La Presse Anarchiste

À propos de la liberté de parole pour l’opposition

[(« Wang Dan, sexe mas­culin, vingt-qua­tre ans, orig­i­naire du Jilin. Étu­di­ant au départe­ment d’his­toire de l’U­ni­ver­sité de Pékin. Taille approx­i­ma­tive : 1,73 m. Max­il­laire inférieur pointu, cheveux rel­a­tive­ment clairsemés, dents de devant car­iées, traits rel­a­tive­ment fins. Porte des lunettes de myope. Par­le d’une voix enrouée, avec l’ac­cent péki­nois. » Telle est la légende qui accom­pa­g­nait la pho­togra­phie de Wang Dan qu’on a pu voir dans la cas­sette vidéo dif­fusée sur les écrans de la télévi­sion chi­noise au cours du mois de juin. Son por­trait fig­u­rait aux côtés de ceux de 20 autres dirigeants étu­di­ants recher­chés, en pre­mière place, Wang Dan étant alors con­sid­éré comme l’«ennemi pub­lic » le plus dan­gereux. Accusé d’avoir mené la « rébel­lion con­tre-révo­lu­tion­naire », Wang Dan est désigné nom­mé­ment dans le rap­port établi par le maire de la munic­i­pal­ité de Pékin, Chen Xitong, sur les événe­ments d’avril-juin 1989, eu égard au rôle qu’il aurait tenu dans l’or­gan­i­sa­tion du Salon démoc­ra­tique de l’U­ni­ver­sité de Pékin, avant les événe­ments [[Chen Xitong, « Rap­port sur l’écrase­ment de la rébel­lion antigou­verne­men­tale » (30 juin 1989), sup­plé­ment à Bei­jing infor­ma­tion, Pékin, n°30, 24 juil­let 1989. Voir aus­si : « Le vis­age véri­ta­ble du “Salon démoc­ra­tique” de l’U­ni­ver­sité de Pékin », Bei­jing ribao (quo­ti­di­en de Pékin), 25 juil­let 1989.]]. Il a finale­ment été arrêté— cer­taine­ment à Pékin —, le 6 juin. (Sa cap­ture a été con­fir­mée publique­ment le 20 juil­let par de hauts respon­s­ables du Par­ti com­mu­niste de l’U­ni­ver­sité de Pékin.) Selon le rap­port d’Amnesty Inter­na­tion­al, Wang Dan aurait été tor­turé [[Amnesty Inter­na­tion­al, « Peo­ple’s Repub­lic of Chi­na. Pre­lim­i­nary Find­ings on Killings of Unarmed Civil­ians, Arbi­trary Arrests and Sum­ma­ry Exe­cu­tions since 3 June 1989 » (République pop­u­laire de Chine. Con­clu­sions prélim­i­naires sur les mas­sacres de civils sans défense, les arresta­tions arbi­traires et les exé­cu­tions som­maires depuis le 3 juin 1989), Lon­dres, août 1989, p. 33.]].

Le texte qu’on va lire a paru dans le numéro inau­gur­al de la revue Xin Wu Si [nou­veau 4 mai], numéro tiré à quelques cen­taines d’ex­em­plaires et dif­fusé de façon con­fi­den­tielle. Cette revue était éditée, avant le mou­ve­ment, par le départe­ment de recherche sur les prob­lèmes soci­aux con­tem­po­rains de l’As­so­ci­a­tion Xue­hai [[ Xue­hai : « mer des con­nais­sances ». Le nom choisi pour l’as­so­ci­a­tion ren­voie cer­taine­ment à cette phrase célèbre : « La mer des con­nais­sances n’a pas de lim­ites, seule l’é­tude laborieuse per­met de la borner » (Xue hai wu ya, wei qin shi an).]] de l’U­ni­ver­sité de Pékin que Wang Dan ani­mait. Nous avons traduit l’ar­ti­cle de Wang Dan d’après la ver­sion qu’en donne Jiushi niandai [les années 90], dans sa livrai­son de sep­tem­bre 1989, sans repren­dre les inter­titres insérés, pour l’oc­ca­sion, par la rédac­tion du men­su­el de Hong Kong .

