La Presse Anarchiste

Vie de l’Alliance

L’Al­liance syn­di­ca­liste révo­lu­tion­naire et anar­cho-syn­di­ca­liste, réunie en confé­rence natio­nale les 30 et 31 jan­vier 1971, à Limoges, ber­ceau du syn­di­ca­lisme français :

Face aux direc­tions réfor­mistes de col­la­bo­ra­tion de classes pré­ten­dant admi­nis­trer le sys­tème capi­ta­liste mieux que les capi­ta­listes eux-mêmes,

Oppo­sée à toute forme de colo­nia­lisme poli­tique, ten­dant à rava­ler le syn­di­ca­lisme au rang secon­daire de force d’ap­point et de masse de pres­sion circonstancielle,

Réaf­firme son atta­che­ment inébran­lable à l’es­prit et aux prin­cipes for­mu­lés par les pion­niers du mou­ve­ment syn­di­cal et défi­nis notam­ment par la Charte d’A­miens, condi­tions indis­pen­sables de l’u­ni­té et du dyna­misme du mou­ve­ment syndical :
– Indé­pen­dance du syn­di­ca­lisme vis-à-vis de l’É­tat et des par­tis poli­tiques qui en sont les supports ;
– Défense des tra­vailleurs et sou­tien de leurs actions face à l’ex­ploi­ta­tion capitaliste ;
– Lutte per­ma­nente pour la des­truc­tion du sys­tème d’ex­ploi­ta­tion de l’homme par l’homme ou de l’homme par l’État ;
– Pré­pa­ra­tion des pro­duc­teurs à la prise de pos­ses­sion de leurs outils de tra­vail dans le cadre d’un sys­tème socia­liste auto­ges­tion­naire et fédéraliste.

L’Al­liance syn­di­ca­liste mani­feste aux tra­vailleurs de notre pays en lutte pour la défense de leurs moyens d’exis­tence et en butte à la répres­sion éta­tique bour­geoise sa soli­da­ri­té agissante.

Adresse aux tra­vailleurs du monde, et par­ti­cu­liè­re­ment à ceux d’Es­pagne et de Grèce, dres­sés contre la dic­ta­ture fas­ciste, et aux tra­vailleurs hon­grois, tché­co­slo­vaques et polo­nais, confron­tés aux pro­blèmes de la liber­té dans le sys­tème pré­ten­du socia­liste, la mani­fes­ta­tion de son appui total.

Appelle les tra­vailleurs, et par­ti­cu­liè­re­ment les mili­tants ouvriers et syn­di­ca­listes fran­çais, à pro­mou­voir en toute cir­cons­tance et en tous lieux la mise en pra­tique per­ma­nente de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, base élé­men­taire du mou­ve­ment ouvrier mondial.

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Les mili­tants de l’A.S.R.A.S., réunis en confé­rence natio­nale les 30 et 31 jan­vier 1971, à Limoges :

Réaf­firment l’in­dé­pen­dance et l’au­to­no­mie de leur orga­ni­sa­tion envers cha­cune des for­ma­tions libertaires.

L’Al­liance, fidèle repré­sen­tante de l’a­nar­cho-syn­di­ca­lisme et du syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire, réaf­firme sa posi­tion de ten­dance syn­di­ca­liste de classe, et l’Al­liance ne pour­ra être en aucun cas confon­due avec une orga­ni­sa­tion spécifique.

En consé­quence, l’Al­liance, dési­rant gar­der dans la clar­té de bonnes rela­tions avec toutes les for­ma­tions liber­taires, refu­se­ra tout accord de lutte qui met­trait en dan­ger son inté­gri­té et son indépendance.

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L’Al­liance, face à la répres­sion du patro­nat, de l’É­tat et de son admi­nis­tra­tion, est incon­di­tion­nel­le­ment du côté des vic­times de cette répres­sion, qu’il s’a­gisse de tra­vailleurs ou d’étudiants.

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