En résumé, les écrivains de langue française avec 410 titres accusent un tirage de 46.396.000 exempl. contre 210 titres pour les États-Unis avec 36.912.000 exempl., 205 titres pour la Grande-Bretagne avec 26.407.000 exempt et 268 titres pour l’Allemagne avec 24.260.000 exempl.
Il y aurait une étude à faire sur ces statistiques, — en tenant compte de la population de l’URSS qui doit être de 190 millions d’habitants, étant donné que l’édition est un monopole de l’État — et sur les raisons de l’influence des écrivains de langue française (en considérant les tendances littéraires des écrivains choisis et traduits).
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Autres statistiques concernant les cas de maladies vénériennes, traités dans divers établissements hospitaliers de Paris (1944)
DISPENSAIRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE : Pour les hommes contaminés 43 % l’avaient été par des femmes de rencontre ; 23 % par leurs amies ; 17 % par des prostituées de rues ; 6 % par des prostituées de maison ; 4 % par des bonnes, ouvrières, filles de restaurant ; 3 % par des hommes. — Pour les femmes : 40 % l’avaient, été par des hommes de rencontre ; 40 % par leurs amis ; 12 % par leurs maris.
DISPENSAIRE LAILLER : Pour 371 cas. Hommes : 132 par des femmes de rencontre, 54 par des amies régulières, 9 par leur épouses , 7 par des femmes de maison, 2 par des hommes (1 cause inconnue). Femmes : hommes de rencontre 59, amis réguliers 75, maris 26, clients de maisons publiques 3, causes inconnues 5.
HÔPITAL ST-LOUIS (Syphilis primo-secondaire) ; pour 341 cas. Hommes femmes de rencontre 104, amies régulières 52, péripatéticienne 9, épouses 1, prostituées de maison 1, homosexuels 1. — Femmes : hommes de rencontre 49, amis réguliers 98, maris 18, causes inconnues 5.
Ceci semble à première vue un plaidoyer en faveur du maintien de l’existence des maisons de tolérance, mais quelle valeur réelle peut-on attribuer aux dires des patients, d’une part, et, de l’autre, quelles seraient ces statistiques si elles comprenaient les malades soignés ailleurs que dans les hôpitaux ? Dans tous les cas, elles montrent que « le mariage » n’offre pas une barrière infranchissable aux affections vénériennes. Et c’est à retenir.