La Presse Anarchiste

La Pensée libre devant la conspiration du silence

Mes lec­teurs seront éton­nés, peut-être, de trou­ver ici cet article, aux lieu et place de mon étude sur Han Ryner, dont j’ai pré­cé­dem­ment annon­cé la suite et fin.

J’ai, pour m’en excu­ser, deux rai­sons, qui, j’en suis cer­tain, leur paraî­tront valables. La pre­mière est une nou­velle pous­sée aiguë de mon vieux palu­disme colo­nial, qui enlève chaque fois à mon cer­veau un peu de la vigueur suf­fi­sante à de tels tra­vaux où la « cogi­ta­tion » doit se dou­bler d’une réflexion pro­fonde ; la seconde c’est que ce court article était déjà écrit et que je n’ai eu d’autre peine que de l’adresser à notre cama­rade André Colo­mer ; peut-être est-il regret­table qu’il soit en par­tie pro domo, mais que vou­lez-vous, une fois n’est pas cou­tume et Han Ryner lui-même m’excusera de remettre au numé­ro pro­chain la fin de mon tra­vail qui n’en sera que plus conscien­cieux et complet.

[|* * * *|]

Donc, au moment où paraî­tra le pré­sent numé­ro de la Revue anar­chiste, aura cer­tai­ne­ment paru aus­si la pre­mière par­tie de ma Nou­velle Gloire du Sabre, sous le titre : Les Crimes du Ser­vice de San­té et de l’État-major géné­ral de la marine, sui­vie du Véri­table scan­dale des pen­sions, aux Édi­tions du xxe Siècle, 73, pro­me­nade de la Cor­niche, Marseille.

Que mes lec­teurs, encore une fois, m’excusent si je leur en annonce moi-même la nou­velle. Ce livre, pour la plu­part ils le savent, m’a coû­té quatre ans de tra­vail ; et ils ont com­pris tout de suite qu’il ne peut s’agir ici de cri­tique ; d’autres, je l’espère, par­mi nos cama­rades, se char­ge­ront de ce soin.

Non, je veux sim­ple­ment, à pro­pos des ava­tars subis par son manus­crit dire, ici, quelques mots sur cette fameuse conspi­ra­tion du silence qui joue un rôle si impor­tant dans la vie intel­lec­tuelle et sociale du régime capi­ta­liste et bour­geois. Et, par la même occa­sion, je veux faire connaître ce que j’ai souf­fert d’elle, depuis plus de vingt ans, c’est-à-dire depuis le jour où, tour­nant le dos à ma classe et renon­çant à ses pri­vi­lèges (car j’avais été gâté avant), j’ai mar­ché d’un pas ferme à l’étoile vers le pro­lé­ta­riat en mal d’émancipation.

Ces quelques pages, mieux que la plus véhé­mente dia­tribe, mon­tre­ront qu’il n’est pas entre les mains de la plou­to­cra­tie régnante, contre la pen­sée libre et l’écrivain indé­pen­dant, d’arme plus ter­rible que celle-là.

[|* * * *|]

D’une lettre que m’écrivait ces jours-ci notre jeune, cou­ra­geux et talen­tueux cama­rade Georges Vidal, déte­nu pour un beau poème à la Mai­son d’arrêt d’Aix-en-Provence, j’extrais ces lignes :

— « J’apprends par l’En dehors que vous met­tez en sous­crip­tion la pre­mière par­tie de la Nou­velle Gloire du Sabre. Per­met­tez-moi de vous envoyer mon obole… Ces jours der­niers, je lisais jus­te­ment dans ma pri­son un de vos livres : Au pays des fétiches, et j’appréciais votre talent de nar­ra­teur, le colo­ris de ces visions exo­tiques. Mais vous avez été un sin­cère et la socié­té ne vous le par­don­ne­ra jamais. Parce qu’il est indé­pen­dant, on étouffe dans les Uni­ver­si­tés l’œuvre de Romain Rol­land. Parce qu’il est indé­pen­dant, on ignore Han Ryner. Parce que vous êtes indé­pen­dant, le monde emploie­ra pour vous com­battre son arme la plus vile : la conspi­ra­tion du silence… » Vous allez voir, mon jeune cama­rade, que c’est fait depuis longtemps.

