La Presse Anarchiste

« Jusqu’au bout »

Pour qui vieillit rêver n’est pas hors de saison.

Les rides sur nos fronts pour­ront croître et s’étendre,

Et le prin­temps pas­sé, et pas­sée la moisson

Celui qui pour l’i­dée a pu vrai­ment s’éprendre,

Il ira jus­qu’au bout, quel que soit le chemin

Sans jamais se las­ser, sui­vant tou­jours son rêve,

Son but, son idéal, ou quelque grand dessein.

Il mar­che­ra tou­jours, il mar­che­ra sans trêve.

Sans jamais se las­ser, et si sur son passage

On sou­rit quel­que­fois, il n’en a point souci,

Son but, son idéal, son rêve n’a point d’âge.

Il est de tous les temps, non point à la merci

Ou d’un pas chan­ce­lant, ou d’une main moins sûre,

Car le cer­veau chez lui est la solide armure.

Per­venche

La Presse Anarchiste