La Presse Anarchiste

Mort cosmique

Ami, ne crains point que la mort soit un abîme
Où, pour châ­tier, un juge inexo­rable attend,
Non, par­mi tant d’ins­tants elle est un simple instant,
Et tu retour­ne­ras à l’é­ther anonyme.

Puisque ton âme aus­si mour­ra bien quelque part,
Ne crois qu’en la Science, et jouis de la vie
Sans recher­cher par­tout le rythme et l’harmonie ;
Pour la nature il n’est qu’un maitre : le hasard.

L’a­tome de phos­phore où ton intelligence
S’est nour­ri va peut-être en une courbe immense,
Obéis­sant aux lois de l’é­ter­nel retour,

Dans un jeune et nou­veau soleil briller un jour,
Afin que de ton cer­veau jus­qu’aux voies lactées
Pour nive­ler la mort, tou­jours des vies soient nées

[/​Julius Sar­luis./​]

La Presse Anarchiste