[[Poèmes d’ouvriers américains (Édité par Les Revues.)]]
Seuls ses yeux vivent dans sa face de charbon.
Il lit un magazine, sur ses genoux…
Là se baigne une beauté de la Riviera.
Le vilain pouce de l’homme salit le papier
Juste sur le ciel bleu ivre de soleil,
Sur les Apollons, les Aphrodites qui jouent dans les vagues étincelantes.
Ses yeux, bordés de charbon, rêvent…
Mais le sifflet traverse les noirs parages de la mine :
L’homme fout en l’air la scène dorée
Qui retombe dans les fils de fer rouillés et boueux.
Et il rejoint l’équipe dans l’ascenseur.
[/S.