[|* * * *|]

La pre­mière fois que j’en subis les atteintes, c’était en 1900. J’étais encore dépu­té. Fati­gué de cla­mer depuis huit ans, dans le désert du Palais-Bour­bon, les infa­mies de la guerre colo­niale, les crimes des scé­lé­rats et des requins, qui, pour en pro­fi­ter la déchaînent et l’entretiennent, depuis les rives du Niger jusqu’à celles du Mékong, je réso­lus, avec l’espoir d’être mieux enten­du, d’abandonner une tri­bune où me cou­vrait l’immunité par­le­men­taire et de m’adresser au pays, par celle de la Presse, que pou­vait suivre celle de la Cour d’assises, sur un geste du gouvernement.

Je réunis donc, sans tar­der, les plus san­glants, les plus sen­sa­tion­nels et aus­si les plus authen­tiques de mes docu­ments. J’eus tôt fait de mettre à point ce tra­vail. Mon titre de dépu­té, joint à un cer­tain reten­tis­se­ment de mes inter­pel­la­tions, firent que tout de suite, pres­sen­tis en vue de sa publi­ca­tion, plu­sieurs grands jour­naux pari­siens, dits d’information, acce­ptèrent avec empres­se­ment. Peut-être pré­voyaient-ils un pro­cès en cours d’assises capable d’augmenter leur tirage, en tout cas, il est cer­tain que le sort des indi­gènes spo­liés, volés, mas­sa­crés, les lais­saient indifférents.

Quoi qu’il en fût, je leur envoyai ma copie, convain­cu que je don­ne­rais à mes accu­sa­tions plus d’ampleur en la frag­men­tant, je par­ta­geai donc entr’eux mes docu­ments encore inédits.

Mais avant le jour fixé pour la publi­ca­tion le gou­ver­ne­ment, mis au cou­rant, s’empressa d’intervenir auprès de ceux qui tiennent en mainte les des­ti­nées de ces grands jour­naux et les argu­ments qu’il fit valoir durent être bien sérieux et d’une belle cou­leur d’or (il y en avait en ce temps-là), car le moment venu de publier, pas un d’eux ne consen­tit à don­ner une seule ligne.

[|* * * *|]

Je ne me décou­ra­geai pas ; vou­lant à tout prix, por­ter en public mes accu­sa­tions, sans être cou­vert par l’immunité par­le­men­taire, je réso­lus de réunir en un livre mes docu­ments et d’appuyer sa publi­ca­tion par des confé­rences, à tra­vers la France entière. Le livre une fois mis au point, je lui don­nai pour titre : La Gloire du Sabre et, sans lui deman­der son auto­ri­sa­tion, je le dédiais au Ministre des Colo­nies de l’époque, offi­ciel­le­ment res­pon­sable de tous les crimes et de toutes les infa­mies dénoncées.

« Vous avoue­rez, lui disais-je, en ter­mi­nant, que mes accu­sa­tions sont d’une pré­ci­sion aus­si excep­tion­nelle que leur gra­vi­té. Je ne cache ni le nom des cou­pables, ni la gran­deur de leur infa­mie. Ou elles sont l’expression même de la véri­té, ou, au contraire, d’abominables calom­nies. Notre code pénal dis­pose, pour l’un ou pour l’autre cas, de rigou­reuses sévérités.

» En ce qui me concerne, l’immunité par­le­men­taire qui couvre les dis­cours du dépu­té à la tri­bune de la Chambre, ne s’étend pas à l’écrivain. Qu’on me les applique donc, si j’ai men­ti. Mais qu’on les applique à ceux que j accuse et qu’on mette un terme à leurs crimes, si j’ai dit vrai. Pour l’honneur de notre pays, il ne peut y avoir d’autre solution ».

