La Presse Anarchiste

Au travail !

jeune.gif Si nous avons refor­mé les jeu­nesses Liber­taires, ce n’est pas seule­ment parce que les jeunes aiment à se retrou­ver ensemble ni parce qu’ils hésitent par­fois à entrer dans un mou­ve­ment où leur géné­ra­tion se sen­ti­rait noyée.

C’est que l’exis­tence d’une orga­ni­sa­tion des Jeu­nesses est actuel­le­ment indis­pen­sable : devant nous des tâches s’ac­cu­mulent, récla­mant un dyna­misme tel qu’un grou­pe­ment homo­gène de jeunes peut réus­sir mieux que toute autre for­ma­tion. Il s’a­git, en effet, de mani­fes­ter notre exis­tence par le jour­nal, par la bro­chure, par le livre, par la réunion publique, par l’af­fiche, par le tract, par l’ac­tion. Ce genre de tra­vail plaît aux jeunes.

Mais bien pauvre serait notre pen­sée si nous vou­lions nous en tenir là. En véri­té, la tâche essen­tielle que les Jeu­nesses s’as­signent, c’est la tâche d’é­du­ca­tion, de pro­pa­gande en pro­fon­deur. Les jeunes, qu’at­tirent l’i­déal et la pen­sée liber­taires, doivent bien connaître cet idéal et cette pen­sée anar­chiste tou­jours neuve, vivante. mais sans com­pro­mis­sion. Rien ne doit leur être étran­ger de ce qui est nôtre, et ins­truits par leurs aînés et par la réflexion sérieuse, ils pour­ront ins­truire à leur tour. Ils doivent être des foyers de vie libertaire.

La tâche des jeu­nesses Liber­taires est donc mul­tiple et aucun de ses aspects n’au­rait seul de valeur. Agi­ta­tion, pro­pa­gande, édu­ca­tion, action, les jeunes doivent tout mener de front, dans les groupes, dans la rue, à l’u­sine, aux auberges, au syn­di­cat, au cours du propagandiste.

Ain­si nous pour­rons voir se lever une géné­ra­tion de jeunes ardents et lucides. À la fois hommes de pen­sée et hommes d’ac­tion, ils seront vrai­ment des libertaires.

La Presse Anarchiste