dans l’azur froid des printemps morts
et l’Élan s’est brisé en ramures tordues
pour n’avoir pu saisir l’air fort.
Et cependant le sol est plein
de grasses terres thalassiques
aux parfums larges et sereins
comme aux bons temps préhistoriques !
La Nature en échec pour la première fois
dans sa prodigieuse expansion de vie,
le fer, le feu, les poisons et les poix
des guerres de ce temps l’ont mise en agonie…
Timidement, quelques rejets vert pâle
se montrent çà et là au grand sol torturé
sous l’azur froid et les longues opales
des naguère relents de labours fissurés…
Cataclysme total sur la terre flamande
traversé par hasard du trait d’un oiseau fou,
quel héraut rescapé annoncera partout
aux hommes inhumains une mort sarabande ?
Gaston Lacarce