La Presse Anarchiste

Sur Manès Sperber

Que dans notre petite Europe la créa­tion lit­té­raire va s’amenuisant chaque jour et que cette para­ly­sie mon­tante puisse appa­raître comme un signe de la crise géné­ra­li­sée de notre civi­li­sa­tion, c’est là une des consta­ta­tions que dans le pré­cé­dent de ces cahiers il nous avait sem­blé devoir faire.

Sans doute un tel constat n’excluait-il point les exceptions.

Il suf­fit de pen­ser à Camus. Ou aus­si à la por­tée majeure qu’il nous a été pos­sible de recon­naître à l’œuvre, par exemple, d’un Silone.

Encore la créa­tion silo­nienne est-elle la suite d’un élan d’« avant le déluge », puisque, avec Fon­ta­ma­ra, elle a com­men­cé de s’incarner avec quelque quinze ans d’avance sur le der­nier cataclysme.

Née en revanche tout entière après la guerre totale — il faut bien s’exprimer ain­si, car on ne peut guère dire : pen­dant la paix — l’œuvre d’un autre témoin de notre Europe, Manès Sper­ber [[De Manès Sper­ber ont jusqu’ici paru en tra­duc­tion fran­çaise : Et le buis­son devint cendre, Plus pro­fond que l’abîme, puis «  …qu’une larme dans l’océan », texte for­mant en outre par­tie du der­nier volume publié. La Baie per­due, tous livres qui s’ils existent par eux-mêmes consti­tuent cepen­dant une seule et même suite. (Édi­teur : Cal­mann Lévy.)]] pour­rait bien, si son auteur trouve la force de lui don­ner entiè­re­ment forme, appa­raître quelque jour, quant à l’expression et à la culture de notre vieux monde, comme la neuve pro­messe d’un arrêt d’agonie, — qui sait, comme l’annonce, à peine encore espé­rée, d’une résurrection…

Mais ne pro­phé­ti­sons point.

Tou­te­fois, n’hésitons pas à l’écrire : qu’il est beau déjà, qu’il est poi­gnant que l’honneur d’une telle relève semble dès main­te­nant avoir une pre­mière chance d’être quelque jour assu­mée par un écri­vain de l’Europe la plus maudite.

Car il s’agit en l’espèce d’une créa­tion d’expression alle­mande et de fonds, d’héritage judaïque, Sper­ber, ori­gi­naire, croyons-nous, de Gali­cie, puis assis­tant, à Vienne, du psy­cha­na­lyste Adler, écri­vant main­te­nant à Paris, où il s’est fixé, le texte ori­gi­nal alle­mand de ses livres. — Comme si d’avoir dû des­cendre « plus pro­fond que l’abîme » avait réser­vé aux deux peuples — le tor­tion­naire et le tor­tu­ré— si tra­gi­que­ment hap­pés par le monstre his­toire, la mis­sion de nous apprendre à médi­ter le ter­rible et, si nous en sommes, dignes, régé­né­ra­teur ensei­gne­ment du crime et du martyre.

Répé­tons-le : nous ne vou­lons point pro­phé­ti­ser. Il est encore trop tôt pour savoir si l’espérance plus haut for­mu­lée sera jus­ti­fiée tout entière par l’ensemble de la créa­tion sper­bé­rienne en ges­ta­tion. Mais ce que nous savons déjà, c’est qu’elle est du petit nombre des œuvres qui comptent.

