La Presse Anarchiste

Franc-Maçonnerie et révolution sociale

Le pro­blème de la Franc-Maçon­ne­rie dépasse lar­ge­ment l’ins­ti­tu­tion elle-même et doit être consi­dé­ré par nous comme un pro­blème idéologique.

Il ne fait pas de doute pour nous que l’A­nar­chisme a un conte­nu de classe, qu’il est né dans la lutte de classe et qu’il n’a son sens que dans la lutte des oppri­més contre les oppres­seurs. Que cette lutte de classe ne pré­sente pas le carac­tère sché­ma­tique éla­bo­ré par le mar­xisme, ce n’est pas dou­teux. Que les classes sociales ne soient pas abso­lu­ment déli­mi­tées en France et dans d’autres pays d’Eu­rope occi­den­tale, que dans les pays dits « socia­listes » une tech­no­cra­tie et une bureau­cra­tie aient don­né nais­sance à une nou­velle forme d’ex­ploi­ta­tion ce n’est pas dou­teux non plus. Mais nous devons obser­ver une constante dans la lutte de l’homme pour sa réa­li­sa­tion totale et cette lutte passe par une prise de conscience : la prise de conscience de l’op­pri­mé. Prise de conscience qui a lieu dans son col­lec­tif comme dans son indi­vi­duel. Il y a, avant tout, pour nous, en dehors même des consi­dé­ra­tions éco­no­miques, un REFUS. REFUS de par­ti­ci­pa­tion au régime, refus de col­la­bo­rer à la pré­ten­due civi­li­sa­tion chré­tienne. Ce refus implique un choix de lutte sur le plan éthique autant que sur le plan éco­no­mique. Aux esprits « lucides » qui pré­tendent la lutte de classe dépas­sée, nous disons qu’elle est pour nous un choix et que nous tra­vaillons à ce qu’elle existe, que nous tra­vaillons à cette prise de conscience des exploi­tés et de ceux qui veulent lut­ter avec eux et dans le sein de leur « classe » (même s’ils n’ap­par­tiennent pas au pro­lé­ta­riat pris dans son sens éco­no­mique). Sur le plan du mou­ve­ment anar­chiste, ce CHOIX de classe nous paraît une exi­gence fon­da­men­tale, faute de quoi, l’a­nar­chisme sombre dans un vague « radi­ca­lisme » petit-bour­geois. La seule autre solu­tion est la PARTICIPATION, par­ti­ci­pa­tion au régime de ceux qui croient le réno­ver, le faire évo­luer. Il n’y a pour nous, idéo­lo­gi­que­ment, que deux camps dans le monde, celui de la RÉVOLUTION et celui de la RÉACTION. Les idées qui opposent les réfor­mistes de tout poil aux réac­tion­naires clas­siques ne sont que des nuances. En fait, le réfor­misme cor­res­pond à la pen­sée dite de « droite » qui est la pen­sée de l’É­glise catholique.

Il nous paraît, néces­saire, afin de bien pré­ci­ser notre pen­sée sur la RÉVOLUTION oppo­sée aux Réformes, de citer les pages admi­rables de James Guillaume en intro­duc­tion à son livre : « Idées sur l’Or­ga­ni­sa­tion Sociale » :

« Il ne manque pas de gens qui se disent socia­listes, et qui pré­tendent que la trans­for­ma­tion sociale doit s’o­pé­rer par degrés, sans brusques secousses ; l’i­dée d’une révo­lu­tion qui se don­ne­rait pour pro­gramme de chan­ger du jour au len­de­main les bases de l’ordre éta­bli est contraire à la nature même des choses, disent-ils ; le pro­grès lent et conti­nu, voi­là la loi du déve­lop­pe­ment humain, loi que nous enseigne l’his­toire et à laquelle des impa­tients, avides de coups de théâtre et de chan­ge­ment à vue se flat­te­raient en vain de sous­traire la socié­té moderne.

