Louis Lecoin : De prison en Prison (120 fr. édit. de l’auteur, 72 rue Camille-Pelletan, Antony, Seine). – Tout en nous racontant son existence tourmentée. Lecoin nous fait parcourir 30 ans de la vie du mouvement syndicalo-anarchiste et aussi du mouvement pacifiste. Curieuses révélations concernant, le fameux tract « Paix immédiate ». Toute cette prose est alerte, frémissante, se lit comme un roman, et pourtant ce n’en est pas un. Ce livre a sa place tout indiquée dans la bibliothèque de quiconque s’intéresse à l’histoire de l’activité libertaire et antimilitariste.
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Aimé Blanc : Le Drame de l’an 3000 (85 fr. édit. Debresse, Paris). – C’est bien d’une « histoire fantastique » qu’il s’agit. Nous nous trouvons dans une humanité nouvelle sur-mécanisée si l’on peut dire, où les humains ne se reproduisent plus, la différenciation sexuelle n’existant plus. D’où limitation graduelle de la population restante, bien qu’elle soit douée du privilège (?) de l’immortalité. Comment cela finit-il et à la suite de quelle aventure un couple se trouve-t-il reconstitué ; voilà ce que vous apprendra cette histoire, si vous vous la procurez.
Martin Gumpert : Hahnemann, trad. Robert Pireau (Ed. Stock, 85 fr.). – L’auteur nous retrace en ce volume la vie inquiète, laborieuse du fondateur de l’homéopathie, qui fut un curieux homme et eut à faire face à toutes sortes d’hostilités, d’inimitiés, de difficultés. C’est un peu dans une apothéose qu’il acheva sa vie.
René Legendre : Histoires de Mer (Ed. Stock). – Ce volume ne dépare pas la collection des « Livres de Nature », publiée sous la direction avisée de Jacques Delamain et qui compte une quarantaine de titres. Pour en revenir à notre livre, il s’efforce du mieux qu’il peut de justifier les paroles de Christophe Colomb : « La langue manque pour dire et la main pour écrire toutes les merveilles de la mer ».
Félicien Challaye : Contes de l’Inde. Le Fakir aux belles histoires (Édit. Durel, 103, quai Branly, Paris xve). – D’un voyage dans l’Inde, F. Challaye a rapporté des sujets de contes d’une grande diversité. Dans « Les contes de l’Inde » à côté de tendres idylles on trouve de tragiques et, comme il convient, d’horrifiques récits. Dans « Le Fakir aux Belles Histoires », sous une forme simple, l’auteur nous initie à l’essence du brahmanisme, du bouddhisme, de l’islamisme. Nous avons beaucoup aimé le dernier récit où un Fakir traite avec un souverain mépris d’indiscrets touristes.