Res­tait à trou­ver un édi­teur qui vou­lût bien prendre avec moi, sa part de res­pon­sa­bi­li­té. Il m’arriva avec les grands mani­tous de la librai­rie, ce qui venait de m’arriver avec les maîtres omni­po­tente de la grande Presse.

Un seul, cepen­dant, après bien des recherches, consen­tit à prendre le livre en dépôt dans ses maga­sins, à en assu­rer la vente et à mettre sa firme sur la cou­ver­ture. Ce fut Ernest Flam­ma­rion. Sur la foi de sa parole d’honnête homme et sans autre conven­tion que celle-là, je fis donc impri­mer le livre et por­ter chez lui, au jour conve­nu les 6.000 (six. mille) exem­plaires tirés.

Or, voi­ci que lorsque les por­teurs se pré­sen­tèrent, rue Racine, le gérant de la mai­son leur signi­fia sévè­re­ment qu’il avait reçu des ordres pour refu­ser le dépôt.

Et comme d’accord avec Flam­ma­rion, on l’a vu, j’avais fait impri­mer sa firme sur la cou­ver­ture et le faux-titre, je rece­vais, le len­de­main, som­ma­tion par huis­sier, d’avoir à la reti­rer sous peine de pour­suites judi­ciaires. Com­ment me défendre ou atta­quer, sans autre pièce échan­gée entre nous, qu’une parole d’honnête homme ?

[|* * * *|]

Me voi­là donc avec six mille volumes sur les bras et dans l’impossibilité de les mettre en vente, sans modi­fier la cou­ver­ture. Ordon­ner aux por­teurs de les jeter dans la Seine en tra­ver­sant le Pont Saint-Michel, telle fut l’idée qui me vint sur le pre­mier mou­ve­ment de colère. Mais je son­geai aus­si­tôt qu’il y avait dans, ce tas de papier noir­ci, une grande et pro­fonde pitié pour les races vain­cues, des véri­tés for­mi­dables contre la scé­lé­ra­tesse et la cruau­té des vain­queurs et que je n’avais pas le droit d’abandonner ain­si, sur une simple impul­sion, les pre­miers à leur mal­heur et les autres à l’impunité de leurs crimes.

Bien m’en prit, car en ren­trant chez moi, je trou­vai la lettre d’un brave homme, un homme hon­nête, celui-là, qui diri­geait, rue Antoine Dubois, dans le voi­si­nage même de la mai­son Flam­ma­rion, la Socié­té d’éditions lit­té­raires et scien­ti­fiques. C’était M. le Dr Hen­ry Labonne, le grand et modeste explo­ra­teur, ami, comme moi, des indi­gènes, qui avait sui­vi atten­ti­ve­ment mes inter­pel­la­tions à la Chambre et qui, dès apprendre l’attitude de Flamma­rion, m’offrait en termes émus ses services.

Pen­dant toute une nuit, son modeste per­son­nel fut occu­pé à col­ler des papillons por­tant sa firme sur les cou­ver­tures des 6.000 volumes. Et le len­de­main, grâce à lui et mal­gré la mai­son Hachette, la Gloire du Sabre était dans toutes les prin­ci­pales librai­ries et dans les kiosques, tant à Paris qu’en province.

Qu’il trouve ici, s’il lit ces lignes, l’expression fidèle encore que loin­taine de ma reconnaissance.

La grande presse, bien enten­du, fit un silence abso­lu autour du livre et Hachette conti­nua à l’exclure de ses biblio­thèques, mais l’édition n’en fut pas moins épui­sée dès le cou­rant de l’année suivante.

Telle est l’histoire de la Gloire du Sabre.

