a) L’abonnement gratuit présuppose un capital qui permet de distribuer gratuitement à des personnes dénuées de ressources une feuille que leurs moyens ne leur permettraient pas d’acquérir. C’est une aumône. Notre programme la combat.
b) Ou bien l’abonnement gratuit suppose qu’on ne paie ni les ouvriers qui composent le journal, ni ceux qui le tirent, ni ceux qui en font la mise en page, etc. Tout travail méritant salaire, ce serait contraire à nos tendances d’admettre un seul moment, même en principe, qu’un travailleur puisse être frustré du fruit de son labeur.
c) D’ailleurs, les feuilles de propagande qui ont recours à ce genre d’abonnement s’empressent d’ajouter que « la caisse du journal n’étant soutenue que par des dons volontaires. » elles ont recours à la générosité de ceux que les idées défendues intéressent. D’accord, mais, dans notre simplicité de prolétaires évangéliques, nous nous déclarons incapables de sortir de ce cercle vicieux : ou l’abonnement est gratuit ou non. L’abonnement à l’Ère Nouvelle n’est pas gratuit.
d) De plus, nous considérons tout exemplaire envoyé à titre de spécimen comme un échantillon. À celui à qui il ne plaît pas de le retourner à l’envoyeur, qui pourra ainsi l’utiliser auprès de quelqu’un d’autre. Agirait-on autrement pour des chaussures ou un volume de 3 F 50, par exemple ? Qui peut le plus peut le moins. D’autant plus qu’il ne coûte rien de retourner le spécimen.
Beaucoup de personnes ont l’habitude même parmi « les chrétiens », de jeter au rebut toute feuille qui leur parvient, sans avoir même une pensée pour le travail que sa rédaction a exigé. C’est une inconséquence à se guérir.
e) Nous n’admettons l’abonnement gratuit qu’à titre d’échange ou comme présent fait par un camarade à un autre. De même, nous remettons volontiers un exemplaire de notre journal à chacun des auditeurs de nos conférences, mais au dehors, l’Ère Nouvelle se vend.
Que nos amis se rassurent. Un frère que nous estimons beaucoup a seul protesté contre notre tactique, approuvée d’ailleurs par l’ensemble de notre groupe ; la Rédaction avoue qu’elle serait curieuse de lire sa réponse.
L’Administration