Le 17 novembre se tint à Lyon, à la suite du Congrès Extraordinaire du Bâtiment, une Conférence Internationale des Travailleurs du Bâtiment. Cette Conférence, convoquée, par la Commission Provisoire des Fédérations hollandaise et allemande du Bâtiment, réunit les représentants de France, Suède, Hollande, Allemagne et Portugal. Les pays éloignés, comme le Mexique, l’Argentine, etc., n’eurent pas le temps de répondre à l’invitation qui leur fut envoyée. Les délégués des pays représentés ayant décrit la situation de leurs Fédérations respectives, la Conférence passa à l’examen des statuts élaborés par la Commission-Provisoire [[Pour texte des statuts, voir Voix du travail n° 3 – 4.]]. Ceux-ci furent adoptés avec quelques amendements de détail. Le siège de la nouvelle Fédération syndicaliste internationale des Travailleurs du Bâtiment (FSITB.) a été fixé à Amsterdam, avec un Secrétariat de 4 membres, dont 2 en Hollande (B. Lansink jr et un second à être nommé par la Fédération hollandaise du Bâtiment), un en France (Jouve) et un en Allemagne(R. Buth). La cotisation internationale fut fixée à 10 cents hollandais par membre par an (équivalents ; au cours actuel, à environ 10 centimes par membre par mois). La Conférence a décidé de lancer un appel aux syndicats autonomes du Bâtiment en France non adhérents à la Fédération du Bâtiment, de rentrer à la vieille Fédération et présenter un front solide, nationalement et internationalement, contre le patronat.
Le Secrétaire du Bureau International est le camarade B. Lansink jr, 1‑e Helmerstraat, 73, Amsterdam, Hollande.
Notons que dans le cas de l’Internationale du Bâtiment, comme, dans celui de l’Internationale des Métaux, les Fédérations qui y adhèrent sont affiliées, par l’intermédiaire leurs Centrales respectives, à l’AIT. Ceci, du reste, n’exclue pas la possibilité pour les Fédérations nationales d’industrie non affiliées à l’AIT, d’adhérer à ces Internationales, pourvu qu’elles se placent sur le terrain de lutte de classes et du syndicalisme révolutionnaire.