La Presse Anarchiste

Vilénies et lâchetés

Notre col­lab­o­ra­teur et ami Denéchère vient d’être vic­time d’une infamie poli­cière. Ouvri­er gainier con­scien­cieux, il avait l’es­time de son patron. Cela ne fai­sait pas l’af­faire de la police, qui ne perd jamais une occa­sion de com­met­tre une lâcheté ! 

Ils ont donc cir­con­venu le patron de notre ami et l’ont tant et si bien tara­busté que celui-ci, pour avoir la paix, a ren­voyé son ouvri­er, parce qu’il appar­tient à un par­ti qui « prêche le vol et l’assassinat ! » 

Voilà les policiers con­tents ! Un père de famille de plus se trou­ve sans ouvrage. 

Quel prof­it, deman­dera-t-on, en retirent-ils ? Aucun, sinon celui de pou­voir se dire qu’ils acculeront peut-être un pais­i­ble tra­vailleur à des réso­lu­tions dés­espérées. Car tel est leur but. Ils provo­quent, exas­pèrent, et quand leur vic­time mon­tre les dents, ils l’achèvent, et… la société est sauvée ! 

Lâch­es gredins !

André Girard


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