La Presse Anarchiste

Informations suisses

Pour la paru­tion du 4e numéro de « Sol­i­dar­ité ouvrière », nous avons tenu à être présents dans votre journal.

Pour les cama­rades, les amis et les sym­pa­thisants lib­er­taires qui se trou­vent en Suisse, et qui désir­eraient militer ou être infor­més de nos activ­ités locales, nationales ou inter­na­tionales, ils peu­vent se met­tre en rap­port avec nos groupes, qui leur don­neront la pos­si­bil­ité de se met­tre en con­tact avec les cama­rades les plus proches de leur lieu de tra­vail ou d’habitation.

Des ren­con­tres doivent s’or­gan­is­er cette année, afin d’ou­vrir les débats :

  1. Sur la ligne du jour­nal « Sol­i­dar­ité ouvrière ».
  2. Com­ment con­cevoir notre col­lab­o­ra­tion au jour­nal, et avec ses animateurs.
  3. Pré­par­er une ren­con­tre, cette année encore, entre tous les cama­rades anar­cho-syn­di­cal­istes et lib­er­taires de nos régions, afin de met­tre sur pied un mou­ve­ment digne du passé de l’a­n­ar­cho-syn­di­cal­isme, mais avec des méth­odes plus actuelles.

À Genève, des réu­nions ont eu lieu et nous avons déjà pris des con­tacts ; une col­lab­o­ra­tion est ébauchée avec les cama­rades de « Sol­i­dar­ité ouvrière » ; aus­si nous seri­ons très heureux si vous vous man­i­festiez en nous écrivant à cette adresse : Cer­cle lib­er­taire et anar­cho-syn­di­cal­iste, case postale 44, Genèvre 6 – Suisse. Il sera répon­du rapi­de­ment à vos lettres.

Cama­rades, en Suisse comme partout dans le monde, les mêmes prob­lèmes se posent. L’ex­ploita­tion, la réac­tion et le mil­i­tarisme sont maîtres.

Le souci du lende­main, l’in­sécu­rité nous har­cel­lent en per­ma­nence. La jus­tice sociale, la lib­erté sont bafouées, et la vio­lence règne partout.

Afin de juguler toutes ces néfastes réac­tions, nous devons unir toutes les forces lib­er­taires, dont l’aboutisse­ment sera la garantie d’un avenir meilleur.

Les forces poli­tiques, qu’elles soient de gauche ou de droite, ne pour­suiv­ent qu’un même but : l’escalade du pou­voir, afin de mieux nous exploiter, car con­tre la classe ouvrière et ses reven­di­ca­tions, ils opposent leurs fonc­tion­naires, la police et l’ar­mée ! Et les mil­i­tants étrangers qui osent dénon­cer cette exploita­tion, et se sol­i­daris­er avec les per­son­nes qui tra­vail­lent dans la même entre­prise, sont, sous le pré­texte du main­tien de l’or­dre, l’ob­jet de con­trôles policiers et patronaux, etc., afin qu’il y ait un motif pour les expulser.

Les cen­trales syn­di­cales protes­tent afin de se don­ner une contenance.

Mais nous savons que nos secré­taires syn­di­caux ont signé des con­ven­tions de tra­vail avec le patronat, con­ven­tions appelées « Paix du tra­vail ! ». Oui veut dire paix du patron, car l’ou­vri­er, con­tent ou mécon­tent de ses con­di­tions de tra­vail, est livré pieds et poings liés au patronat ; si bien que quand mal­gré cela il se pro­duit des con­flits, le patronat peut à tout moment faire appel au syn­di­cat ouvri­er pour lui deman­der de remet­tre à l’or­dre les per­tur­ba­teurs. Pour bien con­cré­tis­er cette « Paix du tra­vail », les deux fédéra­tions patronale et ouvrière ont dû faire le dépôt d’une somme d’ar­gent comme garantie de ce qui a été conclu.

La classe ouvrière, en Suisse, doit lut­ter sur deux fronts, con­tre ses fonc­tion­naires syn­di­caux, et con­tre les exploiteurs, les patrons. Nous revien­drons dans un prochain arti­cle sur ce sujet.

Cer­cle lib­er­taire et anarcho-syndicaliste,

Genève.

Genève, juin 1971


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