« Ceux qui rai­sonnent ain­si confondent deux choses dif­fé­rentes. Certes, ce n’est pas nous, maté­ria­listes, qui mécon­naî­trons cette grande véri­té, la base même de notre théo­rie sur le déve­lop­pe­ment des êtres ani­més : à savoir que les chan­ge­ments dans la nature ne s’o­pèrent point par brusque saut mais par le mou­ve­ment conti­nu et insen­sible (Théo­rie de 1876, NDLR)… Cette trans­for­ma­tion s’ac­com­plit peu à peu, c’est une évo­lu­tion insen­sible et gra­duelle tout à fait conforme à la théo­rie scien­ti­fique ; mais chose dont ne tiennent pas compte ceux à qui nous répon­dons ici, l’é­vo­lu­tion en ques­tion n’est pas libre ; elle ren­contre une oppo­si­tion sou­vent vio­lente ; les inté­rêts anciens qui se trouvent lésés, la force de résis­tance qu’op­pose l’ordre éta­bli, mettent obs­tacle à l’ex­pan­sion nor­male des idées nou­velles ; celles-ci ne peuvent se pro­duire à la sur­face, elles sont refou­lées, et leur opé­ra­tion, au lieu d’être com­plète est for­cé­ment réduite à un tra­vail de trans­for­ma­tion inté­rieure, qui peut durer long­temps avant de deve­nir appa­rent. Exté­rieu­re­ment, rien ne semble chan­gé ; la forme sociale est res­tée la même, les vieilles ins­ti­tu­tions sont debout ; mais il s’est pro­duit dans les régions de l’être col­lec­tif une fer­men­ta­tion, une désa­gré­ga­tion qui a alté­ré pro­fon­dé­ment les condi­tions mêmes de l’exis­tence sociale, en sorte que la forme exté­rieure n’est plus l’ex­pres­sion vraie de la situa­tion. Au bout d’un cer­tain temps, la contra­dic­tion deve­nant tou­jours plus sen­sible entre les ins­ti­tu­tions sociales, qui se sont main­te­nues, et les besoins nou­veaux, un conflit est inévi­table, UNE RÉVOLUTION ÉCLATE…»

Ceux qui veulent arri­ver à l’é­man­ci­pa­tion de l’Hu­ma­ni­té uni­que­ment par l’é­vo­lu­tion nient, en fait, la résis­tance des anciennes formes ; ce que nous appe­lons com­mu­né­ment la Réac­tion. Leur par­ti­ci­pa­tion au régime devient logique. Ils pré­co­nisent et réa­lisent des réformes qui ne font que ren­for­cer le régime exis­tant en le ren­dant plus viable pour les oppri­més qui prennent leur mal en patience. Mais il peut exis­ter une rai­son éthique à cet état d’es­prit c’est celui de ne vou­loir RIEN appor­ter à l’Hu­ma­ni­té par le moyen de la vio­lence. Et c’est jus­te­ment cette vio­lence qui se pro­duit d’une manière regret­table, mais inévi­table, au moment du fait révo­lu­tion­naire. Ceux qui rai­sonnent ain­si, oublient que c’est le régime d’ex­ploi­ta­tion et le Pou­voir qui imposent la vio­lence, puis­qu’ils spo­lient le pro­duc­teur du fruit de son tra­vail par l’é­tat de fait qui est, en fait, la VIOLENCE elle-même : C’est ain­si que rai­sonnent les syn­di­ca­listes révo­lu­tion­naires. Pour nous, l’a­nar­chiste en lutte contre l’op­pres­sion ne fait que rendre VIOLENCE pour VIOLENCE. Dans la défi­ni­tion clas­sique que l’on donne du Com­mu­nisme et à laquelle nous sous­cri­vons, il est dit qu’il sera la socié­té où l’homme pour­ra se déve­lop­per indé­fi­ni­ment. Cela implique que la socié­té pour­ra évo­luer sans vio­lence, la Révo­lu­tion ayant liqui­dé les forces de résis­tance (ou Réac­tion). On pour­rait dire sché­ma­ti­que­ment que si les objec­tifs de la Révo­lu­tion étaient réa­li­sés, sous réserve qu’il n’y ait aucune pos­si­bi­li­té de renais­sance de l’Au­to­ri­té, nous serions réfor­mistes en socié­té com­mu­niste libertaire.

Reve­nons à l’a­na­lyse de James Guillaume : Nous avons à notre por­tée des faits his­to­riques qui tendent à prou­ver l’exac­ti­tude de l’é­vo­lu­tion décrite. Il s’a­git de la Révo­lu­tion de 1789. Bien avant 1789, la classe pri­vi­lé­giée, qui se trou­vait être la noblesse, ne jouait plus son rôle his­to­rique qui était la défense du tra­vail pay­san, au cours de la féo­da­li­té. La classe bour­geoise avait, à la veille des évè­ne­ments qui consti­tuent le fait révo­lu­tion­naire lui-même, pris en main la force éco­no­mique. Les idées nou­velles se répan­daient « ne pou­vant se pro­duire à la sur­face », pro­vo­quaient une « action inté­rieure ». Exté­rieu­re­ment, le régime était le même. Lorsque le rap­port de force fut ren­ver­sé, la Révo­lu­tion écla­tait alors, don­nant à la bour­geoi­sie le pou­voir poli­tique qui ne fai­sait que sanc­tion­ner l’é­tat de fait éco­no­mique. MATHIEZ disait que la « Grande Révo­lu­tion » avait com­men­cé, en fait, non en 1789, mais en 1492, date de la décou­verte de l’A­mé­rique qui devait assu­rer la pros­pé­ri­té des marchands.

