La Presse Anarchiste

Quelques données fondamentales

 — Les struc­tures de toutes les socié­tés actuelles sont essen­tiel­le­ment éta­tiques et ne peuvent se main­te­nir que par l’autorité et la vio­lence. Cette vio­lence peut revê­tir des formes répres­sives bru­tales lorsque les cir­cons­tances la contraignent à se dévoi­ler mais elle est per­ma­nente dans sa forme oppres­sive en uti­li­sant les formes de condi­tion­ne­ment, d’aliénation, de contrainte, plus sub­tiles mais aus­si écra­santes pour l’individu.

— Les anar­chistes pro­posent une socié­té sans auto­ri­té où la vio­lence ne se mani­fes­te­rait plus dans les rap­ports sociaux. Ils pré­conisent la dis­pa­ri­tion de l’Etat et du pro­fit, prin­ci­paux obs­tacles à la construc­tion d’une socié­té où toutes les facul­tés créa­trices de l’individu pour­raient se mani­fes­ter par la ges­tion directe de la vie indi­vi­duelle et collective.

— En oppo­sant la vio­lence à la vio­lence, on la légi­time et de toute façon, devant le gigan­tisme actuel des forces répres­sives et la mise en condi­tion psy­cho­lo­gique, la vio­lence insur­rec­tion­nelle paraît impuis­sante à mettre en place une socié­té libertaire.

— Les méthodes non vio­lentes paraissent être le moyen d’action le plus conforme aux théo­ries anar­chistes : elles consti­tuent une force qui per­met d’éviter les consé­quences auto­ri­taires de la vio­lence révolutionnaire.

— Nous pré­co­ni­sons l’action directe non vio­lente sans craindre l’illé­galité (sans nous sou­cier de la léga­li­té). Nous esti­mons que la par­ti­ci­pa­tion à notre groupe implique l’adhésion aux idées anar­chistes et l’emploi de la non‑violence tant dans l’action sociale que dans le com­por­te­ment individuel.

— Contes­ta­tion glo­bale, déso­béis­sance civile, créa­tion de struc­tures paral­lèles (infor­ma­tion, pro­duc­tion, dis­tri­bu­tion) sont des élé­ments propres à faire abou­tir à la Fête révo­lu­tion­naire et il n’est de révo­lu­tion que celle qui est une fête. 

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