La Presse Anarchiste

Au cours de la plume

Notre local

Une modeste petite salle au coin des rues Julie et Joan­nès, pas grande, pas chère non plus, avec une arrière bou­tique, qui ser­vi­ra de biblio­thèque et de salle de lec­ture, et une cui­sine, voi­là par quoi nous débu­tons. On dit que les petits com­men­ce­ments pré­parent les grands suc­cès. C’est ce que nous ver­rons bien.

Nous serions recon­nais­sants à ceux de nos lec­teurs qui pour­raient nous envoyer des livres de toute espèce pour mon­ter notre bibliothèque.

Remerciements

Il serait injuste de notre part de ne pas adres­ser nos remer­cie­ments les plus sin­cères à M. le pas­teur Ph. Vincent pour toute la sym­pa­thie dont il a fait montre à notre égard, sym­pa­thie qui s’est mani­fes­tée de la façon la plus pra­tique par le prêt de la biblio­thèque de la cha­pelle de l’A­ve­nue du Maine pour nos séances préparatoires.

À ce pro­pos, men­tion­nons que nous avons eu, le 23 der­nier, une réunion de ce genre à laquelle assis­taient la plu­part de nos adhé­rents ; il y man­quait cepen­dant notre cama­rade G. Cou­lon, rete­nu à la mai­son par un impé­rieux devoir de famille.

Une lettre de M. Jean Roth

Je ne puis résis­ter au désir de citer les quelques lignes que M. Jean Roth, le direc­teur de l’Avant-Garde, a bien vou­lu m’a­dres­ser concer­nant la créa­tion de l’Ère Nou­velle.
« J’ap­prouve entiè­re­ment votre pro­gramme, nous écrit-il, et je sou­haite bonne chance et longue vie l’Ère Nou­velle. »

Mer­ci bien, cher ami et frère, de vos cor­diaux sou­haits, mer­ci spé­cia­le­ment de cette déli­cate atten­tion qui a per­mis à votre mis­sive de nous arri­ver à temps pour la réunion en question.

Pour finir

L’Ère Nou­velle tout en défen­dant une méthode d’é­van­gé­li­sa­tion, pas nou­velle d’ailleurs, et qui consiste à annon­cer aux foules un Évan­gile qu’elles com­prennent. n’en­tend nul­le­ment ni juger ni condam­ner ceux qui espèrent par d’autres moyens, atteindre un sem­blable but. C’est Dieu qui juge. Nous ne com­bat­tons que le mal et tous ceux qui s’y attaquent sont nos frères, quand bien même leur orga­ni­sa­tion de com­bat serait aux anti­podes de nos concep­tions. L’É­van­gile, c’est la liber­té et, à son ombre, cha­cun trouve place, selon ses apti­tudes et ses tendances.

E.A.

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