Au Bord du Gouffre, par Victor
Les fautes de la politique militariste de Millerand, Poincaré et consorts, y sont nettement exposées.
L’ânerie de notre État-Major y est dévoilée avec, preuves à l’appui, ainsi que sa haine du civil, le poussant à laisser massacrer les troupes, en les faisant combattre un contre dix, et à livrer les populations aux horreurs de l’envahissement plutôt que d’utiliser les réserves.
Au Bord du Gouffre est le cri de conscience de quelqu’un qui hait la guerre et ses fauteurs et qui, comme nous, a vu le danger de la victoire allemande pour l’évolution humaine, mais n’en déteste que davantage le militarisme.
Une Saison en Artois, par Raoul
L’auteur me semble un tantinet réactionnaire, mais cela à peu d’importance sur ce qu’il raconte. Dans cette sorte d’ouvrage qu’importent les réflexions ! Ce sont les faits racontés qui comptent. C’est dans des volumes comme celui-là que l’on arrive à se faire une idée à peu près juste de ce que fut la vie au front.
Et, barbare que je suis, sans nier l’intensité de ce que l’on trouve dans Le Feu ou dans Clavel Soldat, quoique écrit avec moins de talent, je crois que l’on trouve une note plus juste dans un livre comme celui de M. Leguy, écrit sans prétention.
L’Eau Ardente, par Jacques
Est-ce bien concluant ? Je ne le crois pas, car les deux cas qui tiennent la plus grande place dans le livre, me semblent devoir être plutôt des cas exceptionnels, et l’exception ne prouve rien.
L’intention est bonne, en tous cas.
La Politique Coloniale du Père Ubu, par Ambroise Vollard [[Plaquette, chez Crès et Cie, 116 boulevard Saint-Germain.]]. C’est, dans le style de Ubu-Roi, une satire de la politique coloniale des bureaux ministériels. Grosse farce qui, au fond, n’en reste pas moins vraie sous l’outrance. Mais, évidemment, cela n’a pas la force d’un ouvrage qui apporterait des faits et de documents.
N’importe ! Il est toujours bon de ridiculiser la suffisance et la maladresse de nos maîtres.
[/J.G./]
Langue allemande
Quand pâlira l’Auréole de Gloire, par Robert
Il semble qu’on nous connaisse mal, nous, les Allemands !
Notre empereur et nous, nous ne faisons qu’un.
Nous mourrons pour, lui, aucun n’hésite ;
Il meurt aussi pour nous — quand il le faudra…
Ceci pourtant reste encore à mettre à l’essai.
[/P.R./]