Le syndicalisme semble prendre une forme plus personnelle et plus indépendante des partis politiques, cela au plus grand désespoir des politiciens, dont l’ambition ne peut atteindre ses buts que par l’asservissement du travail organisé sous une dictature de formules et règlements, faits à l’emporte-pièce, qui sont, pour les travailleurs amoureux de leur indépendance, de vrais carcans dont ils désirent se débarrasser au plus vite.
À Valence, une des plus belles régions espagnoles, se manifestait récemment un mouvement syndicaliste contre lequel on a fait la conspiration du silence, à cause de ses tendances trop libertaires.
Aujourd’hui, c’est dans les régions minières de la Biscaye, ou a dominé pendant des années l’élément marxiste, que le syndicalisme vient de faire preuve d’un esprit d’indépendance en s’affranchissant des formules trop surannées de l’autoritarisme et de la bureaucratie socialisante. En toute probabilité ; nous comprenons que les anarchistes, qui furent jadis l’âme du mouvement révolutionnaire espagnol, ont concentré leur activité dans les organisations ouvrières, cela non sans un succès apparent. Nous pensons pouvoir bientôt parler de ce mouvement avec plus de détails et de précision.