Il faudra bien quelque jour écrire l’histoire de cette Association pour la liberté de peindre. Quand les concepts de l’égalité économique auront triomphé des formes caduques de la Société organisée, on s’apercevra du rôle important joué par les « Indépendants », et l’on discernera mieux les secrètes affinités qui les relient à l’universelle tendance libertaire.
Leur 31e Salon est une éclatante justification de la devise révolutionnaire des initiateurs : « Pas de jury, pas de récompense. » On y peut aller comme à la découverte. Mais il faut aimer la peinture. Alors, on éprouve une sorte d’allégresse, il se dégage une impression très saine de cet effort collectif fait de tant d’efforts personnels, souvent sincères, parfois réalisés, presque toujours intéressants.
Le cadre de notre Revue ne permet pas un compte rendu détaillé. Les artistes que nous aimons sont bellement représentés. En citant seulement leurs noms, on s’exposerait au reproche d’injustice, car, à côté d’eux, le nombre est grand de ceux qu’il faudrait, sinon louer, du moins encourager.
L’exposition est ouverte jusqu’au 20 février. On y passe des heures réconfortantes.
[/Auguste