La Presse Anarchiste

À Bordeaux : coup de force patronal

Mille deux cents tra­vailleurs de la Socié­té euro­péenne de Pro­pul­sion (résul­tant de la fusion S.E.P.R.-S.N.E.C.M.A.) sont lock-outés depuis le lun­di 26 avril. À l’heure où nous écri­vons ce texte, nous ne savons pas com­bien de temps cette situa­tion va durer. Ce qui est cer­tain, c’est que la com­ba­ti­vi­té de nos cama­rades gran­dit d’heure en heure.

À l’o­ri­gine du conflit, il y a les grèves du per­son­nel, depuis quelques jours, qui mani­fes­taient son sou­tien aux délé­gués F.O. et C.F.D.T. pour les reven­di­ca­tions en discussion :
– Une grille unique de salaires du manœuvre à l’ingénieur.
– Une aug­men­ta­tion géné­rale des salaires pour toutes les catégories.

IL FAUT SAVOIR QU’IL EXISTE 72 ÉCHELONS POUR LES SALAIRES HORAIRES, ce qui moti­vait la reven­di­ca­tion de refonte de la grille de salaires, avec une dimi­nu­tion consi­dé­rable pour les rame­ner à 18.

La direc­tion a répon­du par des pro­po­si­tions ridi­cules et par des manœuvres de divi­sion : aug­men­ta­tion à cer­taines caté­go­ries du per­son­nel et pas à d’autres.

Face à ces posi­tions pro­vo­ca­trices de la direc­tion, la com­ba­ti­vi­té a gran­di et les débrayages se sont mul­ti­pliés, jus­qu’au lock-out, tota­le­ment injus­ti­fié, car aucun évé­ne­ment « grave » ne s’est produit.

La soli­da­ri­té s’or­ga­nise rapi­de­ment dans les usines des environs.

Il est clair pour les tra­vailleurs que l’en­jeu de cette lutte est important.

Avec leurs orga­ni­sa­tions syn­di­cales, les mili­tants de l’Al­liance syn­di­ca­liste sont pré­sents dans ce com­bat. Ils veille­ront essen­tiel­le­ment à ce que l’ac­tion reste en per­ma­nence sous le contrôle des tra­vailleurs, réunis tous les jours en assem­blée générale.

Cor­res­pon­dant « S.O. » de l’u­sine S.E.P.

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