A. Pino)]

Bien que la lib­erté de parole soit stip­ulée dans la Con­sti­tu­tion en tant que principe impor­tant, elle est, depuis longtemps, foulée aux pieds de façon vio­lente et autori­taire. Cela se man­i­feste, de manière patente, dans la vie poli­tique con­crète actuelle, à tra­vers la restric­tion illé­gale et vio­lente de la parole de l’op­po­si­tion par les autorités. Cette restric­tion équiv­aut à une coerci­tion et se révèle dans l’équa­tion : vérité = con­cep­tion pro­lé­tari­enne du monde = marx­isme = con­cep­tion du monde don­née par le Par­ti = déc­la­ra­tions des instances dirigeantes du Par­ti = dirigeant suprême. Évidem­ment, cette argu­men­ta­tion ne repose sur aucun fonde­ment et il n’est nulle­ment besoin de la réfuter.

On peut invo­quer les argu­ments suiv­ants en défense de la restric­tion de la lib­erté de parole de l’opposition :

  1. le Par­ti au pou­voir ou les autorités représen­tent les intérêts du peu­ple et ils déti­en­nent la vérité ;
  2. les opin­ions de l’op­po­si­tion sont absur­des et elles risquent d’en­traîn­er pour la société des con­séquences néfastes graves. Aus­si, ceux qui guident la pen­sée des mass­es doivent-ils en restrein­dre la circulation ;
  3. la crois­sance de l’op­po­si­tion trou­blerait la sta­bil­ité et l’u­nité et porterait atteinte à l’or­dre nor­mal du développe­ment politique.

Réfu­tons le pre­mier de ces arguments :

a. Il n’ex­iste pas de vérité absolue, mieux, la vérité n’est pas unique. Certes, le pro­lé­tari­at peut détenir la vérité. Mais, la classe cap­i­tal­iste ou une minorité peu­vent aus­si la détenir. C’est cela qu’on entend par : « Tous sont égaux devant la vérité. » Quand bien même la parole de l’op­po­si­tion serait man­i­feste­ment erronée, per­son­ne ne se mon­tr­erait capa­ble de cer­ti­fi­er qu’elle ne ren­ferme absol­u­ment aucune par­celle de vérité. Or si elle ren­ferme une par­celle de vérité, on ne doit pas la bâil­lon­ner, ni l’af­faib­lir en lui imposant un monopole.

b. Celui qui détient authen­tique­ment la vérité ne saurait bâil­lon­ner les opin­ions de l’op­po­si­tion. Au con­traire : à mesure que la prop­a­ga­tion de ce qui est erroné va en s’élar­gis­sant, la vérité se prou­ve de façon plus vaste et plus ferme. En effet, toute vérité sur­git du con­flit qui l’op­pose à l’er­reur. Sans con­fronta­tion à l’er­reur, la vérité risque de per­dre le fonde­ment sur lequel elle repose. Il appert que restrein­dre la parole de l’op­po­si­tion con­stitue le signe d’une faib­lesse et d’une absence de con­fi­ance en soi. Et cela con­duit, inéluctable­ment, à faire obsta­cle à la dif­fu­sion de la vérité.

c. Les intérêts du peu­ple sont pluriels. Chaque couche de la société recherche ses pro­pres intérêts. Les intérêts que représente le Par­ti au pou­voir, qui a pour charge de représen­ter les intérêts du peu­ple, ne peu­vent pas être les intérêts de tous. Au mieux, celui-ci représente seule­ment les intérêts de la majorité du peu­ple. Or les droits légitimes de chaque citoyen sont sacrés et il n’en peut être dépouil­lé. Aus­si, on doit admet­tre l’ex­is­tence de canaux par lesquels ces droits s’ex­pri­ment. Qui se trou­ve en mesure d’af­firmer avec cer­ti­tude que les opin­ions de l’op­po­si­tion ne peu­vent pas représen­ter les intérêts d’une petite frac­tion du peu­ple ? Dans un tel état d’in­cer­ti­tude, restrein­dre la parole de l’op­po­si­tion revient à bâil­lon­ner les deman­des for­mulées par le peu­ple rel­a­tive­ment à ses pro­pres intérêts.

