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Un nouveau journal, dont le titre est The Firebrand (le Brandon), paraît chaque semaine à Portland, dans l’État d’Oregon. Il a été fondé, sur l’initiative du camarade Henry Addis, par un groupe de communistes de différentes nations. Voici son programme :
« La publication du Firebrand est entreprise par une association volontaire de plusieurs camarades d’esprit radicalement libre qui habitent cette ville ; ils ont convenu de fournir de la copie et de s’arranger pour que l’imprimeur soit rémunéré de son travail. Dans cette association, il n’y a ni constitution, ni règles, ni fonctionnaires, ni privilèges, ni droits ni devoirs. C’est une libre association. Le Firebrand n’a même pas un éditeur, au sens ordinaire du mot. Personne n’est investi du pouvoir d’exclure les idées qui ne s’accordent pas avec les siennes. Une censure ne nous convient pas. Il nous a plu d’établir une presse sans lisières. »
Le Firebrand paraît toutes les semaines. Il fait la critique du parlementarisme, des prétendues réformes gouvernementales qui n’aboutissent qu’à mettre un impôt à la place d’un autre, des Sociétés soi-disant coopératives, qui sont en réalité des organisations autoritaires où le grand nombre des membres travaille pour quelques exploiteurs. Enfin, il propage les idées communistes révolutionnaires. Il a reproduit dernièrement l’article d’Élisée Reclus, « An Anarchist on anarchy », publié dans la Revue Contemporaine d’Angleterre et édité à part par les camarades du journal Liberty, de Londres.
Paraissent encore aux États-Unis : Solidarity (New York), qui a recommencé à paraître chaque semaine ; The Utopian, hebdom. (Washington) ; Lucifer, bimensuel (Topeka, Kansas) ; The Altruist, bimensuel (Saint-Louis), etc., sans compter les organes en allemand et en français.