La Presse Anarchiste

Mise à jour toujours

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Comme annon­cé, les remises en ligne continuent.

J’ai com­men­cé par le par­ti anar­co-bel­li­ciste : les pre­mier numé­ro de la Libre fédé­ra­tion, des Temps nou­veaux et de Plus Loin. Les vieilles barbes de l’é­poque n’en démordent pas : il faut faire la peau aux bôches. Une par­tie de leurs argu­ments peut s’en­tendre, Tou­te­fois, ils se retrouvent entraî­nés par leur vin­dicte vers un extré­misme inte­nable vis-à-vis des idées liber­taires. Ce genre de dérive est loin d’être l’a­pa­nage du mou­ve­ment liber­taire d’ailleurs. 

Quoi qu’il en soit, la lec­ture de ces revues est fran­che­ment conseillée.

Dans un registre légè­re­ment simi­laire — je n’a­vais jamais fait le rap­pro­che­ment Pierrot/​Leval — j’ai publié une nou­veau­té : le pre­mier numé­ro des Cahiers du socia­lisme liber­taire. On trouve chez Pier­rot le même leit­mo­tiv que chez Leval : pré­pa­ra­tion des mili­tants, pré­pa­ra­tion de la révo­lu­tion, rejet du spon­ta­néisme, de l’in­di­vi­dua­lisme… Pour­tant, en ce qui concerne la pre­mière guerre mon­diale, Leval avait été insou­mis et l’a payé très cher presque toute sa vie. Je n’ai jamais fait d’é­tude com­pa­rée des dif­fé­rences doc­tri­nales entre les dif­fé­rentes for­ma­tions anar­chistes. Je sais juste, par expé­rience, que les dif­fé­rences et anta­go­nismes pour celles d’a­près-guerre sont avant tout des pro­blèmes concer­nant des indi­vi­dus (du moins, c’est mon res­sen­ti). Il fau­drait creu­ser ce point… si vous êtes un étu­diant en recherche de sujet de thèse.

En oppo­si­tion com­plète avec les revues pré­cé­dentes : L’U­nique, de E. Armand. Les 4 pre­miers numé­ros sont de nou­veaux en ligne. Cela me vau­dra de nou­veau un tra­fic de fou sur le site puis­qu’a­vec ces numé­ros reviennent les « Poèmes pour l’a­mie » d’Ar­mand… Ces poé­sie sont celles qui génèrent le plus de vues. Il faut être franc, j’ai été un grand admi­ra­teur de E. Armand, de ses revues et de sa pen­sée (nous avons tous nos heures noires), je me suis consi­dé­ré plus ou moins comme indi­vi­dua­liste pen­dant pas mal de temps. Très hon­nê­te­ment, sans rejoindre tout à fait les idées de Pier­rot et Leval sur la ques­tion, j’en suis reve­nu. En pré­sen­tant suc­cinc­te­ment les Cahiers du socia­lisme Liber­taire, j’ai écrit que Leval cher­chait  entre autre à faire la dif­fé­rence entre un mou­ve­ment d’i­dées, une phi­lo­so­phie, si l’on veut, et un mou­ve­ment poli­tique avec des buts clairs à atteindre. En reli­sant l’U­nique je me dit, à tort peut-être, que E. Armand cherche le but inverse de Leval : un mou­ve­ment d’i­dées sans but social fini. Tou­te­fois, l’un ne devrait pas exclure l’autre, même s’il faut avouer que l’U­nique est par­fois très ron­flant et don­neur de leçons (mais ça, c’est la marque de fabrique de l’individualisme).

Pour suivre, le pre­mier numé­ro de Noir & Rouge fait aus­si son retour. Il y a trop à dire sur cette revue, en bon et en mau­vais pour que je m’y attarde trop. Disons qu’elle est de son époque et que cela se sent énormément.

Bref, du sérieux, du lourd et, pour nous évi­ter une consti­pa­tion du sou­rire trop pro­non­cée suite à ces lec­tures pour le moins robo­ra­tives, vous trou­ve­rez éga­le­ment les pre­miers cha­pitres des sou­ve­nirs de Mala­to dans la rubrique Varia du site. Pour rap­pel, nous nous sommes arrê­tés à la com­mune, la bou­che­rie à com­men­cé, l’ordre règne. Si vous avez une once d’hu­ma­ni­té, vous ne ver­rez plus une place, une ave­nue ou une rue Thiers sans avoir des haut-le-coeur.

 

 

 

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