d. Un par­ti poli­tique ne se com­pose pas de mem­bres iden­tiques. En tant qu’or­gan­i­sa­tion poli­tique de masse, il mêle en lui inévitable­ment des gens de toutes sortes, y com­pris les ambitieux qui aspirent à user du pou­voir pour déformer la vérité dans le but de duper la pop­u­la­tion, et, ce faisant, de sat­is­faire leurs aspi­ra­tions indi­vidu­elles. Si, con­tre ces gens-là, aucune voix, venue de l’ex­térieur, ne s’élève pour apporter la cri­tique ou pour exercer un con­trôle, ils ne peu­vent que men­er, sans aucune retenue, leurs activ­ités de défor­ma­tion de la vérité. Parce que, même s’il existe à l’in­térieur d’un par­ti un mécan­isme de restric­tion, il leur est tou­jours pos­si­ble d’en avoir la maîtrise et, donc, de lui ôter toute force. À plus forte rai­son dans la sit­u­a­tion de dic­tature d’un par­ti unique dans laque­lle la Chine se trou­ve placée de fait, et où, à l’in­térieur du par­ti au pou­voir, les opéra­tions menées par les organes de restric­tion ou de con­trôle sont totale­ment inopérantes. En d’autres ter­mes, restrein­dre la parole de l’op­po­si­tion four­nit un ter­rain d’ac­tion com­mode aux mau­vais élé­ments qui s’in­fil­trent dans le Par­ti et facilite leur action. Ce qui porte le plus atteinte à la con­duite d’un par­ti qui gou­verne vient sou­vent en pre­mier lieu de sa pro­pre cor­rup­tion et de son opac­ité internes. En par­ti­c­uli­er dans les péri­odes de paix, quand règne une dic­tature. Il appert que restrein­dre la parole de l’op­po­si­tion ne peut que favoris­er la défor­ma­tion de la vérité.

e. Il est aus­si per­mis de cri­ti­quer la vérité. En fait, la vérité ne con­siste pas seule­ment en con­cep­tions théoriques macro­scopiques et en règles de con­duite. Elle inclut égale­ment des « vérités oiseuses » du style de : « Lorsqu’un homme est ras­sas­ié, il ne peut pas avoir faim. » S’agis­sant d’une telle affir­ma­tion, je puis, m’in­scrivant totale­ment en faux con­tre tous, proclamer partout qu’un homme ras­sas­ié a encore faim, sans qu’on me punisse ou qu’on me restreigne. Tout au plus passerai-je pour un idiot et on ne fera pas cas de moi. Pourquoi en va-t-il ain­si ? Évidem­ment parce que ce genre de paroles d’op­po­si­tion que je profère sont par trop absur­des. Donc, si les paroles d’op­po­si­tion que l’on prononce provo­quent la con­fu­sion dans les esprits, c’est for­cé­ment parce qu’elles ren­fer­ment des choses accept­a­bles. Dès lors, deux prob­lèmes se posent : 1) il est pos­si­ble qu’une minorité de gens puisse détenir la vérité ; 2) si les pro­pos out­ran­cière­ment absur­des ne sont pas punis, les sophismes qui con­ti­en­nent quelque valeur, eux, sont soumis à restric­tion en manière de puni­tion. Cela n’est pas juste. Le com­mu­nisme, qui est pour­tant une vérité par­mi d’autres, ne peut être cri­tiqué. Cela non plus n’est pas juste. Ces deux sortes d’in­jus­tices ressor­tis­sent totale­ment au choix du pou­voir exer­cé par la force. Com­ment peut-on, s’agis­sant de quelque chose qui ne parvient à se main­tenir qu’en s’ap­puyant sur un pou­voir exer­cé par la force, par­ler encore de vérité ?

