Malicieuse, espiègle et mutine…
Que peut-il bien se passer là,
Dans cette cervelle enfantine ?
Derrière ce pur et calme front
Comme une aube qui vient d’éclore,
Quels rêves se font et défont,
S’effaçant pour renaitre encore ?
Je suis l’éveil de ce cerveau
Pétillant comme bois qui brûle,
À l’entrée d’un monde nouveau
Dont chaque jour plus loin recule
La borne et le mystérieux.
Ses étonnements sont sans nombre
Et cependant dans ses grands yeux
C’est rarement que passe une ombre
Enfant qui balbuties encor
Mais saisis le sens des paroles,
Fillette au souple et svelte corps,
Qu’un sourire enchante ou console,
Tandis que sous le poids croissant
D’hier, en nous tout agonise,
Tu montes, fraiche comme un chant,
Vers l’avenir gros de surprises…
E. Armand