La Presse Anarchiste

Fidèles, garde à vous !

Les Bacilles de la Communion

Non con­tent d’abêtir l’e­sprit de nos enfants par des dogmes aus­si absur­des que con­traires à l’e­sprit de cet Évangile qu’ils pré­ten­dent enseign­er, voici que les cléri­caux, par leurs mépris des soins de l’hy­giène, men­a­cent la san­té de ces êtres si frêles et la nôtre, par-dessus le marché.

Écoutez un peu ce qu’en dit l’un des leurs, l’ab­bé, L., vicaire à Paris, dans une let­tre adressée au directeur de la Rai­son :

Mon­sieur le Directeur,

Le doc­teur C… dans le dernier numéro de la Rai­son, que je lis (hor­reur), a dit des choses fort justes, que nous ne pou­vons pas dire, nous prêtres, mais dont nous avons sou­vent à souf­frir. Oui, il est con­traire à l’hy­giène qu’un prêtre respire, répande sa salive, verse de l’eau putré­fiée sur le frêle vis­age de l’en­fant qu’il bap­tise. Il y aurait des règles hygiéniques à établir. Les sémi­naires font tant de tuberculeux.

Mais que pour­rait-on dire de la com­mu­nion ? Voici Pâques. Nous allons don­ner la com­mu­nion à des cen­taines de per­son­nes. Il est impos­si­ble de pos­er l’hostie sur la langue d’une com­mu­ni­ante sans touch­er les lèvres, la langue, la salive, et sans humecter le bout des doigts. Le prêtre va donc d’une bouche à l’autre et peut ain­si promen­er les microbes tout au long de la table de com­mu­nion, en col­por­tant une salive contaminée.

Ce qu’il y a de plus affreux, c’est qu’en­suite nous devons faire les ablu­tions dans le cal­ice, nous laver le bout des doigts et avaler l’eau de ces ablu­tions qui peu­vent con­tenir des restes d’hostie con­sacrée. Nous aval­ons par là même un peu de salive. de tout le monde. Pour mon compte, j’ai chaque fois un haut-le-cœur… 


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