Les Camarades de la Idea
Libre (Madrid) ne cessent de conseiller aux travailleurs de
s’affranchir tout d’un coup et par leur propre effort. Le journal a
fait campagne contre le vote, lors des élections municipales
du mois dernier. Il s’est fait représenter, sur l’invitation
du Comité d’organisation, au Congrès général
des ouvriers de chemins de fer espagnols, tenu à Madrid du 16
au 18 mai.
Le gouvernement a beau
saisir les journaux libertaires. Chaque semaine, il en paraît
un nouveau dans les villes de travailleurs. Après El Eco
del Rebelde (Saragosse), El Pan del Pobre vient de
commencer sa publication (Malaga).
― O
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À Buenos-Ayres,
paraît depuis l’an dernier une revue de quinzaine, La
Question Sociale, rédigée moitié en italien,
moitié en espagnol. Son administration, Calle Corrientes,
2039, Buenos-Ayres, fournit tous les ouvrages et tous les journaux
libertaires publiés en n’importe quelle langue. La propagande
marche en Argentine et en Uruguay. Trois périodiques
paraissent à Buenos-Ayres et à La Plata. À
Montevideo, El Derecho à la Vida (Le Droit à la
vie) continue toujours sa publication.
Parmi les brochures en
espagnol, nous signalerons une critique de l’autorité et de
l’organisation hiérarchique, publiée à Barcelone
sous le titre de El Estado ; un récit du procès
de Jerez, Los Succesos de Jeres, publié également
à Barcelone ; le compte rendu très intéressant
et très documenté des procès contre les
anarchistes de Barcelone (1893 – 1894), publié à la
Corogne sous le titre de El Proceso de un gran crimen. Enfin,
la compagne Anna-Maria Mozzoni a inauguré à
Buenos-Ayres une propagande parmi les femmes, par l’appel intitulé :
A las Hijas del Pueblo (Aux filles du peuple). En voici la
conclusion : « Victime de toutes les injustices des
hommes, l’infime et l’ultime parmi les esclaves, victime expiatoire
de tous les péchés du monde, fille du peuple, le jour
où tu te feras rendre justice, l’égoïsme des
hommes sera dompté. et l’humanité sera affranchie. »
Un camarade