Nous tenons ce volume à la disposition de nos lecteurs au prix de 2 F. 50 dans nos bureaux, 2 F. 75 par la poste.
* *
Journal des Goncourt, tome VIII (1889 – 1891), 1 vol., 3 F. 50, chez Charpentier et Fasquelle.
Nous n’avons pas lu les volumes précédents, il nous serait difficile de nous faire une idée de l’ensemble de ce Journal ; mais si nous en jugeons par la lecture de celui-ci, nous devons avouer que nous nous étions fait une idée plus élevée de l’auteur de Germinie Lacerteux, des Frères Zemganno, de Manette Salomon, de René Maupérin.
Aucune idée large dans ce volume : les événements vus, seulement, par leurs petits côtés et notés qu’en ce qu’ils peuvent avoir de désagréable pour l’auteur, un égoïsme de vieux garçon ; des plaintes sur l’injustice de la critique. D’un bout à l’autre du livre, ce ne sont que jérémiades sur l’indifférence des contemporains, sur les quelques piqûres d’amour-propre que tout homme qui se rend public doit s’attendre à recevoir.
M. de Goncourt est bien renté, il est officier de la Légion d’honneur, chose qui, à nos yeux, le déprécierait plutôt, mais qui doit lui être agréable puisqu’il l’a acceptée ; s’il a subi des critiques — justes ou injustes — il est, par contre, entouré d’une jeunesse littéraire de valeur qui se réclame de lui. M. de Goncourt est mal venu de se plaindre. Qu’auraient donc à dire ceux qui, tout en ayant du talent, sont restés étouffés par la misère et l’indifférence !
Si nous avions été l’ami de M. de Goncourt et qu’il nous eût consulté avant l’apparition de son livre, nous lui aurions conseillé de le jeter au feu. L’homme n’a qu’à perdre à la divulgation de ces petitesses d’esprit.
* *
L’Enseignement professionnel du menuisier, par Léon Jamin ; 2 vol. de 500 pages chacun et 2 atlas de 100 planches chaque ; 100 francs payables mensuellement, chez l’auteur, 21, rue Saint-Jean-de-Beauvais.
N’étant pas menuisier, il nous serait difficile de donner une appréciation bien raisonnée de cet ouvrage ; étant encore bien moins « critique d’art », l’aplomb nous manque pour essayer de le faire quand même.
Heureusement que nous avons l’opinion de plusieurs camarades du métier qui, eux, sont à même de juger ce que vaut l’oeuvre, et qui nous ont affirmé que cet ouvrage était un véritable monument, tant au point de vue technique que d’érudition.
Et ce qui nous plaît fort, à nous, c’est que, à côté de la question technique, la question philosophique n’est pas oubliée. Tout en parlant métier, l’auteur n’a pas oublié le problème économique qui prime tout. Il a de superbes envolées sur la question sociale.
* *
L’Année fantaisiste, par Willy, illustrations de A. Guillaume et Godefroy ; 1 vol., 3 F. 50, chez Delagrave, 15, rue Soufflot.
Le titre indique le contenu du livre : un recueil d’articles humoristiques sur quelques-uns des événements de l’année, dont certains très drôles, d’autres qui se contentent de vouloir l’être, comme cela arrive forcément lorsqu’on se fait une spécialité de ce genre.
Parmi les récits qui sont drôles, citons celui sur les démêlés d’un forgeron et d’une blanchisseuse qui, sous ses dehors de blague excessive, est d’une vérité cruelle pour le casuistisme judiciaire.
Nous avons reçu :
La Soif du juste, par Ed.Thiaudière, 1 vol., 2 F. 50, chez Louis Westhausser, 4, rue de Lille.
De chez Alcan, 108, boulevard Saint-Germain : Psychologie des foules, par Gustave Le Bon, 1 vol., de la Bibliothèque de philosophie contemporaine, 2 F. 50. — Les trois Socialismes, par Paul Boilley, 1 vol., 3 F. 50. — La Cité moderne, par J. Izoulet, 1 vol. 10 F.
Défunt Grand-papa, par C. Berton, à la Plume, 31, rue Bonaparte. C’est la pièce jouée au Théâtre-Libre dont nous parlions dernièrement.
De chez Charpentier, 11, rue de Grenelle : Trente Romans, par Paul Alexis, 1 vol., 3 F. 50. — Taureaux et Mantilles, par Léon de Rosny, 1 vol., 3 F. 50. — Le 40e d’artillerie, par O. Méténier, 1 vol., 3 F. 50.
Le maréchal de Saint-Arnaud en Crimée, par le docteur Cabrol, 1 vol., 7 F. 50, chez Stock, place du Théâtre-Français.
Vindex