Après cinq années d’hécatombes, la paix serait-elle revenue ? Massacres des peuples coloniaux, famines, grèves, chaque heure apporte sa part d’horreur, de violence, de crime, mais aussi de révolte, et vient nous rappeler que nulle paix n’est possible sans une transformation profonde, complète, de la société, sans une révolution sociale véritable.
Jeunes qui voyez, qui sentez cela, jeunes qui crispez les poings d’impuissante révolte, jeunes à qui nulle « Marseillaise » ne peut faire oublier quelle est la véritable lutte à mener, jeunes qui, égarés un moment, étouffez sous l’hypocrisie d’un parti, jeunes libertaires déjà levés pour le grand combat, tous, vous viendrez lutter à nos côtés, dans les Jeunesses, pour le seul but qui mérite le sacrifice : le Communisme libertaire.
Mais vous sentez bien, mes camarades, que l’appui moral ou l’appui matériel passager n’est rien à lui seul, qu’un dévouement total vous est demandé et que pour une lutte âpre et longue sans doute, une organisation sérieuse est nécessaire.
Cette organisation des Jeunesses Libertaires, nous la voulons à l’image de la société fédéraliste libertaire : chez nous, tout camarade trouve une liberté d’expression totale, un droit absolu de discussion et — sans cela, toute liberté serait vaine — le reflet dans les décisions prises de tous les points de vue intéressants et sincères.
Au travail, camarades, établissez dès maintenant des plans de travail, de propagande, faites-nous part de vos suggestions : nous en tiendrons compte.
Nous ne voulons pas faire des Jeunesses une organisation spéciale, extérieure au Mouvement libertaire : bien au contraire, nous sommes dans le Mouvement et nous en somme l’aile combattante. Propagande, organisation des réunions, des meetings, vente du journal « à la criée », école du militant, voici quelques-unes des tâches qui reviennent d’abord aux Jeunesses.
Rappelons-nous que la formation des Jeunesses Libertaires, à l’échelle nationale, se poursuit et que des groupes importants fonctionnent et s’organisent par régions.
Rejoignez nos rangs. Pour cela, écrivez, en envoyant votre adhésion au Mouvement Libertaire, à l’adresse suivante :
Mouvement Libertaire, Jeunesses, 145, quai de Valmy, Paris (10e).
Nous vous aiderons à former groupes et régions et toutes instructions utiles vous seront fournies.
Mes camarades, si vous le voulez, dans quelques mois, les Jeunesses Libertaires seront une force avec laquelle nos ennemis de classe devront compter. Au travail ! Soyons l’avant-garde consciente du prolétariat.
P.-S. — Un Centre de formation sociale (École du propagandiste) fonctionne tous les jeudis, à 20h. 30, séances de travail. Il est ouvert même aux personnes non inscrites au Mouvement Libertaire, mais les Jeunesses y ont une place toute indiquée,
Pour renseignements et inscriptions écrire : Mouvement Libertaire, 145, quai de Valmy, Paris (10e).