James Guillaume dit encore :

« Il y a donc deux faits suc­ces­sifs, dont le second est la consé­quence néces­saire du pre­mier : d’a­bord la trans­for­ma­tion lente des idées, des besoins, des moyens d’ac­tion au sein de la socié­té ; puis, quand le moment est venu où cette trans­for­ma­tion est assez avan­cée pour pas­ser dans les faits d’une manière com­plète, il y a crise brusque et déci­sive, la RÉVOLUTION, qui n’est que le dénoue­ment d’une lente ÉVOLUTION, la mani­fes­ta­tion subite d’un chan­ge­ment dès long­temps pré­pa­ré et deve­nu inévitable. »

Mais il y a tou­jours un ins­tru­ment de cette trans­for­ma­tion en pro­fon­deur. Un organe où se concentrent les forces nou­velles. Sur­tout lorsque ces forces sont encore mino­ri­taires. C’est ce qu’il est conve­nu d’ap­pe­ler dans le mou­ve­ment liber­taire : l’or­ga­ni­sa­tion spé­ci­fique de la Révo­lu­tion. C’est notre ambi­tion que le mou­ve­ment anar­chiste devienne un jour dans les faits, cette orga­ni­sa­tion spécifique.

Avant 1789, on peut dire que l’or­ga­ni­sa­tion spé­ci­fique était la Franc-Maçon­ne­rie. C’est dans les loges que se pro­dui­sait ce tra­vail sou­ter­rain qui ne pou­vait appa­raître à la sur­face. Pour bien com­prendre la pen­sée maçon­nique, il est impos­sible de négli­ger ce fait. Orga­ni­sa­tion spé­ci­fique de la Révo­lu­tion bour­geoise, la Franc-Maçon­ne­rie vit main­te­nant sur l’ac­quit. Elle consi­dère donc, que la révo­lu­tion est faite, une fois pour toutes, et que le règne de la vio­lence a ces­sé avec Ther­mi­dor. Elle pense que la socié­té bour­geoise est celle qui peut appor­ter à l’homme un déve­lop­pe­ment indé­fi­ni. Il y a donc, entre les maçons et les anar­chistes révo­lu­tion­naires, un déca­lage de Révo­lu­tion, la révo­lu­tion indus­trielle du XIXe siècle, la nais­sance de la concep­tion du « pro­lé­ta­riat » n’a pas du tout chan­gé la concep­tion des loges. Il est logique, dans ce cas, que la notion de classe n’y inter­vienne pas. Il est logique, qu’un anar­chiste franc-maçon soit oppo­sé à notre notion de lutte de classe, même sur le plan du choix éthique dont nous par­lions au début.

On peut véri­fier ce que nous avan­çons par une cita­tion de la Décla­ra­tion du Conseil de l’Ordre du Grand Orient :

« Le fait que tout homme libre et de bonnes mœurs peut faire par­tie d’une loge, intro­duit dans ce milieu, en appa­rence fer­mé, les prin­cipes et les aspi­ra­tions les plus divers, mélange les opi­nions poli­tiques et les condi­tions sociales, per­met le choc des pen­sées d’où jaillit, comme de la pierre heur­tée, un jet de lumière. Mais, grâce au cadre orga­ni­sé, au centre duquel se meuvent ces pen­sées dis­pa­rates, à l’ordre abso­lu main­te­nu dans la dis­cus­sion, elles s’ap­pré­hendent, se cri­tiquent, se pré­cisent, se puri­fient les unes les autres ; il se dégage d’elles toutes, non la vaine et sté­rile fer­men­ta­tion indi­vi­duelle, mais une opi­nion COMMUNE réflé­chie, dis­cu­tée où cha­cun vient confron­ter les propres moda­li­tés de sa pen­sée… La véri­té morale que l’a­te­lier maçon­nique a créée à l’a­bri des non-ini­tiés, filtre d’elle-même dans la socié­té pro­fane où elle s’a­grège aux notions anciennes et aide ain­si SANS HEURT au pro­grès des idées. »

Si le lec­teur se reporte à la décla­ra­tion de James Guillaume, il ver­ra que, dans le monde actuel, la Franc-Maçon­ne­rie, sous des dehors éthiques voi­sins, se place, en fait, à l’op­po­sé total de la concep­tion révo­lu­tion­naire des anar­chistes. Ain­si, la loge est le labo­ra­toire du régime démo­cra­tique bour­geois et c’est est elle qui le fait évo­luer. Nous assis­tons ici au triomphe total de l’i­déo­lo­gie réfor­miste. Il ne fait pas de doute que ce sont les par­tis sociaux-démo­crates qui sont les meilleurs véhi­cules de la pen­sée maçon­nique. Nous l’al­lons voir !

la Décla­ra­tion du Grand Orient dit encore :