Œuvre, nous faut-il dire, que nous aurions scru­pule à « résu­mer ». Elle s’y prête mal, — ce qui n’est pas for­cé­ment un défaut, loin de là. Qu’il nous suf­fise d’indiquer qu’elle nous offre une pein­ture volon­tai­re­ment mor­ce­lée des années de désastres : effon­dre­ment de l’Internationale lors de l’avènement de la bar­ba­rie nazie à Ber­lin (thème essen­tiel de Et le buis­son devint cendre) ; longue ago­nie du com­mu­nisme renié par lui-même, pen­dant les amères années de l’émigration (Plus pro­fond que l’abîme) ; enfin dans La Baie per­due, la guerre, et com­ment devant l’horreur déchaî­née, sont ame­nés à répondre à la loi de leur être, tant en France qu’en You­go­sla­vie et en Pologne, les per­son­nages — l’ex-stalinien Doï­no Faber, le juif vien­nois Rubin, tant d’autres — que les pre­miers volumes nous avaient, du moins en ce qui concerne la plu­part de ces pro­ta­go­nistes, déjà ren­dus familiers.

Vaste fresque grouillante de vie et de pro­blèmes. Faut-il dire davan­tage de pro­blèmes que de vie ? Pas toujours.

Dans la ful­gu­rante pré­face qu’il a écrite pour l’édition sépa­rée de l’épisode polo­nais inti­tu­lé — un peu baro­que­ment — « …qu’une larme dans l’océan » (Sper­ber a évi­dem­ment un pen­chant pour les titres d’un sym­bo­lisme un peu lourd ; mais qu’importe, en somme : de s’appeler À l’ombre des jeunes filles en fleurs n’ôte fina­le­ment rien à la seconde par­tie de l’œuvre prous­tienne), Mal­raux voit un trait spé­ci­fi­que­ment posi­tif et moderne, au sens de l’approfondissement, dans le fait que les indi­vi­dus, chez Sper­ber, n’existent pas par eux-mêmes, mais par leur signification.

Il se peut.

Il se peut éga­le­ment que Sper­ber, à consi­dé­rer du moins, non pas le seul épi­sode de Pologne, mais ses trois livres dans leur ensemble, n’ait pas jusqu’ici com­plè­te­ment dépas­sé le stade, disons intel­lec­tuel de sa tech­nique simul­ta­néiste à l’américaine, et que nous devions encore attendre qu’il en soit deve­nu tout à fait maître dans ses ouvrages futurs, pour le plus grand béné­fice, éga­le­ment, par choc en retour, de notre authen­tique appré­hen­sion des volumes déjà parus. — Peut-être, ose­rons-nous pen­ser, aurait-il à cet égard avan­tage à se libé­rer plus net­te­ment des modèles que furent très cer­tai­ne­ment pour lui Mal­raux roman­cier et, sans doute éga­le­ment, ces admi­rables livres de Serge, aux­quels il lui arrive de faire pen­ser, que sont Lorsqu’il est minuit dans le siècle et L’affaire Tou­laev. Avan­tage, en tout cas, en ce qui concerne la ver­sion fran­çaise de son œuvre, qu’il assume méri­toi­re­ment lui-même en col­la­bo­ra­tion avec Blanche Gidon, à en ban­nir plus sévè­re­ment cer­taines aspé­ri­tés, cer­tains affleu­re­ments trop appa­rents de l’original — au reste d’ailleurs de plus en plus rares, mais qui contri­buent par­fois à entra­ver chez le lec­teur ce sen­ti­ment de franche cou­lée qui pour­rait atté­nuer le mor­ce­lé de la forme dont nous par­lions à l’instant et dont il nous paraît que la moder­ni­té de l’œuvre ne pro­fite pas à tout coup.

Que de réserves, va-t-on dire.

Rela­tives, nous y insistons.

Et puis, s’il est en effet pré­ma­tu­ré de vou­loir émettre dès main­te­nant un juge­ment en bloc sur ce work in pro­gress, l’épisode de « …qu’une larme dans l’océan », non seule­ment d’un bout à l’autre atteint — et Mal­raux l’a dit sou­ve­rai­ne­ment — au chef‑d’œuvre, mais encore jus­ti­fie­rait la place insigne que désor­mais ce seul récit com­man­de­rait d’accorder à Sper­ber dans l’œuvre dif­fi­cile de ce que le lourd ave­nir nous engage à n’appeler encore (pro­vi­soi­re­ment ?) que la recons­truc­tion spi­ri­tuelle de l’Europe.