[|* * * *|]

Ce fut pis encore pour moi, six ans plus tard, lorsqu’après 12 ans de séjour au Palais-Bour­bon, dont j’avais étu­dié les mœurs selon la méthode expé­ri­men­tale, je vou­lus publier, sous la forme du roman, de résul­tat de mes obser­va­tions patientes et sincères.

Cette étude, qui avait pour titre géné­ral : Quelques coins de la Troi­sième Répu­blique, com­pre­nait trois ouvrages dif­fé­rents par l’affabulation, mais ayant, pour fond com­mun, les mœurs poli­tiques et par­le­men­taires du régime. Après de longues et labo­rieuses recherches, j’avais, enfin, trou­vé un édi­teur pour les trois livres alors ter­mi­nés. Comme je n’avais pas oublié ma décon­ve­nue avec la mai­son Flam­maion, je pas­sais pour ces trois romans et après lec­ture de ceux-ci par l’éditeur Tal­lan­dier, 10, rue Saint-Joseph, un trai­té en bonne et due forme, aus­si clair, net et pré­cis que peut l’être un contrat de ce genre.

Le pre­mier volume inti­tu­lé Com­pan du Var, fut, sans retard, envoyé à l’impression. J’en cor­ri­geai les épreuves et sur­veillai la mise en pages, jusqu’à la 170e sur 300.

Mais un beau matin, au lieu de la suite, le fac­teur m’apporta une lettre de M. Tal­lan­dier, dans laquelle celui-ci me signi­fiait encore plus bru­ta­le­ment que ne le fit Flam­ma­rion et sans don­ner aucune rai­son « qu’il consi­dé­rait notre trai­té comme non ave­nu et qu’il n’éditerait pas mon œuvre ».

Que s’était-il pas­sé ? Tout sim­ple­ment ceci : Le ministre de l’Intérieur était inter­ve­nu et sa pres­sion sur Taillan­dier fut telle, que mal­gré les enga­ge­ments écrits les plus pré­cis et les plus for­mels, il arrê­ta net l’impression.

Il y a des juges à Paris, me dis-je, un peu ennuyé, mais sûr de gagner mon pro­cès. Hélas ! quelle naï­ve­té était la mienne, après quinze ans de vie publique ! Non seule­ment, les juges du Civil me débou­tèrent, mais ils féli­ci­tèrent presque Tal­lan­dier, dans des consi­dé­rants effa­rants pour un hon­nête homme.

J’ai racon­té tout au long cette sug­ges­tive his­toire dans un petit bou­quin inti­tu­lé : Com­ment on étouffe un livre, lequel, bien enten­du, fut lui-même étouf­fé avec un égal cynisme.

[|* * * *|]

Sans La Guerre Sociale d’antan, La Sueur du Bur­nous, eût cer­tai­ne­ment connu le même sort que La Gloire du Sabre et les Des­sous de la Troi­sième Répu­blique.

Mais le Gou­ver­ne­ment, on s’en sou­vient, se ven­gea de ce suc­cès qui fut si cruel aux par­le­men­taires voleurs et exploi­teurs de la Tuni­sie, en fai­sant, pen­dant mon absence cam­brio­ler mon appar­te­ment, par sa police, et en me volant tous les docu­ments qui se trou­vaient dans mes tiroirs, afin d’être maître de moi en Cour d’assises. On connaît sa décep­tion et com­ment, croyant trou­ver des ori­gi­naux, son com­mis­saire ne ramas­sa que des copies.

Et main­te­nant quel sera le des­tin de ma Nou­velle Gloire du Sabre ?

