La Presse Anarchiste

Constans-Charogne !

 

Sa
frous­se­rie Constans 1er tient abso­lu­ment à
pro­cla­mer et sans aucun équi­voque, toute la pouille­rie de son
infect individu.

Rien
que la pers­pec­tive du tra­vailleur reven­di­quant ses droits au grand
jour, par­lant de faire doré­na­vant ses affaire lui-même
et non plus comme dans le pas­sé, de faire celles de ses
voi­sins, lefait oscil­ler sur ses tibias ministériels.


où la peur enva­hi l’in­di­vi­du, inévitablement
l’im­bé­ci­li­té l’y suit.

Constans-Cra­pule
n’a pas échap­pé à ce phénomène.

Le
cré­ti­nisme bébête, les tra­cas­se­ries idiotes, les
pré­cau­tions gro­tesques — mais pou­vant deve­nir tragiques —
toutes les stu­pi­di­tés inex­pri­mables, les quelques cen­times de
colle de pâte qui siègent en guise de cer­velle dans sa
boite crâ­nienne ont vomi tout cela.

Avec
une rapi­di­té ver­ti­gi­neuse, la presse révolutionnaire
est traî­née sur les bancs cras­seux des cours d’assises
où les porcs de toutes ces basse-cours les assaillent de mois
de pri­son et de mil­liers de francs d’a­mende, puis les jettent
immé­dia­te­ment en pri­son. Les arres­ta­tions des militants
anar­chistes se suc­cèdent sans inter­rup­tion. (Nos lecteurs
trou­ve­ront plus loin les détails que nous avons pu
rassembler).

Insen­sés !
que la peur rend, plus que jamais, eux-mêmes, ils ne trouvent
de moyens plus intel­li­gents pour « effrayer » les
révo­lu­tion­naires que de bran­dir sur quelques uns ce ramassis
d’in­fa­mies et d’im­mon­dices qu’on nomme Code.

Stu­pides !
avec des agis­se­ments de cette nature ils croient por­ter un coup de
« valeur » à l’i­dée sub­ver­sive qui plane
puis­sante, invin­cible et inat­ta­quable au des­sus de leurs personnes
décré­pites et de leurs ins­ti­tu­tions démodées.

Comme
s’il avait jamais été prou­vé que la persécution
était une tac­tique effi­cace pour entra­ver le développement
de qui que ce soit.

Loin
de nous atteindre, toutes ces manœuvres ser­vi­ront puis­sam­ment notre
cause et accé­lé­re­ra dans sa réalisation
géné­reuse son triomphe fata­le­ment éclatant.

Et
tous ces gens ont l’a­plomb de nier la trans­for­ma­tion économique
et sociale qui s’im­pose, la Révo­lu­tion moderne qui les envahit
et les débor­de­ra bien­tôt, esquissent un sou­rire qu’ils
tendent de rendre dédai­gneux mais qui n’est que « jaune »,
quand on leur parle de la puis­sance de l’ac­ti­vi­té des
révolutionnaires.

À
l’oc­ca­sion même ne nous traitent-ils pas de fous ? Il nous avait
pour­tant sem­blé que jus­qu’à ce jour on réservait
aux « mai­sons de san­té » (ces bagnes d’un nouveau
genre par­ti­cu­lier que la Révo­lu­tion sup­pri­me­ra en même
temps que le monde antique) les malades mais qu’on ne les
ver­rouillait pas entre les briques délétères
d’une pri­son quelconque ?

Après
tout, il ne nous appar­tient pas de nous « plaindre » nous
serions même stu­pides en le fai­sant, car Constans brasse en ce
moment une excel­lente besogne en faveur de l’é­man­ci­pa­tion de
ce pro­lé­ta­riat qu’il croit « tom­ber » par des
per­sé­cu­tions à jet continu.

La Presse Anarchiste