Cet épi­sode, nous ne sau­rions en mieux conden­ser la sub­stance que ne l’a fait Mal­raux dans sa préface :

« L’extermination sys­té­ma­tique des Juifs a vidé les petites villes de la Pologne orien­tale, sauf Woly­na. Bien que les Woly­néens sachent qu’ils sont condam­nés, le Zad­dik, leur médiocre rab­bi mira­cu­leux, les exhorte à la patience. Rubin, juif de Vienne (les lec­teurs le connaissent depuis Et le buis­son devint cendre) appelle les hommes capables de por­ter des armes à rejoindre les par­ti­sans dans les grandes forêts. Vingt-huit hommes seule­ment, dont le fils ado­les­cent du rab­bi, Bynie, rejoin­dront avec Rubin la for­ma­tion de l’armée secrète polo­naise com­man­dée par le comte Skar­bek ; le Zad­dik et les autres seront exterminés.

« Bynie est désor­mais l’héritier spi­ri­tuel de son père, non plus dans la com­mu­nau­té des pauvres fabri­cants de tapis, mais par­mi les com­bat­tants. Avec les Polo­nais, le groupe de Rubin détruit l’unité de mili­ciens ukrai­niens envoyés à sa pour­suite ; mais à peine Skar­bek est-il par­ti que les Polo­nais exigent la remise des armes prises à la milice par les juifs. Le conflit écla­tant le jour du Sab­bat, Bynie inter­dit la construc­tion de bar­ri­cades qui eussent sau­vé ses com­pa­gnons. Skar­bek retrou­ve­ra quelques sur­vi­vants, dont Bynie et Rubin.

« Dans le couvent où il cache ceux-ci, la puis­sance mys­té­rieuse qui a fait du jeune aumô­nier l’égal même du sang ver­sé selon sa propre loi [[Pas­sage — la chose n’est pas rare dans Mal­raux — énig­ma­tique ; fran­che­ment, au risque de paraître bou­ché, nous osons nous deman­der si ce n’est pas un peu beau­coup tiré par les che­veux…]], lui donne, à l’approche de la mort, l’invincible accent des enfances sacrées : il s’unit jusqu’à les gué­rir aux enfants malades que les pay­sans, res­pec­tueux de tous les « hommes de Dieu », poussent devant son ago­nie. Et dans les musiques foraines « dont Var­so­vie couvre mal les explo­sions qui écrasent le ghet­to insur­gé, Rubin et Skar­bek [s’apprêtent à repar­tir], l’un pour la Pales­tine et l’autre pour la guerre… »

Repar­tir… C’est une des pen­sées les plus constantes de Sper­ber que les plus lourdes défaites subies ne sont jamais le der­nier mot, qu’« il n’y a pas de fin ». En ce sens, toute son œuvre est comme l’épopée de la révolte permanente.

Mais c’est dans la sim­pli­ci­té dépouillée de l’épisode polo­nais qu’en son état actuel le roman tout entier trouve son som­met. « Toutes les belles œuvres, écrit encore Mal­raux, ont leur part de chance (on disait jadis : de bon­heur) et on voit de reste ce qui a fait trou­ver ici à Sper­ber le plus pro­fond de son âme. » Et l’on ne peut qu’approuver l’inhumain auteur de la Condi­tion humaine de mettre le haut récit d’Israël que consti­tue « … qu’une larme dans l’océan » au même rang que les grandes œuvres inter­ro­ga­trices qui, d’Eschyle et Sha­kes­peare à Dos­toïews­ky, Proust, Faulk­ner, relèvent de la plus grande poé­sie, à laquelle appar­tient « toute confron­ta­tion de l’éphémère et de ce qu’il vou­drait éternel ».

Est-ce à dire qu’il convienne d’approuver au même titre Mal­raux de réduire, tout comme dans son Musée ima­gi­naire il le fait des valeurs d’art en géné­ral, le récit de Sper­ber à la seule mise en ques­tion du destin ?

