Ce numéro 46 de « NR » est donc le déclic qui nous amène à une réflexion sur nous‑mêmes, écrite et publiée dans la revue. Nous sommes assez conscients de la vanité d’une apostrophe aux lecteurs qui se contentent de consommer l’objet‑revue. La revue étant avant tout notre moyen d’expression, nous verrons bien si la suite de notre réflexion fera découvrir d’autres raisons à sa publication.
Certains d’entre nous ayant la crainte qu’une certaine image de marque d’«ANV » ne se développe sans correspondre à la réalité, nous aurions été amenés à présenter notre situation exacte aux lecteurs même sans le sabordage de « NR ».
Ayant été impliqués dans Mai 1968 à titre individuel mais non en tant que groupe, la remise en cause ne s’est pas manifestée de la même manière, elle a plus porté sur la valeur de la non‑violence que sur la vie du groupe. Néanmoins, la remise en cause s’est manifestée par la suite sur la revue, le « groupe », la théorie et la pratique, Cette critique est forcément incomplète en elle‑même, nous espérons être le maillon suivant dans la chaîne de remise en cause des groupes, remise en cause qui se devrait permanente. « NR » se saborde au n° 46, nous n’en sommes qu’au n°24…