La Presse Anarchiste

Pour ouvrir le dossier de la Révolution espagnole

« La Catalogne Libre 1937 – 37 » NRF

Orwell arrive à Bar­ce­lone pour quelques jours.

« On était en décembre 1936… les anar­chistes avaient tou­jours effec­ti­ve­ment la haute main sur la Cata­logne et la révo­lu­tion bat­tait son plein… C’était bien la pre­mière fois de ma vie que je me trou­vais dans une ville où la classe ouvrière était en selle… Des êtres humains cher­chaient à se com­por­ter en êtres humains et non plus en simples rouages de la machine capi­ta­liste…» (p.12 et 16).

Sai­si par cette atmo­sphère, il s’engage dans les milices et est envoyé sur le front d’Aragon.

« J’étais tom­bé plus ou moins au hasard dans la seule com­mu­nau­té de quelque impor­tance de l’Europe occi­den­tale où la conscience de classe et le refus d’avoir confiance dans le capi­ta­liste fussent des atti­tudes plus cou­rantes que leurs contraires. » (p. 107)

Au bout de quatre mois, bles­sé, il est envoyé à l’arrière :

« À pré­sent, tout reve­nait à l’état nor­mal. Les res­tau­rants et les hôtels chics étaient rem­plis de gens riches qui dévo­raient des repas cou­tant cher…»

Répu­bli­cains et com­mu­nistes avaient réta­bli le capi­ta­lisme à l’arrière tan­dis que les révo­lu­tion­naires étaient tou­jours occu­pés au front, dans un autre monde déjà anachronique :

« Le géné­ral et le simple sol­dat, le pay­san et le mili­cien conti­nuaient à s’aborder en égaux, tous tou­chaient la même solde, étaient vêtus et nour­ris de même, s’appelaient “cama­rades” et se tutoyaient. Il n’y avait pas de classe de patrons ni de classe de domes­tiques, il n’y avaient plus de men­diants, de pros­ti­tuées, d’hommes de loi, de prêtres, de lécheurs de bottes, plus de saluts mili­taires obli­ga­toires. » (p.257)

Recom­man­dé par la gauche tra­vailliste anglaise Orwell avait choi­si pour com­battre un régi­ment du P.O.U.M., par­ti mar­xiste non sta­li­nien qui devint la pre­mière cible des attaques calom­nieuses et furieuses dont les sta­li­niens ont le secret. Le mou­ve­ment liber­taire étant trop impor­tant pour que le P.C. n’ose jamais l’attaquer de front.

Alors Orwell assiste aux jour­nées de mai 1937 au cours des­quelles les sta­li­niens au pou­voir essayent à Bar­ce­lone de désar­mer et de chas­ser des locaux qu’ils occu­paient les syn­di­cats ain­si que les for­ma­tions poli­tiques n’adoptant pas à leur égard une atti­tude servile.

Fina­le­ment, les sta­li­niens réus­sissent et assoient leur domi­na­tion sans partage.

Il ne res­tait plus à Orwell qu’à quit­ter l’Espagne avant que la police sta­li­nienne ne le liquide avec tous ceux qu’il lui plait de dénon­cer comme des oppo­sants pas­sés, pré­sents ou futurs.

Orwell écri­vit son livre (en anglais « Hom­mage à le Cata­logne ») sitôt ren­tré en Angle­terre. C’est le récit d’un com­bat­tant obs­cur de pre­mière ligne : les tran­chées, les bar­ri­cades (en 230 pages). C’est enfin deux appen­dices (« Les Diss­cus­sions entre les par­tis poli­tiques » – « Ce que furent les troubles de mai à Bar­ce­lone ») de 70 pages au total, un essai d’analyse de ces évé­ne­ments en par­tant de toute la docu­men­ta­tion inter­na­tio­nale dont l’on pou­vait dis­po­ser en 1937. Ce sont ces der­nières pages qui nous inté­res­sant sur­tout ici bien que le récit pro­pre­ment dit soit un des textes les plus direc­te­ment émou­vants sur ce que peut être l’atmosphère d’une authen­tique révo­lu­tion à notre époque.

