– « Survivre », Mouvement international et interprofessionnel pour notre survie, C. Chevalley, 1, rue de Prony, Paris 17e.
– « Signification de la non‑violence » par Jean‑Marie Muller, ronéoté, 22 pages ; 5, avenue de la République, 45 ‑Pithiviers.
– « L’Homme et la Terre, une cité sans racines est‑elle viable?»; Économie, société, non‑violence, n° 2, 32 pages, 3 F. Roland Marin, 143, rue Raymond-Losserand, Paris‑14e.
– « Le tort d’exister », des Juifs aux Palestiniens, de Jean Baubérot, 264 pages, 12 F. Ducros éditeur, Bordeaux.
– « Ni Dieu ni maître », anthologie de l’anarchisme, 4 volumes dans la « Petite collection » Maspero. 5,90 F le volume.
– « La Tour de feu », n° 108 dédié à Fernand Tourret, Pierre Boujut, 16 – Jarnac, 6 F.
– « Liaisons internationales », n° 6. Ronéoté, 10 pages. M.-C. Gilles, BP 12, Ixelles 2, 1050 ‑Bruxelles (Belgique).
– « La Dialectique scientifique » de Robert Louzon, 68 pages, 5 F. Les Editions syndicalistes, 21, rue Jean‑Robert, Paris 18e.
– « Combat pour l’homme », n° 2. Trimestriel. 1 F. 7, rue Boucicaut, Paris 15e.
– « La Mèche », dossier du comité de soutien, Antoine Alvarez, 27, rue des Paradoux, 31 – Toulouse. CCP 1326‑25 Toulouse.
« Hara‑Kiri Hebdo », « la Cause du Peuple », « L’Idiot international » ont été, au cours des derniers mois, frappés plus ou moins durement par la répression généralisée qui atteint la presse dite gauchiste. Plus près de nous, un journal toulousain, « la Mèche », vient de tomber, sous les coups de la justice.
Rappelons brièvement les faits :
Un groupe de camarades s’étaient regroupés à Millau (Aveyron). Appliquant à la lettre la formule de Marx : « Il faut rendre […] la honte encore plus honteuse en la livrant à la publicité », ils décidèrent d’exposer dans un numéro de « la Mèche » (n° 3 bis) la situation de cette ville, révoltante dans sa banalité même.
Le journal, dans lequel étaient attaquées dans un langage musclé certaines personnalités locales, fut distribué gratuitement à la sortie d’un spectacle Brassens, le 20 mai dernier. Dès le lendemain, la société millavoise était en émoi. Si, en général, le ton des critiques (« crève salope », etc.) fut désapprouvé par la population, une partie de celle‑ci ne cacha pas son approbation sur le fond.
Les réactions violentes de la « bonne société » millavoise firent éclater au grand jour, une fois de plus, la collusion des flics et des staliniens. Des lycéens furent exclus de leur établissement, deux surveillants suspendus de leurs fonctions afin « d’extirper la pourriture de l’établissement » et deux camarades inculpés d’outrage aux bonnes mœurs, provocation au meurtre et menaces de mort. Ne comptons pas les multiples interpellations et perquisitions de routine. Le procès s’est déroulé au tribunal de Toulouse le 4 mars.
Un comité s’est créé ; il a pour but de soutenir politiquement et matériellement les camarades inculpés. Nous ne pouvons qu’engager chacun à prendre contact avec celui‑ci.
Patrice Antona