Je l’ignore, mais ce que je puis dire, d’ores et déjà, c’est qu’il ne s’annonce pas comme très brillant, si j’en juge par ses débuts que beau­coup de mili­tants connaissent. Le manus­crit de cette œuvre com­pacte, à laquelle, je le répète, j’ai tra­vaillé quatre ans de ma vie, ne trou­va d’abord asile que dans les colonnes du Liber­taire et cela grâce à Content. Depuis lors, j’ai ajou­té à mon œuvre, bien des cha­pitres nou­veaux, et de nom­breux docu­ments inédits ; mais c’est en vain que j’ai cher­ché un édi­teur, et j’ai dû, comme pour la Gloire du Sabre, impri­mer à mes frais cette Pre­mière Par­tie, com­plè­te­ment rema­niée et consi­dé­ra­ble­ment aug­men­tée. Qu’adviendra-t-il d’elle, encore une fois ? Seuls, les cama­rades, les mili­tants, les sin­cères, les indé­pen­dants, tous ceux enfin dont l’esprit géné­reux se sou­lève devant la tyran­nie du Capi­tal domi­na­teur, contemp­teur et étran­gleur de la Pen­sée libre, pour­ront répondre à cette ques­tion. Je leur confie donc mon œuvre, dont voi­ci la Table des matières, écrite pour eux :

[|Pre­mière partie|]

Fron­tis­pice : Guerre à la guerre. — Avant-pro­pos : Les men­songes du Capi­ta­lisme. — Les crimes du ser­vice de san­té, à l’avant, à l’arrière, à Salo­nique, aux Dar­da­nelles. Le mar­tyre du mate­lot Casa­no­va. — La véri­té sur le désastre des Dar­da­nelles. — His­toire de la poudre B. — Les cui­ras­sés qui sautent par leurs propres explo­sifs. — Deux mille cadavres dans les Détroits. — La dis­pa­ri­tion mys­té­rieuse du Suf­fren. — Basses ven­geances de galon­nés. — Le véri­table scan­dale des pen­sions. — Les grands embus­qués de l’autocratie répu­bli­caine : Le fils Mil­le­rand et le cré­ti­nis­sime Sar­raut. — Les gaffes du médi­castre Auga­gneur, ministre de la Marine. — La ter­reur en Afrique du Nord : Les éter­nels parias. — Le recru­te­ment au nerf de bœuf. — Les réfractaires.

[|Deuxième par­tie

Pages rouges|]

L’enfer des cui­ras­sés. — Le crime de la « Guerre au canon ». — Le bagne de Malte et de Cor­fou. — Les crimes mili­taires d’Odessa. — Le mar­tyre de Jeanne Labourbe. — Le drame de la Mer Noire. — La gloire dou­lou­reuse d André Mar­ty. — Ses bour­reaux. — Les exploits de Fran­chet d’Esperey. — Les crimes des conseils de guerre. — Les pré­ten­dues muti­lés volon­taires. — Les vic­times incon­nues. — Fusillé sur un bran­card. — La guerre et sa loi d’airain.

[|Troi­sième partie

Le Pilo­ri

Cou­pables et res­pon­sables|]

Qui juge­ra les cou­pables ? La folie de la gloire mili­taire. — Les men­songes de l’impérialisme. — Poin­ca­ré-le-Mau­dit. — Un faux Saint-Just : le sinistre Vivia­ni. — Ses men­songes — Un grand res­pon­sable : Ribot, le vieillard au cœur gla­cé. — Les exploits de Del­cas­sé, de Paléo­logue, d’Isvolsky, de Sazo­noff et de Bucha­nan. — Les âne­ries d’Hanoteau. — Les mau­vais ber­gers. — Les tra­hi­sons et les traîtres : De Judas-Her­vé à Jouhaux‑l’Iscariote. — Les res­pon­sa­bi­li­tés des intel­lec­tuels. — La faillite de la science. — Les lâche­tés des savants : D’Ernest Hœckel à Le Dan­tec et Gus­tave Le Bon. — Au poteau. — La pro­chaine guerre et le Trai­té de Ver­sailles. — Le Grand Soir.

[/​P. Vigné d’Octon./​]

Adres­ser les demandes aux « Édi­tions du xxe Siècle », 13, Pro­me­nade de la Cor­niche. Mar­seille, ou à la Petite Biblio­thèque du Muti­lé, Octon (Hérault).

La Presse Anarchiste