du jour était :
Critique de la société actuelle — Impuissance du parlementarisme — Nécessité de la révolution
sociale.
Des compagnons venus d’Alger, de Boufarik et de Mouzagaville nous ont donné la main à
développer les théories anarchistes qui étaient publiquement exposées pour la première fois ici.
Malheureusement la salle était trop petite.
Un contradicteur à eu vivement le bec cloué par le compagnon Sube lorsqu’il est venu raconter
que Manguin s’était enrichi en travaillant et en faisant des économies.
Un autre contradicteur, socialiste celui-là, ex-candidat député et probablement futur candidat
conseiller municipal, approuve nos théories mais déclare ne pas être d’accord sur l’article «
impuissance du parlementarisme ».
Il dit que si les prolétaires étaient conscients de leurs droits et qu’ils sachent choisir
leurs délégués, des hommes énergiques qui amélioreraient, par de bonnes lois, leurs positions
sociales, ils seraient plus aptes,
Auriol répond que lorsque le prolétariat aura conscience de ses droits il saura les acquérir
sans le secours de délégués.
Les compagnons ont été maintes fois interrompus par les applaudissements ; le socialiste aussi
lorsqu’il approuvait nos idées mais il n’a pas eu d’approbation en parlant du parlementarisme.
Nous nous fichons des applaudissements, étant anarchistes, ce que nous voulons, c’est de faire
connaître au plus grand nombre possible ce que nous sommes et ce que nous voulons ; mais nous
parlons des applaudissements pour dire que celui qui a envoyé la note au Radical a menti car nous
le répétons le citoyen n’a pas eu un seul applaudissement en parlant de la nécessité de bons
délégués.
L’éclaireur Blidéen