Si enno­blie qu’elle reste par l’angoisse méta­phy­sique qui la nour­rit en la consu­mant, la pen­sée de Mal­raux n’équivaut-t-elle pas à se conten­ter de ce qui n’est au fond qu’une médi­ta­tion d’esthète ? — tout comme, sur le plan des réa­li­tés sociales, l’homme qui de Chan­gaï à Madrid se prê­ta à la Révo­lu­tion, ou plu­tôt en emprun­ta la flamme, mal­gré toute son intel­li­gence, trouve pitance, ou fait sem­blant, dans ce qui est, ou fut, la pseu­do-gran­deur du pseu­do-mythe gaulliste.

Le sou­ve­nir d’une cer­taine conver­sa­tion nous revient ici en mémoire.

Un écri­vain fran­çais com­pa­gnon de Mal­raux pen­dant les luttes de la Libé­ra­tion, évo­quait devant nous — sans aucune inten­tion de polé­mique per­son­nelle, mais dans le seul but de mon­trer la pro­fonde huma­ni­té des hommes que lui-même et Mal­raux com­man­daient — l’un des plus émou­vants épi­sodes de la fin de la guerre. La pro­pa­gande nazie avait réus­si à per­sua­der la plu­part des sol­dats alle­mands que les forces fran­çaises de la Libé­ra­tion n’étaient qu’un ramas­sis de « ban­dits ». Pas de par­don, tel était par consé­quent le mot d’ordre de la Wehr­macht, trop sou­vent mis à exé­cu­tion ; et l’on peut se repré­sen­ter que les Fran­çais comp­taient bien — du moins se l’imaginaient-ils — leur heure venue, payer l’ennemi de la même mon­naie. Or, l’unité fran­çaise à laquelle appar­te­naient et Mal­raux et notre inter­lo­cu­teur, reçut un jour l’offre de red­di­tion de toute une for­ma­tion alle­mande, qu’il n’y avait donc plus qu’à faire pri­son­nière. Non sans inquié­tude, celui de qui nous tenons ce récit deman­da alors à Mal­raux : « Qu’est-ce qui va se pas­ser ? » Et Mal­raux : « Il se pas­se­ra ce qui se passera… »

Ajou­tons tout de suite que ce qui se pas­sa en fait, c’est qu’à la stu­peur des Alle­mands, et qui sait, des Fran­çais eux-mêmes, les vain­queurs — ces « ban­dits » — n’avaient pas plus tôt désar­mé leurs adver­saires épui­sés, affa­més, qu’ils leur ten­daient leurs maigres vivres.

Pour en reve­nir au bref dia­logue pré­cé­dem­ment évo­qué, certes il y a comme une sombre gran­deur virile, et rési­gnée à l’homme, dans la réponse de Mal­raux. Mais tel que depuis tou­jours il inter­roge la bête humaine, il est celui qui dit : « Il se pas­se­ra ce qui se passera ».

Non pas Manès Sperber.

Si l’angoisse du des­tin de l’homme ne l’obsède pas moins qu’elle ne tour­mente tout esprit sou­cieux de ne se point men­tir, il ne lui suf­fit pas pour autant d’interroger le sphinx.

Mal­raux lui-même confesse que l’œuvre de Sper­ber, toute faite de ques­tions qu’elle soit, est la recherche d’une réponse : « valeur », écrit Mal­raux, et non « vérité ».

Voire.

Car il est des valeurs qui sont bien près d’être des véri­tés ; véri­tés que la com­plexi­té de notre monde et l’épreuve de la « quête », au sens par­si­fa­lien, que ce monde cruel­le­ment com­plexe nous impose, n’empêchent pas — heu­reu­se­ment — d’être aus­si « banales » — Mal­raux dixit — que l’interrogation d’Hamlet, aus­si béné­fiques que « le prin­temps cher aux pauvres gens » d’Apollinaire, et aus­si simples.