« Dans le domaine social, la Franc-Maçon­ne­rie ne reste pas moins fidèle aux don­nées de la science que dans ceux de la morale et de la poli­tique. Sachant, par les obser­va­tions des savants et des phi­lo­sophes, que l’homme a héri­té de ses ancêtres, à la fois, les sen­ti­ments indi­vi­dua­listes où est la source de tous les droits et de toutes les liber­tés, et les sen­ti­ments altruistes où se trouve le fon­de­ment de la famille et de la socié­té, elle s’est don­né pour mis­sion de faire réa­li­ser PAR DES LOIS, LA CONCILIATION DES INTÉRÊTS DE LA SOCIÉTÉ avec ceux de cha­cun de ses membres, de telle sorte que la légis­la­tion sociale contri­bue au déve­lop­pe­ment paral­lèle et au bon­heur simul­ta­né des indi­vi­dus, des familles et de la société. »

Ain­si, le rôle réel de la Franc-Maçon­ne­rie est de pré­pa­rer des lois. C’est à dire de par­ti­ci­per de la façon la plus totale au régime bour­geois. C’est à dire d’en­voyer des dépu­tés au Par­le­ment et d’exer­cer une action sur eux. En fait, agir sur les par­tis poli­tiques les plus divers pour leur faire adop­ter ce que la Franc-Maçon­ne­rie estime être le bien. Mais il se trouve qu’il est impos­sible de conci­lier les inté­rêts en régime capi­ta­liste. Nous savons que les dif­fé­rents par­tis poli­tiques repré­sentent tous des inté­rêts dif­fé­rents, quand ce ne sont pas les dépu­tés eux-mêmes qui en repré­sentent à eux seuls. Pour gou­ver­ner il faut de l’argent. En régime capi­ta­liste, tôt ou tard, le Pou­voir est l’o­tage du Capi­tal. Une loi pro­fite for­cé­ment d’a­bord au Pou­voir et au Capi­tal, car il fau­drait être bien naïf pour croire obte­nir de ceux qui détiennent des pri­vi­lèges, des avan­tages qui iraient contre leurs inté­rêts. Quand une loi est votée en faveur des spo­liés, c’est à dire de la classe exploi­tée, elle est le plus sou­vent lettre morte ou bien il faut une action de masse pour l’im­po­ser réel­le­ment. Si nous sup­po­sons qu’elle est impo­sée réel­le­ment, elle pro­fite, comme nous l’a­vons dit plus haut, au régime qu’elle conso­lide. Une rai­son suf­fi­sante pour pen­ser que les tra­vailleurs n’ont rien à faire dans la Franc-Maçon­ne­rie. Il faut ajou­ter que, sur le plan idéo­lo­gique, la Franc-Maçon­ne­rie pro­page une dan­ge­reuse uto­pie. L’i­dée que nous déve­lop­pons ici n’est d’ailleurs pas nou­velle. En 1910, déjà, des mili­tants syn­di­caux tel Émile JANVION dénon­çaient la F.M. et son action néfaste sur la classe ouvrière, lui repro­chant de faire échouer les mou­ve­ments de grève.

Jules GUESDE, qui n’a­vait pour­tant pas nos idées, avait vu le dan­ger que la Franc-Maçon­ne­rie repré­sen­tait pour le par­ti Socia­liste d’a­lors. Il est regret­table que ses suc­ces­seurs n’aient pas tenu compte de ses obser­va­tions. (N’est-ce pas Mr Rama­dier ?) Nous citons son inter­ven­tion au Congrès socia­liste de 1906 :

« Il s’a­git de savoir s’il y a plus d’a­van­tages ou plus d’in­con­vé­nients pour le Par­ti, à ce que quelques-uns de ses membres fassent par­tie de la Franc-Maçon­ne­rie. Quelles sont les consé­quences d’une pareille pré­sence alors que, sur­tout, dans quan­ti­té d’en­droits, nous avons à lut­ter contre des francs-maçons ? Cette pré­sence apporte le trouble dans les cer­veaux, elle désarme l’ac­tion ouvrière. »

Il n’y a, hélas, plus d’ac­tion ouvrière pour les socia­listes et le par­ti S.F.I.O. a repris toutes les thèses du Grand Orient. Jules GUESDE ne se trom­pait pour­tant pas. Le Grand Orient déclare, en effet :

« Il appar­tient à cette légis­la­tion… d’ac­croître la digni­té du tra­vail AVANT QU’ILS AIENT PRODUIT LES DÉSASTREUX EFFETS qui en sont la fatale consé­quence pour tous LES INTÉRÊTS EN JEU…»

Cela signi­fie, noir sur blanc, que la Franc-maçon­ne­rie veut édic­ter des lois qui évitent la lutte des tra­vailleurs sur le plan de l’ac­tion directe. Par une iro­nie du sort, ces prin­cipes du Grand Orient écrits en 1897, devaient trou­ver leur réa­li­sa­tion dans la créa­tion des syn­di­cats chré­tiens qui s’ins­pi­rèrent de RERUM NOVARUM qui défend les mêmes points de vue. Ain­si, de droite à gauche, ce n’est que pro­jets pour amoin­drir la puis­sance de lutte du pro­lé­ta­riat : Au pro­fit de qui ?