Réfu­tons le deux­ième de ces arguments :

a. Nous recon­nais­sons volon­tiers qu’il entre dans les respon­s­abil­ités du gou­verne­ment et du Par­ti au pou­voir de punir les doc­trines hétéro­dox­es et les idéolo­gies mal­saines, et de met­tre en pra­tique l’ain­si nom­mée « direc­tion poli­tique. » Cela étant, quand la parole de l’op­po­si­tion est restreinte et qu’elle ne parvient pas à cir­culer, elle demeure inévitable­ment secrète et nul ne la con­naît. Con­séquem­ment, on ignore ce que sont pré­cisé­ment ces doc­trines mal­saines et ces idéolo­gies. Com­ment, dans ces con­di­tions, peut-on les punir ? Si l’on n’ad­met pas une libre cir­cu­la­tion de la parole de l’op­po­si­tion, et que, par suite, on ne la punit pas en temps utile, la pen­sée du peu­ple risque d’en pâtir. Ne seraient-ce pas le gou­verne­ment et le par­ti au pou­voir qui devraient être tenus pour respon­s­ables de cela, eux qui sup­pri­ment la lib­erté de parole ? Il appert que restrein­dre la parole de l’op­po­si­tion revient, en même temps, à pro­téger ce qu’elle ren­ferme d’idées erronées.

b. L’ex­er­ci­ce du pou­voir par le gou­verne­ment, en tant que celui-ci représente la volon­té des citoyens, doit repos­er sur la con­fi­ance mutuelle du gou­verne­ment et des citoyens. La crainte que la parole de l’op­po­si­tion n’en­traîne des con­séquences néfastes trahit, à l’év­i­dence, de la méfi­ance et du mépris envers la fac­ulté de juge­ment des citoyens. Seul un gou­verne­ment qui s’op­pose à l’idée selon laque­lle « le peu­ple voit juste » [[Un des pon­cifs du lex­ique bureau­cra­tique chi­nois.]] est capa­ble de restrein­dre la parole de l’opposition.

c. Si erronée que puisse être la parole de l’op­po­si­tion, on doit per­me­t­tre sa libre cir­cu­la­tion. Parce que, avant qu’elle ne cir­cule, qu’elle soit juste ou qu’elle soit erronée, les organes de con­trôle en sont seul juges. Les juge­ments de valeur portés à l’en­con­tre d’une théorie ou d’une croy­ance étant par nature divers, on ne peut en don­ner une image cer­taine. Dès lors, les juge­ments de valeur émis par des organes de con­trôle ne sauraient représen­ter le juge­ment de la majorité des citoyens. Il appert que c’est à la seule con­di­tion de per­me­t­tre sa libre cir­cu­la­tion qu’il est pos­si­ble de tranch­er sur la justesse ou sur la faus­seté d’une opinion.

d. La lib­erté de parole, à l’in­star de la pro­priété indi­vidu­elle, est un droit de l’homme inné et sacré qu’on ne saurait vio­l­er. Marx a pu assim­i­l­er la lib­erté d’as­so­ci­a­tion, de presse et de réu­nion (la lib­erté de parole se trou­ve évidem­ment incluse) « à la terre, à l’air, à la lumière et à l’e­space ». Il s’ag­it là d’une métaphore heureuse parce qu’elle mon­tre de façon imagée que, de même que les vagabonds, les idiots ou les malades men­taux doivent, eux aus­si, jouir de l’air, de la terre et de la lumière, de même la parole qui s’op­pose au sys­tème en vigueur doit avoir la pos­si­bil­ité de se faire libre­ment enten­dre au sein dudit système.

e. Si la parole de l’op­po­si­tion entraîne des con­séquences néfastes graves, le gou­verne­ment au pou­voir a totale­ment le droit, usant de l’au­torité dont les citoyens l’ont investi pour faire respecter la loi, d’en­gager con­tre elle des pour­suites ou de la punir. Mais, en aucune façon, il ne doit la restrein­dre à l’avance.