Lorsque le per­son­nage de Doï­no — celui en qui Sper­ber a mis appa­rem­ment le plus de lui-même et de cette recherche intel­lec­tuelle qui sans doute retient le plus un Mal­raux — retrouve en France, à la guerre finis­sante, un cama­rade ouvrier, et que celui-ci, après lui avoir annon­cé son inten­tion de le loger, ajoute que le pros­crit auquel il veut refaire un foyer pour­ra bien­tôt rap­pe­ler d’Amérique son jeune fils, le mili­tant révo­lu­tion­naire et par­ti­san de You­go­sla­vie dit alors comme à lui-même : « J’ai encore beau­coup de choses à apprendre ». On pense bien que Sper­ber ne veut pas mettre là une leçon de vie quiète et pot-au-feu, mais bien celle d’une décou­verte pour lui par­fai­te­ment sur­pre­nante : la décou­verte de la vie tout court et de l’amour bête comme chou des pauvres hommes.

L’homme — et non pas on ne sait quel sur­hu­ma­nisme his­to­rique, ou méta­phy­sique — voi­là bien la valeur, la véri­té — à faire encore, évi­dem­ment — qui se dégage de l’œuvre de Sperber.

Et d’abord par le refus de tout ce qui déshu­ma­nise l’homme. À com­men­cer par l’histoire soi-disant intel­li­gible des inqui­si­teurs hégé­liens ou mar­xistes. L’admirable figure du pro­fes­seur Stet­ten, maître de Doï­no, que signi­fie-t-elle autre chose que l’invincible luci­di­té de l’esprit oppo­sée aux forces aveugles du monde ? Refus éga­le­ment de ces hypo­stases de l’histoire que sont l’État et les puis­sances offi­cielles. Toute la seconde par­tie de La Baie per­due, très spé­cia­le­ment le récit des luttes de la bri­gade Djou­ra —  dont telles pages égalent presque en beau­té l’épisode polo­nais — ne cessent de pro­cla­mer l’urgence de dire non à tout ce qui pré­tend mettre une auto­ri­té au-des­sus de l’homme. Coin­cés entre les natio­na­listes de Mihaï­lo­vitch, les ous­ta­chis du fas­cisme croate, les Ita­liens, les Alle­mands et les com­mu­nistes, alors ortho­doxes de Tito, ces révol­tés voués à l’extermination mais dont chaque défaite est en même temps une affir­ma­tion et un triomphe, vivent en acte la pen­sée très exac­te­ment « liber­taire » de Stet­ten (et peu importe que par­mi eux, Doï­no soit le seul à la connaître) : « Ne jamais deve­nir par­ti­san d’un pou­voir ».

Ce n’est pas tout.

Rien n’est à la fois plus sai­sis­sant et — pour­quoi donc seule­ment par­ler d’énigmes ? — déchif­frable, que le tra­gique contre­point par lequel le récit polo­nais de « … qu’une larme dans l’océan » nous montre l’affreuse indif­fé­rence de Var­so­vie à la tra­gé­die de la des­truc­tion du ghet­to, — puis, paral­lè­le­ment, l’indifférence non moins effrayante, et non moins stu­pide, du monde « civi­li­sé » devant l’anéantissement des forces polo­naises par leur « allié » le vain­queur russe.

L’amour bête comme chou des pauvres hommes, écri­vions-nous. Mais oui : si pas­sion­né défen­seur qu’il soit, et com­bien légi­ti­me­ment, de cette liber­té de l’esprit qui s’appelle la luci­di­té et de cette liber­té de l’homme qui naît du refus des puis­sances, Sper­ber, bien plus encore qu’il n’interroge l’absurdité du sort, nous enseigne qu’il ne sau­rait y avoir de liber­té vraie que dans la fra­ter­ni­té totale.

Jean Paul Samson

La Presse Anarchiste