On pour­ra nous objec­ter que les textes cités sont de vieux textes et que la Franc-Maçon­ne­rie a évo­lué, qu’elle se « pro­lé­ta­rise ». C’est ce qu’es­ti­mait André LORULOT en 1935 dans sa bro­chure « Pour ou Contre la Franc-Maçon­ne­rie ». Il écrivait :

« L’en­trée des tra­vailleurs dans les loges peut avoir de bien­fai­santes consé­quences. M. Pierre de Bres­sac l’a fort bien com­pris. Dans « l’O­pi­nion », il démontre que la Franc-Maçon­ne­rie a déjà beau­coup évo­lué et qu’elle conti­nue à évo­luer sous nos yeux. D’a­ris­to­cra­tique, elle est deve­nue bour­geoise. De bour­geoise elle devien­dra popu­laire, paci­fiste, internationaliste…»

Les faits ont-ils confir­mé les espoirs du cama­rade LORULOT ? Nous avons peur que non. !

Fran­cis VIAUD, le grand maître actuel du Grand Orient fai­sait à la radio, le 4 sep­tembre 1955, sous le titre « Équi­noxe » des décla­ra­tions fort révé­la­trices. Nous citons :

« Si, à l’heure pré­sente, les conflits sociaux menacent de s’é­tendre en pro­vince, n’y a‑t-il pas là un signe évident de la source de révolte contre l’in­jus­tice ? Je pense en toute hon­nê­te­té men­tale, que sont éga­le­ment res­pon­sables, l’in­sou­ciance et l’in­so­lence de cer­tains patrons (PAS TOUS HEUREUSEMENT !) qui n’ont rien appris ni rien oublié…»

Ain­si, pour Fran­cis VIAUD, le remède serait dans une simple prise de conscience des patrons.

Mais, ce n’est pas tout, car nous lisons plus loin :

« Or, il faut réa­li­ser un cer­tain équi­li­bra sans lequel les hommes ne sau­raient vivre. La tâche n’est pas aisée, certes. Der­rière cha­cun des mots qui nous paraissent clairs, il y a des réa­li­tés com­plexes. Dès que l’on veut accom­plir quelque réforme poli­tique, sociale ou éco­no­mique, des grou­pe­ments d’in­té­rêts font entendre des pro­tes­ta­tions enflam­mées au nom des prin­cipes répu­tés sacrés et intan­gibles. On repré­sente la COLLABORATION NÉCESSAIRE avec les Unions Ouvrières comme un acte de démagogie…»

En 1955, le Grand Orient ne va pas plus loin que l’é­non­cia­tion du prin­cipe d’as­so­cia­tion. Et ceci est pré­sen­té comme un conseil aux patrons qui n’ont rien appris. Nous disions plus haut que les réformes sau­vaient fina­le­ment le régime. En voi­ci bien la preuve ! L’«association » est prô­née par une bour­geoi­sie intel­li­gente qui veut sau­ver les meubles. Il est super­flu d’a­jou­ter que ce prin­cipe était inclu dans la Charte du Tra­vail de Pétain. Nous savons que cette théo­rie fait les beaux jours des syn­di­cats chré­tiens. Fran­cis VIAUD va-t-il nous conseiller d’adhé­rer à la C.F.T.C. ?

La majo­ri­té des syn­di­cats d’au­jourd’­hui ont aban­don­né le prin­cipe de la « sup­pres­sion du patro­nat et du sala­riat ». Ils sont deve­nus des asso­cia­tions cor­po­ra­tistes ten­dant à défendre les inté­rêts ouvriers dans le cadre du régime. Ce pre­mier prin­cipe fut énon­cé par les papes. La bour­geoi­sie, aus­si bien maçonne que clé­ri­cale, vise à empê­cher que la classe ouvrière soit le moteur de la Révo­lu­tion qui détrui­rait l’ex­ploi­ta­tion de l’homme par l’homme. Dans l’of­fen­sive contre-révo­lu­tion­naire, la Franc-Maçon­ne­rie se ren­contre avec l’Église.

Cette ren­contre est-elle for­tuite ? Dès 1922, alors que le com­plot de la Synar­chie, (cette autre socié­té secrète, à carac­tère fas­ciste celle-là !) s’or­ga­ni­sait, la F.M. LANTOINE écri­vait une lettre au pape envi­sa­geant l’al­liance de l’É­glise et de la Franc-Maçon­ne­rie. Celle-ci ne fut pas réa­li­sée mais cer­taines ana­lo­gies doc­tri­nales sau­taient déjà aux yeux, dès cette époque. Mais, reve­nons à « ÉQUINOXE 55 » : dans la même cau­se­rie, Fran­cis VIAUD déclare :

« Dans la mesure où les reli­gions prennent elles-mêmes conscience du fait humain, elles s’a­lignent, au fond, sur la concep­tion maçon­nique universelle. »

Et d’ap­prou­ver plus loin l’Ac­tion Catho­lique de St Nazaire. Il est vrai qu’il a l’hon­nê­te­té de pré­ci­ser que l’É­glise elle-même est une puis­sance finan­cière, mais c’est pour ajouter :

« Ces forces, très maté­rielles, sont-elles bien au ser­vice de l’I­déal de Jus­tice et de fra­ter­ni­té que répan­dait le Dieu dont elles se réclament ?»

