— Les structures de la société actuelle sont essentiellement étatiques ; elles ne peuvent se maintenir que par l’autorité et la violence.
— Les anarchistes préconisent la disparition de l’État ; ils proposent une société sans autorité où la violence ne se manifesterait plus dans les rapports sociaux.
— Face au pouvoir et à l’autorité, les anarchistes ont apporté des solutions libertaires (fédéralisme, syndicalisme, etc.) ; mais en opposant la violence à la violence, ils l’ont ainsi légitimée.
— De toute façon, devant le gigantisme actuel des forces répressives et la mise en condition psychologique, la violence insurrectionnelle paraît impuissante.
— Les méthodes non violentes paraissent être le moyen d’action le plus conforme aux théories anarchistes ; elles constituent une force qui permet d’éviter les conséquences autoritaires de la violence.
— L’action directe non violente a surtout été utilisée par des groupements religieux, généralement avec succès, mais la non‑violence n’est pas plus d’essence religieuse que la violence est anarchiste et athée. C’est pourquoi il est nécessaire d’étudier et de mettre en pratique ces formes d’action.
Nous posons donc la primauté de la non‑violence et estimons que le ralliement à « Anarchisme et non‑violence » devrait impliquer l’emploi de la non‑violence tant dans l’action sociale que dans le comportement individuel.