Pour Orwell, si les anar­chistes ont cer­tai­ne­ment sau­vé la situa­tion dans les deux pre­miers mois (Août – sep­tembre 1936), c’est l’action du P.C. qui en octobre – décembre à per­mis de main­te­nir les résul­tats mili­taires acquis.

Cepen­dant dès ce moment le P.C., qui a la main-mise sur le gou­ver­ne­ment, garde les armes exis­tantes comme celles qui arri­ve­ront, et, ain­si, empêche l’Offensive d’Aragon en lais­sant les milices fixées, immo­bi­li­sées, impuis­santes dans leur sec­teur excen­trique. Par contre toutes les four­ni­tures et tous les soins seront cana­lises vers l’«Armée popu­laire » en for­ma­tion à l’arrière et qui sera entre les mains du gou­ver­ne­ment un corps d’élite com­plè­te­ment mili­ta­ri­sé, ins­tru­ment docile du main­tien de l’ordre.

Deux concep­tions s’opposent par­mi les anti­fas­cistes celle des anar­chistes (CNT-FAI), du P.O.U.M. et de la gauche socia­liste : exten­sion du pou­voir ouvrier direct et de la révo­lu­tion. Celle du P.C., de la droite socia­liste et des libé­raux : gou­ver­ne­ment cen­tra­li­sé, armée mili­ta­ri­sée, défense de la répu­blique bour­geoise, arrêt de la révolution.

Par­ti­cu­liè­re­ment en Cata­logne les classes moyennes : bou­ti­quiers, fonc­tion­naires, offi­ciers, pay­sans, aisés affluent dons les rangs du P.C., seul rem­part solide contre la col­lec­ti­vi­sa­tion des usines, des terres, des ser­vices publics, de la distribution.

« La guerre fut essen­tiel­le­ment une lutte tri­an­gu­laire. Il fal­lait conti­nuer à se battre contre Fran­co mais simul­ta­né­ment le gou­ver­ne­ment pour­sui­vait un autre but : recon­qué­rir le pou­voir que pou­vaient encore tenir les syn­di­cats… On pou­vait tou­jours mater les ouvriers par le moyen d’un argu­ment qui se laisse aisé­ment devi­ner tant il va de soi : « Il faut que vous fas­siez ceci, cela, et le reste, ou sinon nous per­drons la guerre ». Et chaque fois, inutile de le dire, il se trou­va que ce qu’exigeaient les néces­si­tés mili­taires c’était l’abandon d’une par­celle de ce que les ouvriers avaient conquis pour eux-mêmes en 1936… Les anar­chistes, seul par­ti révo­lu­tion­naire suf­fi­sam­ment nom­breux pour exer­cer un rôle impor­tant, furent ame­nés à céder point par point… On mit un obs­tacle au pro­grès de la col­lec­ti­vi­sa­tion, on se débar­ras­sa des comi­tés locaux, on sup­pri­ma les patrouilles d’ouvriers et l’on remit en exer­cice les forces de police d’avant guerre, lar­ge­ment ren­for­cées et puis­sam­ment armées ; et les diverses indus­tries de base qui avaient été sous le contrôle des syn­di­cats pas­sèrent sous la direc­tion du gou­ver­ne­ment (la sai­sie du Cen­tral Télé­pho­nique de Bar­ce­lone qui a été à l’origine des troubles de Mai fut un épi­sode de ce pro­ces­sus); enfin, le plus impor­tant de tout, les milices ouvrières levées sur la base des syn­di­cats furent gra­duel­le­ment dis­soutes et répar­ties dans la nou­velle Armée popu­laire, armée « non poli­tique », de concep­tion semi bour­geoise com­por­tant des dif­fé­rences de soldes, une caste pri­vi­lé­giée d’officiers, etc. Étant don­né les cir­cons­tances à cette date, ce fut vrai­ment là le pas déci­sif ; il fut fran­chi en Cata­logne plus tard que par­tout ailleurs, parce que c’était là que les par­tis révo­lu­tion­naires étaient les plus forts. Il était évident que la seule garan­tie que les ouvriers pou­vaient avoir de conser­ver leurs conquêtes, c’était de gar­der quelques unes des forces armées sous leur propre direc­tion. Comme pour le reste c’est au nom des exi­gences mili­taires que la dis­so­lu­tion des milices fut ordon­née, et per­sonne ne nia qu’une totale réor­ga­ni­sa­tion mili­taire fût néces­saire. Il eût été tout à fait pos­sible cepen­dant de réor­ga­ni­ser les milices, de les rendre plus aptes à leur tâche, tout en les lais­sant sous le contrôle direct des syn­di­cats ; mais à la véri­té ce chan­ge­ment avait pour but prin­ci­pal d’empêcher les anar­chistes d’avoir leur armée à eux. Et puis l’esprit démo­cra­tique des milices en fai­sait des ter­rains pro­pices à la crois­sance des idées révo­lu­tion­naires. Les com­mu­nistes ne l’ignoraient pas et ils ne ces­saient d’invectiver âpre­ment contre le prin­cipe défen­du par le P.O.U.M. et les anar­chistes de solde égale pour tous sans dis­tinc­tion de grades. Ce fut une « bour­geoi­si­fi­ca­tion » géné­rale qui eut lieu, une des­truc­tion déli­bé­rée de l’esprit éga­li­taire des tous pre­miers mois de la révo­lu­tion. » (p.242 – 244).