Il y a encore ici l’en­tre­tien de l’o­dieux men­songe qui consiste à dire que le chris­tia­nisme était pro­gres­siste à son début. Il suf­fit de lire l’É­pître aux Romains de St Paul, pour s’a­per­ce­voir que rien n’est plus faux ! L’in­gé­rence de l’É­glise aux puis­sances finan­cières n’a­vait pas empê­ché F. VIAUD do citer dans son émis­sion du 2 jan­vier 1955, la décla­ra­tion des Car­di­naux et Arche­vêques de France, fai­sant croire ain­si à ses audi­teurs en la sin­cé­ri­té de ces mes­sieurs du Vatican.

Il faut noter que ces cita­tions et ces études d’é­crits catho­liques pré­sen­tés comme d’autres écrits, consi­dé­rés comme ayant la même valeur que ceux d’au­teurs athées, sont faites au nom du prin­cipe de la Tolé­rance et de libre Dis­cus­sion. On nous objec­te­ra que la Franc-Maçon­ne­rie est laïque et que le Grand Orient dc France admet la liber­té totale de pen­sée depuis 1877. C’est cette concep­tion de « laï­ci­té » qui fait nom­mer le Grand Orient, la « Franc-Maçon­ne­rie pro­gres­siste », par ses membres et ceux qui la sou­tiennent. Nous n’a­vons cité que des textes du Grand-Orient et cela a été volon­taire. Car, il existe une autre Franc-Maçon­ne­rie qui admet les dogmes, qui refuse à ses membres la liber­té de pen­sée, qui se ferme aux athées et qui exige, dans le meilleur des cas une pro­fes­sion de foi spi­ri­tua­liste de ses adeptes. Elle est repré­sen­tée en France par la GRANDE LOGE DE FRANCE. Il existe en Écosse, en Angle­terre et aux États-Unis, des loges encore plus réac­tion­naires que la GRANDE LOGE. Il n’est pas dou­teux que ces « obé­diences » servent de véhi­cule à la pen­sée et à la poli­tique clé­ri­cale dans le monde. On annon­çait récem­ment que les loges de Suisse et de Hol­lande se lais­saient noyau­ter au point d’ob­te­nir la sup­pres­sion du Congrès Mon­dial de la « Libre-Pen­sée » qui devait se tenir à Amster­dam en 1956. Le prin­ci­pal objec­tif de ce noyau­tage est de faire ces­ser par­tout où cela est pos­sible, la pro­pa­gande anti­clé­ri­cale. Sur le plan de la loge elle-même, cela cor­res­pond aux méthodes suivantes

  1. Obli­ga­tion de tra­vailler à la gloire du Grand Archi­tecte de l’U­ni­vers (ce qui signi­fie à la gloire de Dieu ― Qu’est-ce à dire ?)
  2. Le ser­ment d’ad­mis­sion doit être prê­té sur les Trois Grandes Lumières dont la pre­mière est la Bible.
  3. Les loges n’ac­cep­te­ront que des hommes et s’en tien­dront aux anciennes et véné­rables cou­tumes et devoirs maçonniques.

Voi­là qui est clair !

Il ne reste en fait, que le Grand Orient de France et de Bel­gique qui main­tient des posi­tions de neu­tra­li­té vis-à-vis des dogmes. On voit que cela ne va pas loin. Fran­cis VIAUD, Grand Maître du Grand Orient, essaie de regrou­per sur le plan mon­dial les rares loges qui gardent les prin­cipes pré­ten­dus « pro­gres­sistes ». La ques­tion qui reste à sou­le­ver est de savoir com­bien de temps le Grand Orient pour­ra résis­ter à l’as­saut du noyau­tage clé­ri­cal. Pas très long­temps, à notre avis, et nous allons nous expli­quer sur ce point.

