La Presse Anarchiste

Les ouvriers du textile de Lodz occupent leurs usines

La grève du tex­tile de Lodz a pris une nou­velle exten­sion. Les ouvri­ers de deux nou­velles usines (« Allart » et « Ben­nich ») s’y sont joints.

Une grande par­tie des grévistes est restée dans les usines qu’elle tient occupée. La police cerne ces usines et empêche que les familles des grévistes y appor­tent des vivres.

La lutte des ouvri­ers du tex­tile est dirigée con­tre une diminu­tion de salaires de 15 p. cent.

Les luttes de Lodz con­tin­u­ent en dépit du sab­o­tage des chefs syn­di­caux réformistes qui négo­cient avec les entre­pre­neurs. Ils pensent pou­voir étouf­fer la lutte. Leurs efforts ont été en effet couron­nés de suc­cès dans la grosse usine « Scheiber et Gross­mann » à Lodz. Dans les autres usines la lutte con­tin­ue sans défail­lance. Une con­férence des représen­tants de toutes les usines du tex­tile de la région de Lodz, tenue dans la salle de la Fédéra­tion réformiste du tex­tile, dis­cu­ta de la grève générale des ouvri­ers du tex­tile et de la nom­i­na­tion d’un comité de grève uni­forme. Lorsque le prési­dent de la fédéra­tion, Czerkows­ki, voulut pren­dre la parole, il a été inter­rompu par des cris de protes­ta­tion. Des col­li­sions vio­lentes se pro­duisirent entre les ouvri­ers et les dirigeants réformistes. Finale­ment tout le bureau réformiste a dû quit­ter la salle devant la colère des ouvri­ers. De nom­breux ora­teurs se sont pronon­cés net­te­ment pour la créa­tion d’un comité cen­tral de grève qui doit être indépen­dant des bureau­crates syn­di­caux. On vota à l’u­na­nim­ité une réso­lu­tion qui flétrit la trahi­son des bonzes réformistes.

La con­férence nom­ma ensuite un comité de grève com­posé de 36 mem­bres, chargé de pré­par­er la grève générale des ouvri­ers du tex­tile de la région de Lodz.

(l’Hu­man­ité)


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