Pour qui vieillit rêver n’est pas hors de saison.
Les rides sur nos fronts pourront croître et s’étendre,
Et le printemps passé, et passée la moisson
Celui qui pour l’idée a pu vraiment s’éprendre,
Il ira jusqu’au bout, quel que soit le chemin
Sans jamais se lasser, suivant toujours son rêve,
Son but, son idéal, ou quelque grand dessein.
Il marchera toujours, il marchera sans trêve.
Sans jamais se lasser, et si sur son passage
On sourit quelquefois, il n’en a point souci,
Son but, son idéal, son rêve n’a point d’âge.
Il est de tous les temps, non point à la merci
Ou d’un pas chancelant, ou d’une main moins sûre,
Car le cerveau chez lui est la solide armure.
Pervenche