Dans une bro­chure du GRAND ORIENT inti­tu­lée « DIEUX ET RELIGIONS », publiée en 1954, il est dit des loges spiritualistes :

« Notre blâme ne sau­rait jamais se muer en hos­ti­li­té. Les obé­diences les moins par­faites repré­sentent encore, dans leur pays, un ferment puis­sant de pro­grès en regard des pré­ju­gés popu­laires qui les entourent. Bien que par­tiel­le­ment émas­cu­lées, elles contri­buent effi­ca­ce­ment, cepen­dant, à l’a­pos­to­lat de concorde uni­ver­selle. Nous res­pec­tons ce qu’il a géné­ra­le­ment d’hu­main dans les reli­gions orga­ni­sées qui nous com­battent ; à plus forte rai­son, nous res­pec­tons les efforts et les réus­sites des puis­sances maçon­niques encore insuf­fi­sam­ment uni­ver­sa­li­sées. En vue de la Concorde géné­rale, nous sommes tou­jours prêts à nous asso­cier à toutes les autres puis­sances maçon­niques. Nous ne divi­sons pas, nous unissons. »

C’est on ne peut plus clair ! L’ef­fort du Grand Orient pour lut­ter contre le noyau­tage ne va pas loin, de son propre aveu. Il pré­fé­re­ra tou­jours l’al­liance avec une loge réac­tion­naire au res­pect d’un prin­cipe. Et cela, au nom de la TOLÉRANCE et de la fameuse « laï­ci­té ». Il nous faut dire (et une autre étude de ce numé­ro le fait abon­dam­ment sur un autre plan), com­bien cette concep­tion nous paraît fausse. Il est impos­sible d’être tolé­rant avec les tenants des reli­gions, sous peine de se voir très vite bat­tu. Le propre de l’homme reli­gieux est d’être sûr de pos­sé­der la véri­té et de vou­loir l’im­po­ser. Par­tant, toute dis­cus­sion ou tra­vail en com­mun sont for­cé­ment faus­sés au départ. Sur le plan poli­tique, c’est s’ex­po­ser à faire le jeu de la reli­gion et fina­le­ment des églises. Car, le Grand Orient va beau­coup plus loin dans la conclu­sion de la bro­chure citée :

« Vous avez com­pris que je sais la RELIGION NÉCESSAIRE à cer­tains frères et que j’ai pour ces frères autant d’es­time et d’af­fec­tion que pour les autres à qui aucune reli­gion n’est utile. Avant d’en­trer à la Franc-Maçon­ne­rie, j’é­tais volon­tiers into­lé­rant. Len­te­ment, obs­ti­né­ment, l’es­prit maçon­nique m’a péné­tré et m’a fait réflé­chir plus pro­fon­dé­ment. Je sais que la Concorde Uni­ver­selle ne peut être bâtie que sur l’u­nion de tous dans le res­pect de leurs aspi­ra­tions pro­fondes, c’est-à-dire sur une tolé­rance et une laï­ci­té parfaites. » 

Ceci nous amène à par­ler de la laï­ci­té. Si le Clé­ri­ca­lisme est deve­nu si puis­sant dans notre pays, si la Réac­tion et le Fas­cisme relèvent la tête, c’est, avant tout, parce que l’É­glise a pu impu­né­ment pour­suivre son tra­vail poli­tique. Nous par­lions, dans notre étude sur le « Clé­ri­ca­lisme », de l’er­reur fon­da­men­tale des par­tis mar­xistes qui défendent le prin­cipe de la « main ten­due » aux catho­liques sous pré­texte que, selon leurs dires et leurs illu­sions, la reli­gion s’ef­fon­dre­ra d’elle-même avec le Capi­ta­lisme. Dans cette com­pli­ci­té objec­tive avec l’É­glise, il faut pla­cer une cer­taine concep­tion de la « laï­ci­té » qui pré­tend n’être que le syno­nyme de « neu­tra­li­té ». « On peut être laïque et bon chré­tien » nous dira-t-on. On don­ne­ra la parole aux clé­ri­caux dans les réunions du syn­di­cat natio­nal des ins­ti­tu­teurs. On consi­dé­re­ra les chré­tiens dits de « gauche » comme révo­lu­tion­naires, et l’É­glise qui joue sur tous les tableaux y trou­ve­ra son compte. C’est ici que la Franc-Maçon­ne­rie a encore joué un rôle liqué­fiant sur les orga­ni­sa­tions ouvrières. Pour nous, la LAÏCITÉ ne sau­rait être qu’un com­bat qui se situe dans le contexte plus géné­ral du com­bat de classe contre les exploi­teurs. Nous irons plus loin et affir­me­rons que les loges entre­tien­draient dans leur sein le germe de l’es­prit d’ex­ploi­ta­tion et de rési­gna­tion pour les exploi­tés, si les révo­lu­tion­naires avaient la fai­blesse de ne pas dénon­cer leur rôle néfaste qui s’ins­crit, on le voit, de plus en plus dans le jeu réac­tion­naire et dans le sou­tien du régime bour­geois. Et nous avons le droit d’être inquiets lorsque nous appre­nons que dans un cer­tain dépar­te­ment, il existe un accord total entre l’é­vêque du lieu et le Véné­rable de la Loge. Tout s’ar­range (paraît-il) en famille ! Et les francs-maçons de l’en­droit ont même sabo­té une confé­rence anti­re­li­gieuse. D’autres faits de ce genre pour­raient sans doute être cités… Le noyau­tage semble réus­sir. Au cours d’as­sem­blées faites sur le plan régio­nal, un ora­teur du Grand Orient révé­la qu’un Concor­dat entre la France et le Vati­can était immi­nent. Et cer­tains « frères » pré­sents eurent la stu­peur d’en­tendre des phrases comme : « Nous sommes vain­cus », « il faut se faire une rai­son, etc. »

Ces points nous paraissent suf­fi­sants pour esti­mer que le Grand Orient ne pour­ra pas échap­per au noyau­tage clé­ri­cal. Mieux, dans son action actuelle, il fait déjà, en fait, le jeu de l’Église.

