La Presse Anarchiste

Fin du semestre. – Abonnements expirés

Nous avions pro­mis de don­ner notre bilan moral et maté­riel du pre­mier tri­mestre, et nous voi­ci au bout du deuxième sans que cette pro­messe ait été tenue. Ce que c’est que les pro­messes ! Pour­tant celle-là nous a pré­oc­cu­pé énor­mé­ment. Si nous ne l’avons pas tenue au moment où nous pen­sions le faire, c’est que nous en avons été empêché.

C’était en jan­vier der­nier. Nous avions fait un beau clas­se­ment de nos abon­nés par dépar­te­ments ; un récit de nos efforts pour mettre la Vie Ouvrière sur pied. Tout ça a été inutile, quand nous avons consta­té, nos comptes faits, que des sommes à ren­trer ne l’étaient pas, que d’autres à sor­tir n’étaient pas ver­sées : ain­si, tous les man­dats-cartes adres­sés : Vie Ouvrière, au lieu de Monatte, étaient en souf­france à la poste qui se refu­sait à nous les payer. Par contre, l’Humanité ne nous avait pas envoyé sa fac­ture d’une cen­taine de francs – elle ne l’a pas fait encore d’ailleurs – pour la publi­ca­tion du som­maire de nos deux pre­miers numé­ros. Et pour­tant, nous nous étions assez chi­ca­né avec Lan­drieu, son admi­nis­tra­teur, sur son tarif de publicité.

Nous ne consi­dé­rons notre pro­messe comme péri­mée pour cela. Nous la tien­drons. D’autant plus qu’il fau­drait bien don­ner une régle­men­ta­tion au « noyau », de façon à ce qu’il n’y ait pas de méprise. La Vie Ouvrière doit être une œuvre col­lec­tive, une pro­prié­té col­lec­tive, l’œuvre et la pro­prié­té des mili­tants du syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire et non pas une pro­prié­té indi­vi­duelle, comme quelqu’un a eu la sot­tise de l’écrire dans la Voix du Peuple.

[|* * * *|]

Avec ce numé­ro, finissent les abon­ne­ments de six mois contrac­tés à par­tir du pre­mier numé­ro et les abon­ne­ments de trois mois par­tant du 1er janvier.

Sur nos 810 abon­nés, il y en a 550 envi­ron dont l’abonnement expire à par­tir expire avec ce numé­ro. Nous invi­tons ces cama­rades à nous faire venir le mon­tant de leur réabon­ne­ment sans retard. Ils peuvent bien sup­po­ser que notre petite caisse a besoin d’être inces­sam­ment ali­men­tée pour que nous puis­sions faire bonne figure au mar­chand de papier, à l’imprimeur, à tous les frais que com­porte notre publication.

Nous ne nous figu­rons pas cepen­dant que, dans la hui­taine qui sui­vra la récep­tion de ce numé­ro, nous rece­vrons les 550 réabon­ne­ments. Nous escomp­tons d’abord un cer­tain nombre de désa­bon­ne­ments. Le pour­cen­tage en sera-t-il fort ? Des­cen­drons-nous loin de 800 ? Nous pen­sons bien que non, et nous sommes cer­tains de regrim­per vite.

Il y aura aus­si des abon­nés négli­gents. Pour ceux-là, nous dres­se­rons, vers le 10 avril, des reçus que nous ferons pré­sen­ter à domi­cile par la poste afin de leur évi­ter d’aller prendre un man­dat-carte ou un man­dat-poste. Mais nous n’adoptons ce pro­cé­dé que parce qu’il nous est impo­sé. Com­bien mieux nous aime­rions voir tous nos abon­nés pro­fi­ter de l’envoi de leur réabon­ne­ment pour nous dire leur opi­nion bonne, satis­fai­sante ou… mau­vaise sur la revue. 

La Presse Anarchiste