[[Article publié sans titre.]]
« Dans le numéro 170, du 14 avril, nous avons publié par inadvertance un article intitulé : Crime de haute trahison, tiré du journal l’Égalité de Genève, et que nous n’avions guère lu en entier.
« En lisant l’article après le tirage, nous nous sommes aperçus de cette bévue bien involontaire, mais regrettable de tous points. Nous nous disposions à en témoigner nos regrets, ne voulant pas laisser mettre en doute l’impartialité que nous avons gardée jusqu’ici dans ce lamentable conflit qui divise si malheureusement en deux camps la Fédération Jurassienne et la Fédération Romande, quand nous reçûmes du citoyen A. Claris, rédacteur en chef de la Révolution sociale, à Genève, une lettre de protestation contre certaines insinuations de l’Égalité. Nous nous sommes empressés de la publier dans le numéro suivant [[voir l’article publié dans le numéro 6 du Bulletin de la fédération jurassienne.]], comme une preuve de notre impartialité, et nous nous flattions de l’espoir que la Fédération Jurassienne eût vu dans cet acte réparateur l’absence de toute mauvaise intention de notre part et l’eût acceptée comme une satisfaction complète. Point du tout. Le Comité fédéral Jurassien nous adresse en date du 25 avril, une lettre bien vive au sujet de l’hospitalité donnée dans nos colonnes aux diatribes formulées contre lui par l’Égalité, à l’occasion de l’inique condamnation des citoyens Liebknecht et Bebel.
« Nous devons croire que cette lettre aura passé inaperçue, sinon, nous sommes fondés à espérer que l’aveu des regrets que nous venons d’exprimer, justifiera à ses yeux notre bonne foi qui a été surprise dans un moment de précipitation, et que le Comité fédéral Jurassien sera satisfait. »
Le Comité fédéral jurassien n’a pas douté un instant de la bonne foi et de l’impartialité de nos amis de Belgique, et la déclaration si franche de l’Internationale ne peut que cimenter la bonne harmonie qui existe entre la Fédération belge et la Fédération jurassienne.