Ceci pour le sabo­tage à domi­cile de la révo­lu­tion. À l’extérieur d’autres traits sont indi­qués par Orwell : l’action éco­no­mique (grèves et boy­cott) des tra­vailleurs étran­gers fut évi­tée par les Par­tis Com­mu­nistes et Socia­listes étran­gers sou­cieux de ne pas gêner les gou­ver­ne­ments et le capi­ta­lisme, de dis­si­mu­ler comme intem­pes­tifs tous les aspects révo­lu­tion­naires de la guerre et de limi­ter toute action inter­na­tio­nale au plan inter-étatique.

Des rai­sons iden­tiques (ne pas mécon­ten­ter la Répu­blique impé­ria­liste fran­çaise) ame­nèrent le gou­ver­ne­ment répu­bli­cain espa­gnol à ne rien ten­ter pour l’émancipation du Maroc espa­gnol et le sou­lè­ve­ment des « Maures ». « la meilleure occa­sion stra­té­gique de la guerre fut donc négli­gée dans le vain espoir d’apaiser le capi­ta­lisme fran­çais et bri­tan­nique » (p. 262) – (Rap­pe­lons que Ber­ne­ri dès octobre 1936 avait pré­co­ni­sé l’abandon du Maroc).

Dans ces condi­tions les rai­sons de com­battre Fran­co bais­saient et dans les ter­ri­toires qu’il occu­pait aucun mou­ve­ment ne se fit sur ses arrières.

De plus en plus deux gou­ver­ne­ments capi­ta­listes s’affrontaient avec des masses pas­sives de conscrits.

De ces deux gou­ver­ne­ments celui qui se dit anti­fas­ciste com­prend des répu­bli­cains libé­raux, des socia­listes, des com­mu­nistes et des anarchistes.

« Par­mi les par­tis du côté gou­ver­ne­men­tal, les com­mu­nistes ne se trou­vaient pas à l’extrême gauche mais à l’extrême droite. » (p.244).

Les com­mu­nistes étant les plus zélés dans la dépro­lé­ta­ri­sa­tion du sys­tème répu­bli­cain pour­sui­vaient de leur ran­cune par­ti­cu­lière le P.O.U.M. dont les diri­geants étaient d’anciens membres de l’Internationale Com­mu­niste et n’eurent de cesse qu’ils les eurent sup­pri­més comme étaient sup­pri­més à la même époque les com­pa­gnons de Lénine. (Pro­cès de Moscou).

Déjà en décembre 1936 le der­nier ministre du P.O.U.M. avait été chas­sé du gou­ver­ne­ment de Catalogne.

