Encouragements.
La situation financière est difficile. Des obstacles imprévus mais à prévoir se sont dressés sur la route. N’importe. Mais les encouragements reçus compensent toutes les difficultés. Il en est venu du Nord, du Midi, de la Suisse, de Belgique, de la Hollande, de tous les côtés. « Il me serait impossible de vous considérer comme des inconnus. Il me semble que je vous attendais… Votre feuille représente pour moi la feuille de propagande chrétienne sociale par excellence»… « Il me semble que vous arrivez à votre heure»… « J’admire votre programme»… l’Évangile intégral — voilà ce qui manque à l’humanité, c’est dans cet Évangile qu’elle trouvera le salut, la régénération, la justice, Christ, le socialiste parfait, dans le sens idéal du terme socialiste»… « Je fais des vœux pour l’Ère Nouvelle»… « Je hais, comme vous, de toute la force de mon cœur et de mon intelligence ces monstruosités que l’Église dégénérée tolère (quand elle ne les encourage pas) et au premier rang desquelles il faut placer la guerre»… « Vous avez adopté un langage qui a été abandonné peu à peu depuis 19 siècles bientôt, le langage de la vie chrétienne », etc., etc.
« J’ai déjà une bonne nouvelle à vous annoncer, un officier du régiment dans lequel je fais mes 28 jours, après avoir lu le 1er numéro de l’Ère Nouvelle a été si enchante qu’il a demandé à s’abonner. Signe des temps. »
Tout cela ne s’adresse pas à la misérable créature qui retrace ces lignes et que seul un chemin douloureux et pénible a conduit, après mainte hésitation et mainte chute, à l’impérissable Idéal chrétien. Tout cela s’adresse à celui qui sait choisir les choses folles, faibles, viles, méprisables du monde pour confondre les sages, les fortes, les puissantes, les savantes.
Nous sommes en voie d’acquérir de précieuses collaborations ; ce mois-ci, nous avons celle de notre dévoué camarade Tricot. D’autres nous sont promises pour le mois prochain.
Remerciements
La Vie Nouvelle, le Chrétien Français, la Pioche et la Truelle, l’Amical, la Prospérité ont bien voulu annoncer l’apparition de notre feuille. Merci. D’autres l’ont fait peut-être mais nous l’ignorons.
Nos réunions.
Notre petit local a été inauguré par une charmante soirée familiale, à laquelle ont répondu nombre de nos amis et adhérents. Citons, parmi ceux qui nous ont prêté leur concours oratoire, musical, vocal : Mlles Favey, Taurel, Mme Joseph, Mlles Hannemaun, Gerbig, MM. Sirven, Schaer. Meyerlin, H. Joseph, Bois, Roumiguier, etc. Une lecture sur la poésie satirique de Victor Hugo par notre frère J. Émile Roberty avait attiré foule, quelques jours après. Depuis nous avons eu par notre camarade. M. Tricot, une conférence sur un Principe socialiste déjà ancien, où la parabole des ouvriers de la onzième heure a servi à illustrer le socialisme de l’Évangile, puis une conférence de M, G. Chastand, sur la Faiseuse de Crimes (la Presse contemporaine), à laquelle notre gérant, M. G. Coulon, a puis part.
Nous pouvons dire déjà que nous sommes considérés dans le quartier avec beaucoup de sympathie. C’est déjà quelque chose.
Départs.
C’est avec un vif regret qu’il nous faut mentionner le départ pour la patrie céleste de la compagne de notre cher frère, M. Coulon suivi de celui de son petit bébé âge de deux mois. Nous savons que Dieu a consolé, dans sa miséricorde infinie, l’époux et les enfants.
Un autre départ est celui d’une amie de longue, bien longue date. Mme Greiss arrivé inopinément. Le Père Céleste remplacera auprès des enfants la mère qu’ils aimaient tant.
E.A