Les policiers n’avaient pu, jusqu’ici, mettre la main que sur notre camarade Lauzille qui a accompli sa peine, nos trois autres camarades ayant réussi à mettre du large entre eux et les sbires de Poincaré.
Au mois de janvier ce fut le tour de notre camarade Fournier, qui fut arrêté au moment où il se rendait à son travail, car ses moyens ne lui permettent pas d’égaler Daudet qui, lui, n’a même pas la peine de se cacher lorsqu’il vient à Paris.
À la Santé, Fournier a retrouvé le camarade Forestier qui, lui aussi, a protesté contre la guerre du Maroc et qui purge une condamnation de 13 mois de prison.
Souhaitons à ceux qui sont encore en liberté malgré les recherches, de rester longtemps loin des griffes policières et continuons avec eux à mener le bon combat antimilitariste.