L’imprimerie 34 à Toulouse, c’est une petite imprimerie, plastiquée il y a plus d’un mois et demi, aux locaux ravagés, mais qui persévère à coup de bouts de ficelle à faire son boulot (il lui faut 6 millions dans les mois qui viennent — sic).
Les « travailleurs de I. 34 » fonctionnent sur une certaine unité de pensée qui les amène, séparément ou collectivement, à avoir une activité de critique propre. Ce qui fait qu’ils sont, en plus de l’imprimerie, connus comme « anarchistes », comme on dit. Tout désigne donc ces bêtes-là.
Ce n’est donc pas un hasard si, il y a un mois et demi, après qu’une bombe soi-disant dirigée contre Poniatowski ait éclaté, tuant ceux qui l’avaient lancée, seules leurs têtes de « terroristes » étaient en douce filmées par la télé à la sortie du commissariat et retransmises aux informations. Il y avait eu 26 interpellations et une sélection précise des personnes ainsi capturées au zoom.
Pas un hasard si, seul leur domicile était transformé en : a) dépôt d’armes (information du ministère de l’Intérieur) ; b) usine à tract, et l’imprimerie en « plaque tournante de l’anarchie » (information de France-Soir), si le surlendemain cette imprimerie était détruite. Les fournisseurs suspendaient alors toutes leurs facilités.
Solidarité avec l’Imprimerie 34 — C.C.P. Basta 3 394 34 S Toulouse.