[(Je cherche en grande priorité à compléter les collections des Cahiers du Socialisme Libertaire, des Cahiers de l’Humanisme Libertaire et de Civilisation Libertaire. Si vous êtes prêts à me les céder (vente ou don, collections complètes ou non), à me les prêter pour copie ou toute autre idée, contactez-moi par mail (lien en bas de cet article). .)]
Aujourd’hui un nouveau journal fait son apparition sur le site : Liberté de Louis Lecoin.
Vous y trouverez — surtout — des articles pour l’objection de conscience et la défense des objecteurs, ce qui ne dira sans doute pas grand chose aux plus jeunes des visiteurs du site, mais qui fut l’un des combat les plus acharné de presque tout l’après-guerre.
Vous y trouverez aussi du Pierre-Valentin Berthier. Un article de lui justifie en général la lecture d’un journal et, pour être franc, quand je collaborais au Libertaire son article mensuel était souvent la seule contribution de qualité. Bon, dans le cas présent c’est une réécriture d’un article qu’il avait donné dans Défense de l’Homme 10 ans plus tôt (numéro 1 de 1948 pour être précis). J’ai déjà dit ailleurs toute l’estime que j’ai pour Pierre-Valentin, il a été une des rencontre les plus marquante de ma vie militante. Il y a aussi du Charles-Auguste Bontemps et du Robert Jospin (père de son fils, si l’on peut dire, pauvre homme). Du Rassinier avant le drame etc.
Vous trouverez aussi une note sur un procès, celui de Georges Burgat. Burgat fut l’une des figure de l’anarchisme havrais et l’un des fondateurs de La Raison canard anarchiste/libre penseur (pléonasme) normand. Cordonier de métier, il s’était fait exempté en se faisant passer pour infirme. Pendant la guerre, il s’était fait la malle et remarié… en oubliant de se séparer légalement de son ancienne épouse. C’est donc pour bigamie qu’il devait tomber 20 ans plus tard. Je cherche bien entendu des exemplaires de La Raison et de son livre autobiographique.
Bref, plutôt pas mal. En fait pour la petite histoire du mouvement, cet hebdomadaire fut celui qui amena mon vieux copain Jean-Pierre Jacquinot à l’anarchisme : il sortait alors de la guerre d’Algérie et c’était alors le seul canard anarchiste facilement trouvable. D’ailleurs lors de son exclusion de la Fédération Anarchiste, il lui fut reproché d’avoir plus donné en souscription à Liberté qu’au Monde Libertaire (il faut dire que la FA et surtout Maurice Joyeux crevaient de jalousie devant les succès de Lecoin et que même après son décès, ils ne les avaient toujours pas digéré… mais c’est une autre histoire)
Pour les impatients, j’ai mis en ligne les premiers numéros deLiberté suivez le lien.
Bonne lecture
Vincent Dubuc