Réfu­tons le troisième de ces arguments :

Une struc­ture de fonc­tion­nement poli­tique porte en elle toutes sortes de con­tra­dic­tions et c’est seule­ment une fois que ces con­tra­dic­tions se sont mutuelle­ment équili­brées que cette struc­ture se révèle à même de fonc­tion­ner nor­male­ment. Au con­traire, si on tente de priv­ilégi­er par la force une con­tra­dic­tion au détri­ment d’une autre, il en résulte inévitable­ment un déséquili­bre de la struc­ture. Et, con­séquem­ment, cela con­duit à des trou­bles soci­aux. voilà quelques dizaines d’an­nées que nous restreignons la parole de l’op­po­si­tion et que nous attaquons toutes les forces advers­es. Or nous ne ne sommes tou­jours pas par­venus à con­naître une sit­u­a­tion poli­tique d’u­nité et de sta­bil­ité. Bien au con­traire, en lieu et place nous avons con­nu dix ans de trou­bles [[C’est-à-dire les dix années de la « Révo­lu­tion cul­turelle ».]]. Il appert que c’est unique­ment quand on per­me­t­tra une libre cir­cu­la­tion de la parole de l’op­po­si­tion, quand on per­me­t­tra l’ex­is­tence de par­tis d’op­po­si­tion et d’une oppo­si­tion à l’in­térieur du Par­ti, que l’étab­lisse­ment d’une poli­tique démoc­ra­tique pour­ra être garantie. Alors, l’or­dre nor­mal de la vie poli­tique de la société sera assuré de façon sat­is­faisante. C’est au con­traire dans la restric­tion de la lib­erté de parole que réside l’o­rig­ine des trou­bles sociaux.

Ce qu’il importe de soulign­er c’est que nous ne devons en aucune façon soutenir l’idée d’une lib­erté de parole absolue. Dans la mesure où, à cha­cune des étapes de son développe­ment, elle subit inévitable­ment toutes sortes de con­traintes internes, la lib­erté absolue n’est pas pos­si­ble. Mais nous nous opposons à toutes les con­traintes venues de l’ex­térieur, et en par­ti­c­uli­er à celles qu’on nous impose par la violence.

Dans le nou­veau mou­ve­ment actuel des Lumières en Chine, l’élite intel­lectuelle doit avant tout se préoc­cu­per de la lib­erté de parole. Elle doit avoir le courage de for­muler des cri­tiques con­tre ce qui n’est pas juste — y com­pris les déci­sions et les actions du Par­ti et du gou­verne­ment. Parce que, pour un intel­lectuel, le seul mode d’ac­tion sur la société est la parole. Sans la lib­erté de parole, les intel­lectuels n’au­ront pas les moyens de pro­mou­voir le proces­sus de démoc­ra­ti­sa­tion en Chine et ne pour­ront pas se tenir dans l’é­tat d’indépen­dance néces­saire au main­tien d’une atti­tude cri­tique. Ils se trou­veront, donc, dans l’in­ca­pac­ité de se débar­rass­er de leur con­di­tion de « poils sur la peau » [[Allu­sion à une for­mule célèbre, tirée du Zuo Zhuan, qu’af­fec­tion­nait Mao : « Sans peau où pousseraient les poils ? » (Pi zhi bu cun, mao jiang yan fu) Dans la tête du Grand Tim­o­nier les intel­lectuels for­maient les poils et le Par­ti, la peau.]] du Par­ti et du gou­verne­ment et leur des­tin ne sera pas meilleur qu’il l’a été au cours des quar­ante dernières années.

Wang Dan

[Traduit du chi­nois par Angel Pino.]


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