La deuxième étape fut fran­chie à la suite des jour­nées de Mai. Orwell affirme (p. 205) que le P.O.U.M. n’avait pra­ti­que­ment pas d’organisation clan­des­tine et que ses lea­ders étaient furieux (p. 140) d’être entraî­nés dans la bagarre déclen­chée par la ten­ta­tive de la police (Garde civile) d’attaquer la Télé­fo­ni­ca occu­pée par les syn­di­cats (Lun­di 3 mai) qui déclenchent la grève générale.

Cepen­dant les cars de patrouille anar­chistes dis­tri­buent les muni­tions, les bar­ri­cades s’élèvent. L’«Armée Popu­laire » reste neutre.

« les ouvriers étant des­cen­dus dans la rue les lea­ders du P.O.U.M. ado­ptèrent de façon assez pédan­tesque la ligne de conduite mar­xiste qui veut que, lorsque les ouvriers des­cendent dans la rue ce soit le devoir des par­tis révo­lu­tion­naires d’être à leurs têtes. » (p. 271)

idem pour le tout petit grou­pe­ment des trots­kistes « il récla­mait que l’on fît ce que l’on était déjà en train de faire ».

Orwell signale aus­si le texte publié par le groupe anar­chiste des « amis de Dur­ru­ti » ayant récla­mé la créa­tion d’une Junte révolutionnaire.

Mais alors que le 4 mai le jour­nal des anar­chistes « Soli­da­ri­dad Obre­ra » pro­tes­tait contre « l’odieuse pro­vo­ca­tion » qu’était l’attaque de la Télé­fo­ni­ca, le 5 mai le même jour­nal recom­man­dait de reprendre le tra­vail pen­dant que « la Batal­la » organe du P.O.U.M. deman­dait de res­ter aux bar­ri­cades. Le 6 mai : armis­tice puis reprise des hos­ti­li­tés et fina­le­ment le len­de­main fin des combats.

Que s’était-il passé ?

Selon Orwell (qui n’a que l’on sache, pas été démen­ti) 1 croi­seur et 2 contre­tor­pilleurs bri­tan­niques avaient cer­né le port de Bar­ce­lone tan­dis que d’autres navires pre­naient la même direc­tion « pour pro­té­ger les inté­rêts bri­tan­niques » (for­mule de la presse anglaise).

«… le gou­ver­ne­ment bri­tan­nique qui n’avait pas remué le petit doigt pour sau­ver de Fran­co le gou­ver­ne­ment espa­gnol ne man­que­rait pas d’intervenir pour le sau­ver de sa propre classe ouvrière. » (p.270)

Le gou­ver­ne­ment répu­bli­cain alors à Valence avait aus­si agi et envoyé 6.000 gardes d’assaut qui débarquent pour occu­per Bar­ce­lone le soir du 7 mai.

Nous savons d’autre part com­bien la diplo­ma­tie des ministres « anar­chistes » fut utile au gou­ver­ne­ment pour sa recon­quête de Bar­ce­lone – mon­trant, comme si cela était néces­saire, qu’un anar­chiste deve­nu ministre c’est un ministre de plus et un anar­chiste en moins.

Ce qui n’empêchait pas les agents russes de décla­rer à la presse étran­gère que tout cela était un com­plet anarchiste.

Les pri­son­niers des anar­chistes furent relâ­chés, non ceux de la Garde Civile.

Les locaux for­ti­fiés des syn­di­cats furent l’objet de per­qui­si­tions, leurs armes sai­sies, les bar­ri­cades détruites sauf celles des com­mu­nistes. La cen­sure s’instaura : « La Batal­la » était presque blanche, les organes socia­listes furent épar­gnés. Les arres­ta­tions se mul­ti­plièrent sur­tout dans les Bri­gades inter­na­tio­nales et les Milices.

Une semaine après, Cabal­le­ro, socia­liste de gauche était rem­pla­cé à la tête du gou­ver­ne­ment par Negrin, socia­liste de droite infi­ni­ment plus docile aux sta­li­niens et les syn­di­cats C.N.T.-F.A.I. et U.G.T. quit­taient le gou­ver­ne­ment avec les socia­listes de gauche.

