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Les boulangeries en France
Le prix du pain a été augmenté trois fois en deux ans, et les boulangers demandent de nouvelles augmentations. Voici quelques chiffres à conserver:
Selon l’Institut National de la Statistique, de 1938 à 1952, les prix nominaux des fonds de commerce se sont multipliés par 8 pour les magasins de nouveautés, par 18 pour les boucheries, par 19 pour la confection-couture, par 20 pour les épiceries, Par 26 pour les commerces de vins et liqueurs, par 30 pour les crèmeries, par 37 pour les boulangeries. En 1938, le prix de vente moyen des boulangeries était de 25% supérieur à celui des boucheries. Il est aujourd’hui deux fois et demie plus élevé.
De 1914 à 1952, le nombre des boulangeries s’est élevé de 40.000 à 55.000. Pendant ce temps, la consommation de pain a, dans l’ensemble, diminué d’environ 40%. Au taux de 1913, 31 000 boulangeries suffiraient.
Le blé
On annonce une récolte de blé sensiblement égale à celle de l’année dernière. Donc, en moyenne, 105.000.000 de quintaux. Voici comment s’est répartie la consommation de l’année dernière: Consommation humaine (pain, pâtes alimentaires, etc.): 45.000.000; consommation animale: 15.000.000 à 20.000.000; exportation: 20.000 millions. Le reste est utilisé pour les semences, ou des destinations non précisées.
Observons que, étant donné la disparité des prix du blé français et étrangers sur le marché mondial, il a fallu subventionner les exportations. 40 milliards ont été vendus, mais 45 milliards versés, dont 31 par l’État (c’est-à-dire par les contribuables), et 14 par les agriculteurs. Naturellement, personne n’est content. Économie capitaliste.
Ceux-ci du reste calculent que les dernières augmentations accordées au personnel de l’État équivalent à 52.000 000 de quintaux de blé au prix officiel de 3.600 francs le quintal.