Schleswig-Holstein (Allemagne). — La grève des ouvriers cimentiers à Lagerdorf est déclarée et nous apprenons. à cet effet, que les directeurs des trois grandes fabriques de ciment : MM. Eugène Lyon, Alsen et Breitenburg, ont conclu une entente dans laquelle il est convenu qu’un ouvrier renvoyé de l’une de ces fabriques, ou n’y ayant plus de travail, ne pourra en obtenir dans l’une des deux autres et ne pourra y être admis qu’après avoir chômé six mois ou travaillé au dehors, quel que soit le motif pour lequel il aura dû quitter l’usine. Il est à observer qu’il n’y a que le personnel de la fabrique Eugène Lyon qui se trouve en grève et que, par conséquent, les deux autres usines n’étaient nullement contraintes à conclure cette entente de démence.
Depuis plusieurs années déjà, les fabricants verriers allemands et leurs confrères autrichiens s’adonnent à cette « noble passion ». Il en est ainsi, par exemple, entre les verreries rhénanes et westphaliennes, quand les grandes verreries à bouteilles de Dresden, Dohlen ont conclu de pareils traités avec celles de Neurattl, Esbittl, Aussig et tant d’autres. En outre, d’après le règlement de ces fabriques, tout ouvrier appartenant à une société de corporation sociale démocratique quelconque qui tenterait de faire une quête pour des causes socialistes doit être congédié immédiatement.
(Extrait du Fachgenosse, nº 24. — signé : Reldiw)