Après cela le champ était libre pour 1a répres­sion sta­li­nienne ; les 15 – 16 juin le P.O.U.M. était dis­sout, ses mili­tants arrê­tés avec son chef Andrès Nin qui dis­pa­rais­sait en « pri­son modèle » ain­si que Kurt Lan­dau socia­liste autri­chien (et Camil­lo Ber­ne­ri, le plus en vue des pen­seurs anar­chistes, était assassiné).

La guerre d’Espagne avec sa par­ti­ci­pa­tion inter­na­tio­nale four­nis­sait l’occasion d’entreprendre la liqui­da­tion des oppo­sants au stalinisme.

Les évé­ne­ments de mai furent-ils pré­mé­di­tés par la police sta­li­no-bour­geoise sûre d’elle-même ?

Orwell rap­pelle le repor­tage paru le 14 mai dans le « New-Sta­tes­man » sui­vant lequel Com­pa­nys, Pré­sident de la Géné­ra­li­té (Gou­ver­ne­ment de Cata­logne) inter­ro­gé quelques jours avant les jour­nées du mai avait répon­du en riant que les anar­chistes encais­se­raient comme ils avaient encais­sé le reste.

En fait les anar­chistes ont-ils encais­sé le coup ? « Il est des cas où il vaut mieux être vain­cu après avoir lut­té que ne pas lut­ter du tout. » (p. 268).

Orwell ne nous en dit guère plus et cela suf­fit. De même lorsqu’il semble conclure (p.262):

« peut-être le mot d’ordre du P.O.U.M. et des anar­chistes « la guerre et la révo­lu­tion ne doivent pas être sépa­rées » était-il moins le fait d’un songe creux qu’il ne le parais­sait tout d’abord. »

Ce témoi­gnage est de poids. Et il fau­drait en citer beau­coup d’autres de cet esprit sin­cère et clair­voyant entraî­né dans la tra­gé­die de notre temps qui pré­pare « 1984 ».

Et pour­tant ces aver­tis­se­ments sont de 1937…

« Cette alliance comme sous le nom de Front Popu­laire est essen­tiel­le­ment une alliance d’ennemis et il semble bien qu’elle ne puisse jamais ter­mi­ner autre­ment que par l’un des par­te­naires ava­lant l’autre… le com­mu­nisme offi­ciel doit être tenu, actuel­le­ment en tout cas, pour une force anti­ré­vo­lu­tion­naire… La clef de la conduite du par­ti com­mu­niste dans chaque pays est don­née par les rap­ports d’ordre mili­taire exis­tants ou pos­sibles de ce pays avec l’U.R.S.S. » (p. 244 – 45)

On com­prend alors qu’il n’y a rien à voir entre cela et le but révo­lu­tion­naire de ceux qui en juillet 1936 com­bat­tirent pour autre chose que « sau­ve­gar­der la démo­cra­tie capi­ta­liste qui ne repré­sen­tait rien de plus à leurs yeux, sur­tout à ceux des anar­chistes, qu’un appa­reil cen­tra­li­sé d’escroquerie. » (p. 236).

Les com­mu­nistes se retrou­vaient d’accord avec toute la bour­geoi­sie des démo­cra­ties occi­den­tales pour rayer la révo­lu­tion espagnole.

« Et puisqu’il fal­lait écra­ser la révo­lu­tion cela sim­pli­fie­rait gran­de­ment les choses de pré­tendre qu’il n’y avait pas eu de révo­lu­tion. » (p. 238)
« Ce qui avait eu lieu en Espagne, en réa­li­té ce n’était pas sim­ple­ment une guerre civile mais le com­men­ce­ment d’une révo­lu­tion. C’est ce fait là que la presse anti­fas­ciste à l’étranger avait pris tout spé­cia­le­ment à tâche de camou­fler. » (p. 237).

Ter­mi­nons par cette réflexion sans écho semble-t-il du sol­dat Orwell :

« Je crois que les paci­fistes gagne­raient à illus­trer leurs bro­chures de pho­tos agran­dies de poux… À la guerre TOUS les sol­dats sont pleins de poux du moins dès qu’il fait suf­fi­sam­ment chaud. » (p.70)

Rol

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