Sam.
1er janv. — Entrée en application de la carte
et du timbre confédéraux.
— Troisième
et dernier palier de la loi de 1905 fixant à 8 heures la
journée de travail pour les mineurs employés l’abatage.
Allemagne.
— Ouverture dans le bassin houiller de la Ruhr d’une Bourse du
Travail patronale possédant le monopole du placement dans les
charbonnages syndiqués.
Angleterre.
— Entrée en vigueur de l’acte ordonnant la journée de
8 heures dans les mines du Northumberland et du Durham.
Dim.
2. — Les charretiers de Graulhet, par solidarité avec
les mégissiers, refusent de faire aucun transport pour les
usines dont le personnel est en grève.
— Dissolution
du groupe de Défense Syndicaliste des Chemins de fer.
Espagne.
— Meetings à Barcelone réclamant l’amnistie en faveur
des insurgés de juillet.
Lundi
3. — Grève de coupeurs à la coopérative de
chaussures « l’Avenir des Travailleurs Fougerais ».
Allemagne.
— Congrès national des socialistes prussiens pour l’examen
de la lutte en faveur du suffrage universel.
Mardi
1. — Exode des enfants de Graulhet sur les villes du Midi.
— Assemblée
générale du Syndicat parisien des Travailleurs du gaz ;
le secrétaire Lajarrige répudie la grève, prône
l’association du Travail avec le Capital et engage à acheter
des actions de la Société du Gaz.
Mercr.
5. — Lock-out des chapeliers d’Esperaza (Aude).
— Conflits
à la Bourse du Travail de Paris entre le Préfet, les
Syndicats et la Commission administrative. Le Préfet impose
aux Syndicats l’obligation de soumettre leur comptabilité à
ses agents pour pouvoir toucher la subvention ; il impose à la
C.A. l’admission, à la Bourse, d’un syndicat de contrôleurs
d’omnibus.
— Devant
la Société d’Économie politique de Paris. A.
Neymarck défend les grandes banques contre le reproche de ne
pas favoriser assez l’industrie ; il annonce que l’électrification
prochaine des chemins de fer sera pour elles une occasion nouvelle
d’employer leurs immenses capitaux.
Jeudi
6. — Grévistes et femmes de grévistes, se
couchant sur le sol, empêchent, à Graulhet, le transport
des marchandises à la gares
— Fin
malheureuse de la grève des Teinturiers de Lyon.
Vend.
7. — Première représentation, au « Vaudeville »,
de la Barricade, de Paul Bourget, ou la Jaunisse au théâtre.
Dim.
9. — Manifestations, à Paris, des garçons
épiciers pour faire appliquer le repos hebdomadaire.
Lundi
10. — Arrestation de Laval, trésorier du Syndicat de
Épiciers.
— Les
Syndicats des ouvriers et des employés des Industries
Électriques réclament la réintégration de
Pataud.
Mardi
11. — Les patrons de Graulhet accordent 25 centimes
d’augmentation aux femmes, mais refusent les neuf heures.
Belgique.
— L’Association des tissages, en présence de la crise que
traverse l’industrie cotonnière, décide l’arrêt
des métiers un jour par semaine pendant trois mois.
Mercr.
12. — Le directeur de la Société de Saint-Gobain,
M. Mayoussier, est inculpé dans les poursuites contre
l’accaparement des superphosphates.
—
Les
commerçants de Chagny (Saône-et-Loire) décident
la grève des consommateurs du gaz si la Compagnie n’abaisse
ses prix.
Jeudi
13. — Grève des maréchaux-ferrants parisiens.
Vend.
14. — Manifeste de la C.G.T. contre le projet gouvernemental
des retraites ouvrières.
— Assemblée
de délégués des Syndicats parisiens unanime à
protester contre les mainœuvres du Préfet de la Seine contre
la Bourse du Travail,
— Les
patrons de Graulhet décident, par référendum, de
maintenir à 9 heures et demie la journée de travail.
—
VIIe
Congrès, à Nantes, des fabricants de conserves.
Sam.
15. — Congrès des Habitations à bon marche.
— Mise
en liberté provisoire de Laval.
— Le
gouvernement ordonne des poursuites contre Hervé pour un
article de la Guerre Sociale commentant l’assassinat du flic
Deray.