Nous avons vu que la Franc-Maçon­ne­rie, même pré­ten­due pro­gres­siste est en fait une orga­ni­sa­tion qui tend, comme toutes les autres orga­ni­sa­tions réfor­mistes, à faire le jeu de la Réac­tion tout court. La posi­tion idéo­lo­gique de l’É­glise qui sait s’a­dap­ter étant fina­le­ment, la posi­tion réfor­miste la plus cohé­rente, la Franc-Maçon­ne­rie ne peut que, volon­tai­re­ment ou invo­lon­tai­re­ment, entrer dans son jeu. Comme c’est l’É­glise qui four­nit la matière idéo­lo­gique de la pen­sée de « droite », tout se tient et la Franc-Maçon­ne­rie tend et ten­dra de plus en plus à deve­nir elle-même une orga­ni­sa­tion de droite.

La seule ques­tion qui reste en sus­pens est de savoir si on pour­rait empê­cher la F.M. de s’embourgeoiser, en un mot, s’il nous était pos­sible de suivre la démarche du cama­rade LORULOT qui en 1935 esti­mait la chose sou­hai­table. Ce serait, en fin de compte, une opé­ra­tion dan­ge­reuse qui, pour se réa­li­ser sup­po­se­rait une refonte des prin­cipes orga­ni­sa­tion­nels et même de l’é­thique. En fait, ce serait mettre la Franc-Maçon­ne­rie elle-même en ques­tion. C’est fina­le­ment ce que nous fai­sons dans ce pré­sent numéro.

En plus des prin­cipes de base, il y a l’ac­tion jour­na­lière des loges, qui, nous l’a­vons vu, se situe dans une col­la­bo­ra­tion étroite avec le légis­la­teur et en fin de compte le Pou­voir bour­geois tout court. Mieux, c’est sur le plan du régime et de son amé­lio­ra­tion que la F.M. étu­die ses pro­blèmes. Elle a étu­dié ain­si, au début du siècle (cau­se­rie de F. VIAUD le 1er mai 1955) : la créa­tion du Cré­dit Agri­cole, la créa­tion du minis­tère du Tra­vail, les Assu­rances Sociales etc. Toutes choses qui sont deve­nues, depuis, des ins­tru­ments de ren­for­ce­ment du régime.

Nous avons déjà expo­sé que nous esti­mons, en fin de compte, que les opi­nions diverses s’ex­pri­mant au sein de la démo­cra­tie bour­geoise, tendent à se décan­ter, pour fina­le­ment s’unifier.

La Franc-Maçon­ne­rie n’a fait que subir la même loi que toutes orga­ni­sa­tions de « gauche » en géné­ral. La par­ti­ci­pa­tion au Pou­voir dans le régime capi­ta­liste cor­res­pond fata­le­ment à un glis­se­ment insen­sible vers la droite, et nous savons que tout cela donne, de par l’é­vo­lu­tion éco­no­mique qui tend à la pla­ni­fi­ca­tion et à la sup­pres­sion de la concur­rence, une forme de fas­cisme. Et c’est ain­si que la Franc-Maçon­ne­rie se détruit elle-même, puisque ce der­nier point de l’é­vo­lu­tion de la socié­té bour­geoise ne lui laisse même pas le droit d’exis­ter. Le gou­ver­ne­ment « socia­liste » actuel de la France est com­po­sé en majo­ri­té de francs-maçons, et cela ne l’empêche pas de sup­pri­mer une à une toutes les liber­tés que la Franc-Maçon­ne­rie pré­tend défendre. Le 3 avril 1955, le GRAND ORIENT publiait un com­mu­ni­qué de pro­tes­ta­tion contre les vio­lences poli­cières et les atteintes à la liber­té indi­vi­duelle por­tées « par cer­tains magis­trats char­gés de les pro­té­ger et de les garan­tir. » On croit encore au GRAND ORIENT que les flics et les juges pro­tègent l’individu !

Pen­dant que le régime abject d’ex­ploi­ta­tion et de guerre conti­nue, des indi­vi­dus, sin­cères certes, mais per­dus, se gar­ga­risent dans les « Convents » sur les IMMORTELS PRINCIPES…

Guy

La Presse Anarchiste