Cherchez la raison : la politique. C’est toujours la fameuse question Millerand. Millerand a fait du bien dans le poste qu’il occupe actuellement, c’est incontestable, mais il a compromis un parti qui devait être intangible dans un certain nombre d’aventures fâcheuses.
Voilà ce qu’on gagne à s’occuper de politique. La politique, c’est la grande perturbatrice, la semeuse de discordes, l’envenimeuse de querelles.
Peuple, quand feras-tu tes affaires toi-même ? Vois le champ qui s’ouvre devant toi : Syndicats professionnels, coopératives de production, coopérations de toutes espèces. Qu’il est vaste ? Nous savons que la transformation de cette Société égoïste et injuste ne peut être l’affaire d’un jour, qu’il faut rendre le prolétariat conscient de sa force et ses facultés émancipatrices ; mais il n’atteindra jamais le but en abdiquant entre les mains des meneurs et des politiciens. Camarades, C’est là la solution. Soyez des hommes. Mais pour cela, il vous faut un idéal, un idéal de justice et de solidarité auquel il nous faut sacrifier passions, appétits vils et bas, penchants vulgaires. ― Idéal qui nous permettra de semer les graines de la Délivrance, de planter les jalons de la Société future. — Idéal plus élevé que ce sol pétri de misères et d’iniquités. En route vers cet idéal, celui que proclame l’Ère Nouvelle !
E.A.