La Mêlée Sociale, G. Clémenceau. 1 vol. 3 fr. 50, chez Charpentier et Fasquelle, 11, rue de Grenelle. C’est un recueil des articles parus, au jour le jour, dans La Justice, mais qui, réunis, forment un formidable réquisitoire contre notre société. Que de coups de hache contre les institutions qui nous régissent ! Que de vérités sanglantes crachées à la face de ceux qui nous exploitent et nous oppriment.
La longue carrière de M. Clémenceau, tout en le dégoûtant du parlementarisme et des parlementaires, n’a pas su lui enlever la foi en l’efficacité des réformes légales ; aussi, pourrons-nous lui faire le reproche qui est éternellement fait à ceux qui critiquent le présent et proposent des plans d’avenir : « Démonstration du mal, excellente ; faiblesse des remèdes ! » C’est que, il est bien plus facile de démontrer la solidité de ses arguments, lorsque, ce que l’on loue ou critique, existe, et que chacun est à même d’en constater les effets ; tandis que les remèdes préconisés ne peuvent être que de simples désirs exprimés ; tant qu’ils restent à l’état de simples spéculations, chacun ne les envisage que selon qu’ils flattent ses propres espérances, ne troublent pas trop violemment sa tranquille digestion.
Pour nous, qui ne croyons pas au parlementarisme, ni aux réformes légales, nous qui savons que, tant qu’elle possédera ce levier puissant de nos sociétés modernes le Capital, la bourgeoisie saura faire mouvoir les rouages de l’organisation sociale qu’elle dirige, en sa faveur pour étouffer les plaintes et les réclamations de ceux qu’elle exploite, nous trouvons bien faibles les remèdes proposés par M. Clemenceau, mais que nous trouvons puissante sa critique des institutions. Nous y pillerons plus d’une fois, eu faveur de notre supplément.
La longue carrière de M. Clémenceau, tout en le dégoûtant du parlementarisme et des parlementaires, n’a pas su lui enlever la foi en l’efficacité des réformes légales ; aussi, pourrons-nous lui faire le reproche qui est éternellement fait à ceux qui critiquent le présent et proposent des plans d’avenir : « Démonstration du mal, excellente ; faiblesse des remèdes ! » C’est que, il est bien plus facile de démontrer la solidité de ses arguments, lorsque, ce que l’on loue ou critique, existe, et que chacun est à même d’en constater les effets ; tandis que les remèdes préconisés ne peuvent être que de simples désirs exprimés ; tant qu’ils restent à l’état de simples spéculations, chacun ne les envisage que selon qu’ils flattent ses propres espérances, ne troublent pas trop violemment sa tranquille digestion.
Pour nous, qui ne croyons pas au parlementarisme, ni aux réformes légales, nous qui savons que, tant qu’elle possédera ce levier puissant de nos sociétés modernes le Capital, la bourgeoisie saura faire mouvoir les rouages de l’organisation sociale qu’elle dirige, en sa faveur pour étouffer les plaintes et les réclamations de ceux qu’elle exploite, nous trouvons bien faibles les remèdes proposés par M. Clemenceau, mais que nous trouvons puissante sa critique des institutions. Nous y pillerons plus d’une fois, eu faveur de notre supplément.
J Grave
Reçu :
Politique et Barbarie, de Leverdays, Carré éditeur, 3, rue Racine.
Mes Communions, de G. Eekhoud, Kisternaecker, éditeur, 13. rue Dupont, Bruxelles.
L’Arriviste, de Marc Stéphane, chez l’auteur, 48, rue Notre-Darne-de-Lorette.
Les Raisons de Pascalin, par Riotor au Mercure de France, 15, rue de l’Échaudé.
à lire
Dans la Plume n° 144 du 1er au 15 mai : l’article de S. Faure, tiré de son livre : La Douleur universelle.