La Presse Anarchiste

Nouvelles de l’extérieur

 

Bel­gique

On
sait que la grève des houilleurs du bassin de Charleroi ne
s’est pas ter­minée par un suc­cès pour les grévistes.
Néan­moins, d’après ce que nous écrit un ami bien
placé pour juger de la sit­u­a­tion, les ouvri­ers ne sont pas
découragés : au con­traire ; ils résistent
(ressen­tent ?) plus vive­ment que jamais le besoin d’une
organ­i­sa­tion solide, et ils y tra­vail­lent avec une nou­velle ardeur.
Dans toute la Bel­gique, les meet­ings se suc­cè­dent si nombreux
que les mem­bres du Con­seil belge ont peine à y suffire.

France

Mal­gré
la ter­reur tri­col­ore et les rigueurs de l’é­tat de siège
dans les départe­ments où était parfaitement
organis&ées les fédéra­tions ouvrières,
l’In­ter­na­tionale reprend une nou­velle vigueur en France. Des groupes
se for­ment partout, non seule­ment dans les cen­tres con­nus pour leurs
ten­dances social­istes, mais encore dans des villes où aucune
sec­tion n’avait existé jusqu’à ce jour.

À
Mar­seille, le célèbre général
Turenne-Espivent de la Ville­bois­net devance la jus­tice de M. Dufaure.
Non con­tent de faire saisir la brochure de notre ami Pol­lio contre
les Jésuites, il vient de con­damn­er, par l’intermédiaire
de son 1er Con­seil de guerre les citoyens Bastel­ica et
Combes à qua­tre ans de prison, mille francs d’a­mende et à
l’in­ter­dic­tion de leurs droits civils, poli­tiques et de famille. Le
délit pré­sumé est celui de faire par­tie d’une
société secrète !… On sait que la
jurispru­dence française a tou­jours considéré
l’In­ter­na­tionale comme une asso­ci­a­tion occulte, ain­si que le prouve
l’ar­rêt ren­du dans les procès inten­tés aux
sec­tions parisi­ennes en 1870.

Espagne

Nous
traduirons dans les prochains numéros des pièces qui
nous sont envoyées par le Con­seil fédéral
espag­nol et qui fer­ont juger avec quel courage les internationaux
d’Es­pagne lut­tent con­tre les per­sé­cu­tions gou­verne­men­tales et
bour­geois­es. Des man­dats d’amen­er ont été lancés
con­tre quelques social­istes français réfugiés à
Barcelone, Alévin, Granier e tCombes. Heureuse­ment, la police
n’a pu réus­sir à les arrêter.


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