La Presse Anarchiste

Tous à l’œuvre pour le Congrès

C’est les 6 et 7 octobre 1945 que se tien­dra à Paris, en la salle des Socié­tés Savantes, 28, rue Ser­pente (métro Saint-Michel et Odéon), le congrès consti­tu­tif du Mou­ve­ment libertaire.

La pre­mière séance aura lieu le 6, à 9 heures du matin. Le congrès conti­nue­ra ses tra­vaux l’a­près-midi du même jour et toute la jour­née du len­de­main,. Il est à pré­voir que des séances de nuit (de 20 heures à 23 heures) auront lieu.

Le Bul­le­tin inté­rieur no 4 (« Le Lien ») en contien­dra l’ordre du jour ain­si que les rap­ports essen­tiels sur les­quels les congres­sistes auront à se pro­non­cer. Ce no 4 du « Lien » est à l’im­pres­sion et sera mis en vents cou­rant août. On peut dès main­te­nant en pas­ser commande.

Nous rap­pe­lons qu’en rai­son de son impor­tance — car c’est lui qui déci­de­ra de l’a­ve­nir du Mou­ve­ment liber­taire en France — le congrès sera ouvert à tous les liber­taires, quelles que soient leurs ten­dances, et orga­ni­sé selon le plan pré­vu dans le Bul­le­tin inté­rieur no 3.

Dans ce même numé­ro du « Lien » est envi­sa­gé un pro­ces­sus qui per­met­tra à tous les mili­tants, même s’ils n’ont pas encore pris place par­mi nous, d’en­trer en contact avec l’or­ga­ni­sa­tion et de fixer leur atti­tude au cours de ces assises.

La dis­cus­sion s’y dérou­le­ra dans le plus large esprit de tolé­rance, mais aus­si sans s’é­loi­gner d’un réa­lisme propre à favo­ri­ser l’es­sor du Mou­ve­ment et à faire péné­trer la pen­sée liber­taire au sein des masses. Les tra­vailleurs, intel­lec­tuels, manuels, pay­sans, doivent tous être tou­chés par notre pro­pa­gande. Pour cela, il appar­tien­dra au congrès de mettre sur pied une vaste orga­ni­sa­tion, tout en per­met­tant la libre dis­cus­sion et, en assu­rant une auto­no­mie suf­fi­sante du groupe dans la fédé­ra­tion et de l’in­di­vi­du dans le groupe réa­li­sée par l’ap­pli­ca­tion d’un véri­table fédé­ra­lisme, une réelle cohé­sion de tous les élé­ments liber­taires actifs au sein d’une seule fédé­ra­tion. C’est là la condi­tion de notre force.

Des méthodes péri­mées devront être reje­tées. Il y aura lieu de recou­rir à des formes d’or­ga­ni­sa­tion et d’ac­tion adé­quates à l’é­poque que nous vivons. On ne sau­rait envi­sa­ger notre action aujourd’­hui sous le même jour que celle menée depuis quelque qua­rante ans. Sachons nous débar­ras­ser des pra­tiques qui firent notre faiblesse.

Nous deman­dons à tous ceux que nous tou­chons de nous faire par­ve­nir leurs sug­ges­tions avant l’é­ta­blis­se­ment défi­ni­tif de l’ordre du jour de ce congrès. Qu’ils prennent connais­sance, s’ils ne l’ont pas encore fait, du « Lien » no 3 (prix 15 F., plus 2 F. pour frais d’en­voi). Qu’ils étu­dient éga­le­ment la bro­chure « Les liber­taires et le pro­blème social » (prix 15 F., plus 2 F. pour frais d’en­voi), qui est une prise de posi­tion sur tous les grands pro­blèmes qui se posent pour le mili­tant et le Mou­ve­ment. Qu’ils nous disent ce qu’ils pensent de l’o­rien­ta­tion et du conte­nu du « Libertaire ».

Tous les secré­taires de groupes sont infor­més que, pour faci­li­ter leur action, des tracts sont mis en vente au prix de 25 F. le cent, ain­si que des papillons sur papier gom­mé, à rai­son de 15 F. le cent. Nous dis­po­sons aus­si d’af­fiches passe-par­tout au prix de 7 F. l’exemplaire.

La Com­mis­sion Admi­nis­tra­tive du Mou­ve­ment Libertaire.

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